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Quand les chiffres tardent à suivre les efforts (un déjà-vu de 2010)

Le Canadien met à l’épreuve l’optimisme de ses plus fidèles partisans. Il est ardu, dans une séquence si imprégnée de noir, d’y voir la moindre lueur. Lors de ces 8 premiers matchs, l’équipe en général n’a pas donné beaucoup de munitions à ses supporteurs pour mettre à exécution le nouveau slogan marketing de l’organisation. Avec les Byron et Drouin, Charles Hudon est peut-être l’un des seuls à tenter de créer cette-dite « étincelle ».

Ce n’est pas ce que semblent indiquer sa fiche de -7 et l’unique passe enregistrée à son compteur. Bon nombre de ses coéquipiers présentent relativement les mêmes chiffres, mais leurs statistiques sont loin de traduire un rendement similaire à celui du numéro 54 sur la glace. Ce dernier fait sentir sa présence à chaque fois que son entraîneur lui donne l’occasion de le faire, et les soirées où il ne cogne pas à la porte des buts sont rares.

Un jeune homme qui pourrait bien faire parler de lui pour les bonnes raisons cette année, contrairement à son équipe. Crédit Photo : USA Today

Le Saguenéen que je suis a été témoin des premiers coups de patin d’Hudon dans la LHJMQ, et force est d’admettre que la situation actuelle me donne une impression de déjà-vu. Pas une seule paire de yeux fixant la surface glacée du Centre Georges-Vézina ne pouvait rater celui qui portait à l’époque le numéro 10. Le jeune homme de 16 ans était flamboyant et semblait bénéficier d’une créativité offensive hors du commun. Tout ce qu’il lui fallait, c’était d’en marquer un.

Les partisans des Sags ont dû user de patience, mais l’attente en aura valu la peine. Son premier but, inscrit après une dizaine de matchs, ne sera suivi d’aucune autre inquiétude quant à sa production offensive. Il gagnait cette année-là le titre de meilleure recrue, avant d’être repêché par le tricolore l’année suivante. Ses 273 points en 235 rencontres parlent d’eux-mêmes.

Son adaptation au jeu de la ligue américaine fût assez rapide. Ses deux dernières saisons au sein de celle-ci, dans lesquelles il enregistra respectivement 28 et 27 buts, jumelés à son camp d’entraînement, n’auront pas donné d’autre choix à l’organisation du Canadien. Les chiffres ne sont pas encore là pour confirmer la rectitude de cette décision, mais ils viendront.

Je vous dirai aujourd’hui ce que l’on nous disait à Chicoutimi il y 7 ans. Je vous dirai d’être patients. Les résultats finiront par rattraper les efforts.

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