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Andrew Ference dénonce l’ambiance de «party» des Oilers de 2013 à 2015

La semaine dernière, alors que j’étais sur la route entre Ottawa et Montréal, j’ai profité du long moment pour écouter un épisode de l’excellent podcast d’Elliotte Friedman et Jeff Marek, 31 Thoughts. Dans ce dernier, l’invité était l’ancien capitaine des Oilers d’Edmonton, Andrew Ference.

Force est d’admettre qu’il s’agissait d’une excellente émission. L’ancien défenseur est notamment revenu sur son temps à Boston, l’énergie unique du vestiaire et sa conquête de la Coupe Stanley. On a alors compris pourquoi le vent avait tourné, suite au match #2 de la série finale, contre les Canucks : Ference savait comment les ‘Nucks se sentaient dus à son expérience en finale avec les Flames, et savait comment ne pas reproduire ces erreurs de débutants.

Mentalement, les Bruins étaient plus forts.

Ference est toutefois aussi revenu sur son aventure avec les Oilers d’Edmonton, qu’il a qualifiée de cahoteuse. Ference n’a pas aimé l’atmosphère de fête qui régnait dans le vestiaire, alors que l’équipe ne performait pas sur la patinoire. Bien qu’on ait entendu toutes sortes de réactions à ces commentaires, allant d’insultes envers le défenseur, qui était alors un acteur secondaire avec l’équipe, il ne faut pas pour autant tasser du revers de la main ce qu’il a dit.

«Ta voix ne se rend pas loin auprès de personnes qui te respectent uniquement pour tes feintes ou le fait que tu fais le «party».»

Pour lui, pratiquer trop fort pouvait être source d’insultes.


(Crédit: Oil On Whyte)

C’est une preuve de ce qui arrive lorsqu’on donne les rênes de l’équipe à de jeunes joueurs, sans imposer de présence importante chez les vétérans. On avait beau implanter Ference à ce groupe, la voix d’un défenseur #6-7 se fait moins entendre, dans un vestiaire dominé par les jeunes comme Taylor Hall et Jordan Eberle.

Justin Bourne et Kent Wilson se sont d’ailleurs demandés, dans un excellent article paru sur The Athletic, si un bon vestiaire attirait les victoires… ou le contraire. Les victoires encouragent-elles la formation d’un bon vestiaire? Je vous invite à lire le texte ici. 

Par contre, une autre question importante peut être posée : et si on avait été patients, permettant à ces joueurs de grandir ensemble et de devenir plus matures ensemble?

«Si les Oilers avaient gardé tout ce talent pour les laisser devenir plus matures au fil des années… Ça serait tout un alignement.»

Sinon, une bonne façon d’éviter de tels problèmes est de repêcher de jeunes joueurs qui sont déjà matures. Tout ça peut être observé grâce à leur caractère, et c’est exactement ce que les Maple Leafs ont fait en repêchant Auston Matthews, un jeune professionnel dans l’âme. L’équipe peut alors combiner maturité tout en composant avec la vitesse et le dynamisme de la jeune LNH.

Connor McDavid, Jonathan Toews, Shea Weber, John Tavares, Patrice Bergeron et Sidney Crosby sont des exemples de joueurs ayant un caractère similaire. Jesperi Kotkaniemi, sans comparer le calibre des joueurs, semble lui aussi être très mature dès un jeune âge. 

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