Bâtir à partir de la ligne bleue : les Prédateurs prouvent que ce n’est pas une si mauvaise idée

On n’arrête pas de blâmer le Canadien pour ne pas assez repêcher d’attaquants. Je fais partie de ceux qui étaient fâchés, l’an dernier, lorsque Trevor Timmins a prononcé le nom de Mikhail Sergachev. Où est-il, notre gros attaquant? C’est de ça qu’on a besoin!

Mais les Prédateurs de Nashville sont en train de nous prouver que bâtir à partir de la ligne bleue, ce n’est pas un si mauvais plan, finalement.

Les Prédateurs ont toute une brigade défensive, puisque c’est par là qu’ils ont bâti l’équipe. Avant les deux échanges qu’a effectué David Poile l’an dernier, son équipe comptait dans ses rangs Shea Weber, Roman Josi, Seth Jones, Ryan Ellis et Mattias Ekholm. Vous pouvez même rajouter Ryan Suter dans l’équation, lui qui a évolué aux côtés de Weber jusqu’en 2012.

Au long de sa carrière, Weber a joué aux côtés de Ryan Suter, Roman Josi et Alexei Emelin.

Vous trouvez que les Prédateurs sont extrêmement bien nantis, défensivement, cette année?

Au dernier repêchage, ils ont tout de même repêché Dante Fabbro et Samuel Girard, avec leurs deux premiers choix.

Pourquoi? Parce que David Poile a compris quelque chose : les défenseurs ont plus de valeur que les attaquants sur le marché des échanges. Cette valeur lui permet de bonifier son attaque via des échanges. C’est ce qui s’est produit l’an dernier, alors que Seth Jones a quitté en retour de Ryan Johansen, le centre #1 et le visage offensif de l’équipe.

On a aussi eu besoin de chance en obtenant les services de Forsberg pour Martin Erat, pour façonner ce visage offensif, mais bon.

Erat a inscrit 36 points en 39 matchs, dans la ligue tchèque, cette saison. Forsberg marque en moyenne 60 points par saison, dans la LNH…

Le pire dans tout ça… C’est que ça marche!

Les Prédateurs sont loin d’avoir négligé l’offensive. Oh non. Ils ont repêché Kevin Fiala, Austin Watson et Colin Wilson avec des choix assez hauts au repêchage. Mais leur force de frappe, leur marque de commerce et la profondeur immense qu’ils ont créé, elle est dans leur brigade défensive.

Et pour rajouter à ça, ils développent bien leurs jeunes joueurs, ce qui fait que leurs quelques premiers trios sont extrêmement bien nantis avec de bons joueurs.

Néanmoins, l’attaque fonctionne lorsqu’elle est bien relancée par les défenseurs

Et ceux-ci sont la pièce maîtresse d’un désavantage numérique sans failles.

Le plan de David Poile marche en ce moment, et il est fort à parier qu’il le sera encore pour quelque temps.

En rafale

– Je parlais d’ailleurs de mon amour envers les Prédateurs, hier. Une histoire d’amour qui m’a aidé à apprécier mon sport d’une façon meilleure et plus authentique.

– Nick Bonino est de retour à l’entraînement.

– Phil Kessel est-il frustré?

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