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La tyrannie du négligé qui afflige l’Impact

0-3 face à Chicago. 1-4 face à Orlando. Et maintenant 1-3 face à la Nouvelle-Angleterre. De déceptions en déceptions, l’Impact continue de surprendre les partisans et les observateurs.

Le match nul de 1 à 1 à Philadelphie avait redonné espoir, mais l’inconstance bleu blanc noire étant ce qu’elle est, on ne peut jamais prédire quel Impact sortira du vestiaire. Celui qui se fait démolir à domicile ou celui qui bat TFC au BMO Field avec seulement 10 joueurs.

Cette édition de l’Impact est vraiment un mystère. Leur parcours en séries, si séries il y a, fera foi de tout et déterminera le regard qu’on jettera ensuite sur cette saison un peu cahoteuse. Montréal n’a pas eu de grosses séquences de victoires cette saison, il faut continuer d’espérer que ça se produira en séries. L’important est de peeker au bon moment, mais ne gagez pas votre maison là-dessus…

La tyrannie du négligé
Ça a été dit amplement, les trois dernières défaites de l’Impact au Stade Saputo font très mal, tant au niveau du classement que de l’orgueil. Le pire demeure qu’elles ont eu lieu face à des adversaires prenable, théoriquement moins fort que l’Impact. Chicago, Orlando et la Nouvelle-Angleterre, c’est loin d’être des forces du circuit.

Lors de chacun de ces matchs, le bleu blanc noir était donné favori pour la victoire, et à domicile de surcroît. Parallèlement, personne ne donnait cher de la peau de l’Impact lorsqu’il s’est présenté à Philadelphie après un match en milieu de semaine, et encore moins lorsqu’il s’est rendu en Ontario pour affronter un TFC au sommet du classement.

Clairement, au cours du dernier mois, l’Impact obtient de meilleurs résultats lorsqu’il est négligé, et tend à s’effondrer à la seconde où les experts le favorise pour l’emporter.

En fait, on pourrait même étendre cette tendance à l’ensemble de la saison. Je suis revenu sur tous les 29 matchs joués par l’Impact en MLS cette saison, essayant de déterminer quelle équipe était favorite et négligée pour chaque match, dépendament de la force de l’équipe, de la forme du moment et du facteur domicile/extérieur. Évidemment, ce n’est pas scientifique et quelques facteurs comme les blessures, absences ou suspensions n’ont pas fastidieusement été compilé, mais l’exercice s’est avéré intéressant.

En 29 matchs, l’Impact s’est retrouvé à 17 reprises en position de négligé. Sa fiche; 6 victoires, 7 nulles et seulement 4 défaites. Un total de 25 points sur une possibilité de 51, plus ou moins 50% de points amassés.

Les montréalais se sont donc retrouvé 12 fois dans la chaise du favori, récoltant seulement 3 victoires, 4 nulles et 5 défaites. Un total de 13 points sur une possibilité de 36 qui offre seulement 36% de points récoltés.

La différence n’est pas énorme, mais elle est tout de même à noter. D’autant que le mince 36% de points récolté s’applique surtout à des matchs au Stade Saputo, face à des équipes assez faible comme Chicago ou Washington…

Si ce n’est déjà fait, le staff de l’Impact et même les joueurs doivent absolument prendre ce facteur en considération. La MLS est une ligue très serrée, avec un plafond salarial d’autant plus, où les meilleures équipes s’assurent du haut du classement en étant en mesure de ne pas bêtement échapper trop de matchs où ils sont favoris. Cette saison, et même depuis son entrée en MLS, Montréal n’a jamais pu se définir comme une force de la ligue, ceci expliquant cela… #EntreAutres

D’un autre côté, cela prouve aussi que l’équipe est capable d’obtenir de bons résultats, de surprendre, même lorsque les probabilités ne sont pas de son côté. Mais comment se fait-il que cette capacité à donner le 110%, à y croire jusqu’au bout, à créer des surprises, s’applique seulement lorsque l’équipe est underdog?

Cela témoigne probablement d’un déficit dans la préparation des matchs, à la fois dans la stratégie des entraîneurs et dans la préparation mentale que font les joueurs en avant-match. En échapper une à cause d’une trop grande confiance, ça arrive aux meilleures équipes, mais passer carrément à côté du deux tiers des points où tu es donné favori pour l’emporter? Ça témoigne d’un problème bien plus profond.

DANS L’ABRI
– Il n’est pas chanceux le Toia cette saison, une autre blessure! Parions que Victor Cabrera le remplacera en défense si ce dernier n’est pas en mesure de jouer, ramenant Camara sur la droite.

– Au plus grand plaisir des partisans, il est fort probable de revoir Bernier dans le onze partant samedi prochain. Pour rester poli, Donadel et Bernardello ont déçu, samedi dernier.

– Superbe reportage de Radio-Canada sur la vie de l’athlète mais avant tout fier Ivoirien Didier Drogba.

On le réalise pas trop, mais c’est complètement fou que cet homme joue à Montréal…

– Le « problème canadien » en MLS, dont je vous entretenais la semaine dernière, aura peut-être une solution dès la saison prochaine. Si les joueurs canadiens ne sont pas considérés comme locaux partout dans la ligue, rien ne sera réglé…

– Beaucoup doutaient de son retour, mais la légende Landon Donovan n’a pas tardé à rappeler à tous pourquoi le trophée remis au meilleur joueur de la ligue porte son nom…

– J’aime bien Mauro Biello, mais Jesse Marsch était vraiment quelque chose sur les lignes de côté.

N’hésitez pas à poursuivre la conversation sur Twitter ou Facebook, que pensez-vous de cette tyrannie du négligé qui affecte l’Impact cette saison?

ALLONS!

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