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André Tourigny sent que les entraîneurs de la LHJMQ sont boudés dans la LNH

Même si les Coyotes connaissent une saison assez difficile, il n’en demeure pas moins qu’il y a un homme qui vit de très beaux moments au sein de l’organisation cette année : André Tourigny. Après des années à rouler sa bosse dans les circuits juniors canadiens (et avec Équipe Canada Junior), le Bear a finalement obtenu une chance dans la LNH et il dirige les Coyotes depuis le début de la saison.

Évidemment, certains regarderont sa fiche et se poseront des questions, mais la qualité de l’effectif des Coyotes est très faible. Compte tenu des circonstances, il fait un très bon travail.

Et alors qu’il est de passage à Montréal ce soir, Tourigny a répondu à quelques questions des médias, dont une qui concernait les entraîneurs issus de la LHJMQ, qui sont très peu dans la LNH.

En réponse à cette question, Tourigny ne s’est pas fait prier pour prêcher sur sa paroisse.

Tourigny, qui a passé 11 ans avec les Huskies de Rouyn-Noranda (en plus d’une autre année avec les Mooseheads d’Halifax), a voulu défendre les entraîneurs de la Q, affirmant qu’il y avait d’excellentes têtes de hockey là-bas qui méritent plus de considération.

Présentement, Gerard Gallant et lui sont les deux seuls entraîneurs-chefs de la LNH qui ont de l’expérience derrière un banc de la LHJMQ (Dominique Ducharme en était un autre, mais il a été congédié plus tôt cette saison). C’est peu. Très peu.

Le Bear a également parlé de son passage dans la OHL, qui l’a (selon lui) grandement aidé à obtenir de la considération pour devenir entraîneur-chef dans le circuit Bettman.

Des propos qui font écho à ceux de Louis Robitaille, qui travaille pour les Olympiques de Gatineau :

Si tu regardes comparativement à la OHL et la WHL, on n’a pas l’accès direct. Ça vient avec le fait qu’il y a moins de dirigeants québécois dans la LNH. Dans la LNH, il y a une énorme pression pour gagner. Ce ne sont pas des contrats de 20 ans, alors les dirigeants ne sont pas portés à courir des risques avec de jeunes entraîneurs. Alors, souvent ils se tournent vers leurs « poteaux », vers les gens et les organisations qu’ils connaissent. Ton réseau de contacts, c’est ce qui te permet d’accéder au niveau supérieur. – Louis Robitaille

Malgré tout, Tourigny a encensé Martin St-Louis, qui fait un travail « exceptionnel » et qui apporte « une très belle passion au Canadien ». Il faudra toutefois que cet effet se poursuive à long terme, mais jusqu’à maintenant, il fait un bon travail.

Des propos de la part du Bear qui font réagir, donc. On espère que d’autres bonnes têtes de hockey de la LHJMQ auront la chance de faire le saut dans la LNH d’ici quelques années, parce qu’ils le méritent tout autant que d’autres (et même plus que des bons vieux « candidats poteaux recyclés », si vous voulez mon avis).

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