Un vrai soir de Coupe au Stade Saputo | Nacho Show

La possibilité de quelques averses a malheureusement retenu une grande partie des Montréalais chez eux, hier soir.

Tant pis pour eux, qui ont manqué le deuxième match de 4 buts de suite de l’Impact de Montréal au Stade Saputo.

C’était la qualité contre la quantité dans l’Est de Montréal. Malgré de nombreux sièges vides et un stade occupé par seulement 15 000 partisans, l’atmosphère était enflammée et a nourri une équipe clairement en recherche d’amour et de reconnaissance.

Un vrai soir de CoupeMerci à Daniel pour la photo.

C’est ce qu’ils ont obtenu. Une fin de match compliquée a bien donné quelques frissons aux partisans pourtant déchaînés, mais le magicien Piatti, appuyé par Bernier, Donadel, Dzemaili et Jackson, s’en sera finalement tiré avec la victoire.

Les fans présents y croyaient, et l’Impact n’a pas tardé à leur donner espoir. Nacho Piatti, par deux fois sur penalty, a donné l’avance à son équipe en moins de 30 minutes. Des penaltys mérités, travaillés, d’abord par un Jackson qui se remet bien d’une difficile première touche, puis via une belle combinaison sur coup de pied arrêté (enfin!), gracieuseté de Ciman et Piatti.

Il faut le dire, Nacho Piatti était un surhomme hier soir. Le ballon lui collait au pied, et il ne semblait même pas si énergique ou déterminé. Il était simplement supérieur. Si ces deux penaltys ont été tirés à merveille, il a également raté une chance en or en fin de match, et ses dribles ont étourdi les joueurs des Whitecaps tout au long de la soirée.

https://twitter.com/JogaBonitoUSA/status/869725790451245057

En MLS, Montréal est un marché moyen, voire petit. S’il évoluait à Los Angeles ou New York, Nacho Piatti serait constamment cité comme l’un des meilleurs joueurs de cette ligue, et bien mieux mis de l’avant au niveau marketing. Ses touches de balle sont d’une précision, d’une qualité déconcertante. Hier soir, parfois, il avait l’air simplement trop fort.

https://twitter.com/nicksabetti/status/869736396612927488

Et l’on est loin d’avoir tout vu, car la chimie entre Nacho et Blerim Dzemaili commencent seulement à se matérialiser. On les a vu plusieurs fois jouer ensemble, se chercher, et enfin se trouver plus régulièrement. Dzemaili a marqué, certes, mais il amène une stabilité et une confiance au milieu de terrain montréalais qui n’avait pas été vu depuis longtemps. Depuis… Jamais ? Dzemaili trouve les espaces, lance l’attaquant derrière les défenseurs, sans arrêt. Rafraîchissant, vous dîtes?

La synergie est parfaite avec Patrice Bernier et Marco Donadel. Les trois hommes se comprennent facilement, bougent bien et redéfinissent constamment leur rôle respectif selon la position de chacun. Ça peut sembler simple pour du foot professionnel, mais on a pas vu ça tellement souvent à Montréal.

Marco Donadel est justement, pour moi, le saputo d’or de ce match. L’Italien n’a rien fait de bien compliqué, il a distribué le ballon aisément, a lancé quelques passes précises vers l’avant, et s’est assuré de fermer le centre. Il demeure vulnérable parfois en défensive, mais son calme devant la défense est trop précieux pour s’en passer.

Le jeu de Bernier, oui, mais la passe de Donadel juste avant. Sublime.

Nick Depuy a également très bien fait suite à son entrée dans le match, il s’est assuré de bien garder le ballon plutôt que s’en débarrasser, à gagner quelques duels. Avec lui et Jackson, la profondeur offensive de l’Impact derrière Matteo Mancosu est moins précaire qu’elle ne le paraissait il y a quelques semaines seulement.

Évidemment, tout est loin d’être parfait. L’Impact surpasse les Whitecaps au compte de 5 à 4 et passe en finale du championnat canadien, mais le match d’hier aurait pu être beaucoup plus simple. L’Impact a ce don de se compliquer la tâche, et il n’a pas été en mesure de mettre le match hors de portée quand il en a eu l’occasion, autant offensivement que défensivement. On en parlera le moins possible, mais les visiteurs ont bien failli marquer un but décisif en toute fin de rencontre. Le discours serait différent en ce moment…

D’ailleurs, Adrian Arregui a donné raison à un Mauro Biello qui n’arrive pas à lui faire confiance. Sa rentrée était tout croche, ponctuée de mauvaises relances et de jeux défensifs approximatifs. On «veut» l’aimer, mais il ne s’aide pas pour le moment.

Maxime Crépeau a encore une fois cédé à deux reprises. 4 buts encaissés en deux rencontres, c’est un peu trop. Avec un peu de chance, une meilleure confiance et un positionnement un peu plus décisif, il aurait pu arrêter les deux buts des Caps. Même ses relances, qui sont habituellement sa force, n’étaient pas réellement au point hier. Une opinion pas nécessairement partagée par Laurent Ciman…

En tous les cas, il aura la chance de se reprendre en finale face à… Toronto ou Ottawa?

DANS L’ABRI
– Ballou n’était pas dans l’alignement partant, incommodé par une légère blessure à une jambe. On a également appris que pendant que Wandrille Lefèvre, Patrice Bernier, Maxime Crépeau et Anthony Jackson étaient sélectionnés pour le Canada, Ballou n’y était pas. Un signe qu’il aurait choisi la Côte d’Ivoire? Pour moi, le test définitif viendra plus tard cet été avec la Gold Cup, mais ce n’est pas la meilleure nouvelle pour les Canadiens.

 

– Diana Ciman et Melisa Barile (Bernier) qui sonnent la cloche? N’importe quand!

https://twitter.com/sebasouellet/status/869737755735199745

– Quelle est la vôtre?

https://twitter.com/JeremyFilosa/status/869901188359225345

– L’Impact et le marketing… J’ai trouvé un peu trop intense la réaction des partisans de l’Impact suite au renvoi du VP Marketing Hugues Léger. Plusieurs reprochent une mauvaise stratégie ou couverture médiatique de l’Impact et reprochent ensuite à Joey Saputo de bouger des pions dans son organisation?

https://twitter.com/Franc_Macon34/status/869320779053371392

Il reste que l’Impact me déçoit quelque peu cette saison. Hausse du prix de la bière au Stade, moins de possibilités d’échange de billets pour les abonnés de saison, hausse des frais de service pour les billets… Et hier soir, j’ai amené une amie qui ne vient pas souvent au Stade Saputo. Je lui ai proposé de s’acheter un billet à la billetterie près de moi, avec les Ultras en 132, convaincus qu’elle s’en sortirait pour 25/30$, au grand maximum. Ça lui aura coûté 37$. Les billets les moins chers. Alors qu’il n’y a que 15 000 spectateurs.

Vous me direz que ce n’est pas tant. Que si on compare avec le Canadien, il n’y a rien là. Je vous répondrai que l’Impact a grandi en rendant son produit accessible, près du client, à l’écoute de celui-ci. À court terme, quitter cette stratégie est peut-être plus payante financièrement, mais elle peut coûter bien cher à long terme. Surtout que ça encourage à se tourner vers les revendeurs/StubHub.

Au moins, elle en a eu pour son argent… et n’a pas eu de pluie. #LesQuebecoisEtLaTempérature…

Prochain match, samedi soir au Stade Saputo, face à Felipe et le Red Bulls de New-York. Une salle comble?

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ALLONS!

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