Les partisans sont très déçus du début de saison. La panique est de mise, et c’est totalement normal et compréhensible, vu les performances du Canadien en ce moment. Par contre, plus on monte dans la hiérarchie du club, moins la panique devra être présente.
Je m’explique : le rôle des joueurs, des entraîneurs, du directeur général et aussi du propriétaire n’est pas de paniquer. Ils sont là pour jouer (dans le cas des patineurs) et de trouver des solutions pour remédier aux problèmes. Alors d’accord, il y a beaucoup de frustration. Néanmoins, la panique ne fera pas changer les choses, mais plutôt les détériorer.
La panique est par définition le fait de se laisser envahir par une angoisse ou une peur. Une fois qu’elle s’est emparée de nous, elle va souvent nous faire prendre une ou plusieurs mauvaises décisions.
Je suis tombé sur un texte intéressant de Jack Todd du Montréal Gazette, qui disait justement que ce n’était pas le temps pour que les têtes fortes du Canadien paniquent.
Solid article from @jacktodd46 https://t.co/e0DS2JVIhh
— Grant McCagg (@grantmccagg) October 23, 2017
Le journaliste a comparé la situation actuelle à celle d’octobre 1995, où le président du club, Ronald Corey, avait congédié Jacques Demers, Serge Savard et son assistant, ainsi que le recruteur en chef, André Boudrias. Corey avait par la suite embauché Mario Tremblay à titre d’entraîneur-chef et Réjean Houle en tant que DG.
On connaît tous la suite : les choses ne se sont pas vraiment améliorées et la date du 2 décembre 1995 est arrivée. Patrick Roy encaisse 9 buts sur 11 tirs face aux Red Wings et demandera d’être échangé en plein match. 4 jours après il sera envoyé du côté du Colorado, où il gagnera une coupe Stanley dès le printemps suivant.
Ce qu’il faut retenir de cela, c’est que le bon vieux Ronald Corey a paniqué suite à 5 défaites d’affilée en début de saison et que les décisions qu’il a prises par la suite lui ont sauté en pleine face.
Morale de l’histoire : la panique n’arrangera aucunement la situation dans laquelle le Canadien est. Si un congédiement devait avoir lieu, ça serait en fin de saison. Geoff Molson n’est pas vraiment connu pour prendre des décisions sur un coup de tête, et vu l’amour qu’il a pour son GM, je ne crois pas qu’il soit en danger, du moins, jusqu’à la fin de la saison.