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Anecdote de ping-pong ou un beau parallèle entre les Penguins du début de l’ère Crosby et le CH d’aujourd’hui

On dit parfois que l’histoire, avec un grand H, est écrite par les vainqueurs. Les envahis ont rarement le luxe de raconter leur vision des événements. À ce niveau, le sport fait vraiment figure d’exception.

Car toutes les histoires cohabitent en même temps. Les gagnants d’hier peuvent être les perdants de demain et vice versa. Le fait que le perdant ne disparaît pas de la surface du globe y est assurément pour quelque chose.

Le Canadien est actuellement dans le clan, plus ou moins bien défini, des perdants dans la LNH. En traversant un processus de reconstruction, c’est un peu normal, vous me direz.

Mais, si tout se passe bien, il devrait un jour se sortir de cette position et il peut doit s’inspirer de ceux qui l’ont fait avant lui.

Hier au tournoi de golf du Canadien, Jeff Gorton a échappé une information super intéressante qui nous permet de faire un parallèle avec le parcours des Penguins de Pittsburgh avant qu’ils deviennent la puissance qu’ils sont actuellement.

L’information est la suivante : ça fait près d’un mois que le noyau de l’équipe s’entraine ensemble à Montréal.

Selon lui, ça démontre que les gars veulent être ici et que c’est une grosse année qui s’en vient pour eux.

Ça peut sembler anodin, je sais. En plus, il est difficile, comme le souligne Martin Leclerc de Radio-Canada dans le plus récent épisode de Tellement hockey, de dire combien de points au classement ça donne de s’entrainer ensemble très tôt dans l’été (si ça en donne).

Mais il y a là les traces de quelque chose qui se bâtit autour de l’équipe et qui me donne le goût de rêver un peu.

Je vous explique.

Dans le podcast, Leclerc rapporte une anecdote se situant quelque part entre les saisons 2005-2006 et 2006-2007. Selon ce qu’il a pu entendre, à l’époque, le jeune noyau des Penguins est soudé comme jamais. La bande à Sidney, qui inclut Evgeni Malkin, Kristopher Letang, Colby Armstrong, Maxim Talbot et Marc-André Fleury, est continuellement ensemble. Les joueurs sont littéralement inséparables. Les gars sont toujours à l’aréna. Ils s’entraînent, sur glace et hors glace, ils mangent, ils s’amusent en jouant, entre autres, au ping-pong. Ils dormiraient à l’aréna si c’était possible.

Il fallait littéralement que le gardien de sécurité les mette dehors!

Ce genre de vécu en commun, cette cohésion de groupe, a fait en sorte qu’un moment donné, ils sont devenus l’une des puissances de la LNH et qu’ils ont remporté trois fois la Coupe Stanley. Ils ont établi ensemble la culture de l’organisation.

Le talent était indéniable, c’est sûr. Mais un collectif de chacun pour soi n’aurait pas pu aller jusqu’au bout, selon moi, peu importe le niveau de talent disponible.

Je ne vous dis pas que le fait de voir Nick Suzuki, Cole Caufield, Juraj Slafkovsky, Kirby Dach et Kaiden Guhle constamment ensemble nous garantit d’assister au retour de la Coupe au bercail. Non, je vous dis simplement que si ç’a été une des épices ayant permis à la recette de fonctionner à Pittsburgh, je vois d’un bon œil que l’histoire ait le goût de se répéter à Montréal.

D’ailleurs, le collègue de Leclerc, Alexandre Gascon, a tenu à souligner que Nick Suzuki n’était pas étranger au phénomène. Selon lui, il aurait pris très au sérieux son rôle de leader et il aurait personnellement appelé certains de ses coéquipiers, dont Slaf, en leur disant que ce serait « l’fun » qu’ils le rejoignent en ville pour s’entraider.

Encore une fois, je vois un parallèle avec Sidney Crosby.

Le gars est un maniaque d’entraînement, c’est connu. Si tu es constamment avec lui, c’est impossible que tu te traines les pattes. Il va déteindre sur toi et tu vas devoir essayer de le suivre et de t’entraîner aussi fort que lui.

Je ne vois que du bon dans tout ça et une belle confirmation que Nick Suzuki était le bon choix pour le poste de capitaine.

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