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Il y a 46 ans, Pollock obtenait le premier choix pour repêcher Lafleur | Bergevin doit-il vraiment monter pour Dubois? Non.

Il y a 46 ans jour pour jour, l’architecte des Canadiens Sam Pollock orchestrait le coup de génie qui permettait à son équipe d’allonger sa dynastie. Les prouesses d’un certain Guy Lafleur dans la LHJMQ l’ont convaincu de tout faire pour obtenir le premier choix au total de l’encan, alors que la légende Jean Béliveau se dirigeait vers la retraite à 39 ans.

Pollock a d’abord logé un appel à Charlie Finley, le propriétaire des Golden Seals de la Californie – l’équipe la plus minable du circuit. Il a réussi à dérober leur choix de première ronde ainsi que Francis Lacombe, en offrant en retour leur choix de premier tour et Ernie Hicke. Autant on peut parler du génie de Pollock, l’absence de lucidité du vert Finley à ce moment est tout aussi inusitée.

À un certain point, ce sont les Kings de Los Angeles et non les Golden Seals qui sombraient dans les bas fonds de la ligue, une situation qui déjoue le plan préalablement élaboré par Pollock, car le premier choix au total est attribué automatiquement à la pire équipe à cette époque. Le légendaire bâtisseur a alors joué son va-tout: il a volontairement échangé le bon Ralph Backstrom aux Kings pour des miettes, afin qu’ils puissent doubler les Golden Seals au classement. Le manège a fonctionné à merveille et le Tricolore a finalement sélectionné le Démon Blond au tout premier échelon de l’encan de 1971.

La suite de l’histoire, vous la connaissez…

Bergevin doit-il avancer pour sélectionner Pierre-Luc Dubois?

Cela fait un bail, malheureusement, que le Canadien a développé un joueur dans sa cour pour en faire la pièce maîtresse de son équipe. Louis Leblanc est le dernier Québécois à avoir été repêché par la Sainte-Flanelle au premier tour et le bouquin qui résumera sa carrière s’intitulera sans doute « autopsie d’un flop ». Néanmois, le Canadien était reculé au 18e rang lorsqu’il a repêché Leblanc et il est difficile dans ces circonstances de mettre la main sur un joueur d’impact.

Pierre-Luc Dubois est considéré comme le meilleur espoir nord-américain par la Centrale de recrutement de la LNH, et le quatrième meilleur de la cuvée entière par une foule d’autres agences. Il est décrit comme un attaquant de puissance qui fait sentir sa présence dans les 200 pieds, en plus de posséder un grand talent.

Les meilleurs espoirs québécois des récents repêchages (Jonathan Huberdeau, Jonathan Drouin et Sean Couturier) étaient malheureusement hors de portée pour le CH, qui avait droit de parole dans le dernier tiers du premier tour en vertu de ses succès en saison régulière. Mais plus que jamais cette fois, Marc Bergevin est proche du rang qui lui permettrait d’acquérir le prochain top prospect local. Il est campé au 9e échelon, alors que son homologue Peter Chiarelli se dit ouvert à toutes discussions impliquant son quatrième choix au total. Inévitablement, l’état major ressent une forte pression de s’avancer pour ne pas rater la parade. Si Dubois devenait un attaquant prolifique, Bergevin s’expliquerait mal d’avoir refusé de prendre ce risque. On lui reprocherait encore son immobilisme…

Mais est-ce vraiment un risque qui en vaut la chandelle? Il faut comprendre une chose: les classements des espoirs par les agences ne sont pas des garanties, loin de là. Les probabilités que le joueur repêché au 9e rang soit supérieur à celui sélectionné cinq échelons plus hauts sont réelles, même réalistes. On constate également que les espoirs à partir du 4e rang sont significativement inférieurs au groupe de trois composé de Matthews, Laine et Puljujarvi. Et il n’y a pas vraiment de consensus dans les positions 4 à 9.

Chaque directeur général voudra tirer la couverte de son côté. Peter Chiarelli aurait tout avantage à réclamer Nathan Beaulieu à Marc Bergevin. Sacrifier un défenseur avec un potentiel top-4 pour simplement augmenter ses chances, c’est nager dans l’incertitude. Et c’est souvent synonyme d’erreur. D’autant plus que Clayton Keller, considéré comme l’espoir avec le plus grand talent brut à l’extérieur du groupe de trois, pourrait être disponible au 9e rang. Tout comme le mammouth Logan Brown et le polyvalent Tyson Jost. Comment peut-on être si sûr qu’un de ceux-là ne constituerait pas un meilleur choix que Pierre-Luc Dubois? On ne sait pas! L’écart est trop mince entre chaque espoir dans ces environs pour que ce risque soit calculé.

Hypothétiquement… Clayton Keller ET Nathan Beaulieu ou Pierre-Luc Dubois? Poser la question, c’est y répondre.

C’est difficile, Marc. Oui, je comprends…

En rafale
– L’analyse des séries d’Olivier Bouchard. (NHL.com)

– Pierre Lebrun y va de ses projections finales pour la délégation canadienne en vue de la Coupe du monde. (ESPN)

Thornton – Crosby – Stammer  
Benn – Seguin – Giroux 
Marchand – Toews – Carter 
Tavares – Getzlaf – Perry 
Bergeron 

Keith – Weber 
Vlasic – Doughty 
Bouwmeester – Pietrangelo 
Burns 

Bouwmeester… Vraiment? Il a beaucoup ralenti, voyons.

– Question de mettre en perspective les prouesses de Matthews:

– Doug Armstrong aura un véritable dilemme pour choisir les derniers défenseurs dans l’alignement de Team Canada. (Pierre LeBrun)

– Le mock draft d’un fan de hockey, avec quelques surprises, dont Sergachev au quatrième rang. (DansLaBande)

– Est-ce que les Prédateurs vont passer leur tour, le 1er juillet? (Toutsurlehockey)

Ce serait quand même trop drôle qu’ils signent Alexander Radulov et offrent un PTO aux frères K… #MakeItHappen

– Stamkos a pris des tirs ce matin. Jouera-t-il?

Un autre départ pour le grand Russe. 

– Datsyuk dit qu’il a encore beaucoup de hockey à jouer… Mais où? Probablement chez lui.

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