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Accès à une propriété : une autre embûche pour attirer des joueurs au Canada

Le 1er janvier dernier, le gouvernement canadien a adopté une mesure visant à refuser l’accès à une propriété aux étrangers.

En fait, les seules personnes qui pouvaient contourner cette loi étaient les Canadiens vivant à l’étranger, les réfugiés ou les personnes dotées d’un visa de travail qui avaient travaillé au Canada ou qui avaient déclaré des impôts au Canada pendant trois des quatre années précédentes et qui ne possédaient pas déjà de propriété résidentielle dans le pays.

Pour les joueurs de hockey des États-Unis, de l’Europe et de l’Asie, entre autres, qui n’ont jamais payé d’impôts au Canada et qui n’ont jamais joué au pays, l’achat d’une maison est donc impossible, et ce, jusqu’en fin 2024.

Le but de cette loi est de stabiliser le marché résidentiel. La nuance de cette nouvelle mesure : « un étranger pourra acheter une maison s’il arrive à prouver que l’achat constitue un prélude à un emploi ou une immigration au Canada au cours des deux années qui suivent ».

Donc, un joueur qui est agent libre et qui veut venir jouer au Canada pourrait-il prouver au gouvernement (avec un contrat de cinq ans, par exemple) que l’achat constitue un prélude à un emploi au cours des deux prochaines années au moins? Peut-être.

Mais pour un gars comme Mattias Ekholm, qui a été échangé aux Oilers des Preds et qui a un contrat pour les quatre prochaines années, la situation peut devenir compliquée pour lui et sa famille. Pourquoi? Parce qu’il n’a pas choisi Edmonton et s’il était agent libre, il aurait peut-être refusé de venir au Canada.

Il est important de souligner que les joueurs peuvent louer une maison.

Évidemment, dans presque toutes les lois, il y a des exceptions et des nuances à apporter. Dans le cas de cette nouvelle mesure, il existe peut-être des façons de contourner les choses, surtout avec de l’argent (ce qui est le cas de la LNH et des joueurs).

Le problème n’est pas nécessairement l’achat d’une propriété en tant que tel, mais bien la complexité de la chose. C’est un aspect de plus à penser pour un joueur qui veut venir jouer ici.

Sans parler des impôts, de la langue française (à Montréal), des restrictions sanitaires, de la température et de la pression, si un joueur qui n’est pas exempté de cette mesure a le choix entre s’installer au Canada ou aux États-Unis pour le même montant, la décision d’aller aux États-Unis pourrait être encore plus facile.

Ce que je me demande, donc : est-ce que ce sera encore plus difficile pour Kent Hughes d’attirer des vedettes dans la métropole? Peut-être. Déjà que Montréal n’est pas la destination de choix, en premier lieu…

Heureusement, cette mesure est en vigueur jusqu’à l’an prochain seulement, à moins qu’il y ait un prolongement. D’ici 2024, le Canadien ne sera pas en position pour attirer de nombreux joueurs.

Et Pierre-Luc Dubois est Canadien, lui.

Le DG du Canadien espère qu’un compromis aura lieu, mais il n’a pas apporté de nombreux détails. Un autre DG d’une formation canadienne, Pierre Dorion, a eu le même discours que Hughes, mais a ajouté que les joueurs ne sont pas au Canada pour investir dans le marché immobilier, mais bien pour jouer et performer sur la patinoire.

Je suis à moitié d’accord avec Dorion. Oui, les joueurs sont là pour jouer, mais ils ont également une vie de famille et louer une propriété quelconque n’est pas nécessairement la tasse de thé des joueurs qui veulent s’installer à long terme dans une ville.

À quel point la nouvelle mesure adoptée par le gouvernement libéral influencera l’arrivée « d’étrangers » à partir du 1er juillet prochain? Peut-être qu’une exception aux joueurs professionnels de sport sera instaurée, ceci dit. Ça reste à voir…

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