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Brendan Gallagher ne peut pas tout faire à lui seul

Chaque année, Brendan Gallagher est critiqué en fin de saison. Pourquoi? Parce qu’il est bardassé pas mal et qu’à la fin, il a besoin de repos.

L’an passé, on dirait que c’était pire que d’habitude. Il revenait d’une blessure. Le CH s’est rendu plus loin. Il y avait de meilleurs joueurs devant lui, ce qui le faisait mal paraître un brin.

Et en plus, son nouveau contrat allait entrer en ligne de compte. La tempête parfaite, quoi.

Mais en ce début de saison, on retrouve le Gally d’avant. Hier, il a été impliqué en masse et même s’il n’a pas marqué, il a travaillé fort pour y arriver. C’était le joueur que l’on connaissait.

Les deux grandes forces du joueur, c’est son intensité (lui permettant de marquer souvent) et son leadership. Ce sont les raisons pour lesquelles il est là et pour lesquelles Marc Bergevin a pleuré en parlant de lui au moment de prolonger son contrat. Il est important pour le CH.

Mais malgré tout, sur les deux fronts, il ne peut pas tout faire seul.

Hier, on a vu Gally marquer un but qui a ultimement été refusé. Josh Anderson et lui ont été parmi les seuls à être impliqués du début à la fin dans un match où un seul « vrai » but a été marqué.

Gally ne peut pas être le seul à bien jouer. Ça ne fonctionne pas… et il le sait, lui qui a fracassé son bâton de manière violente en fin de match.

En ce moment, il s’en met trop sur les épaules. Le #11 veut être le meilleur leader possible pour les siens, mais ça va le brûler.

Il est l’un des seuls joueurs détestant perdre dans le vestiaire du Canadien en ce moment. Ça l’affecte au point où Renaud Lavoie l’a rarement vu aussi découragé.

Rappelons que la saison est vieille de cinq matchs.

De la façon dont je vois les choses, il y a deux raisons pour lesquelles il ne peut pas être l’un des seuls qui vont à la guerre aussi intensément dans le vestiaire du Canadien.

  • Il va finir par s’épuiser à force de tirer seul (et aussi fort) dans la bonne direction.
  • Il n’a pas la faveur des arbitres.

Quand je dis que Brendan Gallagher ne peut pas tout faire à lui seul, il y a beaucoup de positif dans le commentaire (tel qu’écrit depuis le début du papier), mais il y a aussi du négatif.

Le meilleur exemple? Hier, bien des gens s’entendent pour dire que si ce n’était pas Gallagher qui était devant le filet pour le but refusé, il aurait peut-être été accepté. La réputation du fougueux attaquant, qui n’est pas le meilleur ami des arbitres, aurait joué contre lui. Après tout, plusieurs personnes (dont Martin Biron) croient que le but devrait être bon.

Si Shea Weber est sur la glace, est-ce que le Canadien se fait plus respecter? La réponse est oui, évidemment. Mais on ne peut rien y faire.

C’est aussi une raison pour laquelle, pour le meilleur et le pire, le Canadien a besoin de plus que Brendan Gallagher comme leader. Que ce soit pour la relation avec les arbitres ou pour correctement expliquer aux jeunes ce qu’est la culture du CH – que Gallagher comprend à merveille – en détail, Gally a besoin d’aide.

On en parle souvent, mais la perte des leaders (à commencer par des gars comme Phillip Danault et Corey Perry, si on se concentre sur ceux qui ont quitté l’organisation) fait mal.

Plus qu’on ne le pense, du moins.

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