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Utilisé à outrance, Nathan Beaulieu a-t-il gagné la confiance de Therrien? | En rafale

Nos lecteurs les plus assidus se souviendront qu’il y a quelques semaines, j’ai entrepris la démarche d’évaluer le Canadien en assignant des «+» et des «-» aux joueurs sur chaque chance de marquer.

Cette méthode m’amène à travailler exclusivement avec les données des cinq dernières rencontres, soit depuis le 20 janvier dernier, date du début de mon initiative.

À travers cet exercice, en jonglant avec les données relatives au temps d’utilisation, il était impossible d’échapper au constat suivant: Nathan Beaulieu a été employé à outrance par Michel Therrien. Instable plus souvent qu’à son tour depuis sa percée dans le circuit, le numéro 28 a-t-il franchi une autre étape de son développement?

– Beaulieu a été plus sollicité que Weber à armes égales, où il a reçu en moyenne 18:14 de temps de glace, bon pour le troisième rang de l’équipe derrière Alexei Emelin et Jeff Petry.

– On pourrait penser que Beaulieu est employé davantage à cinq contre cinq afin de ne pas surtaxer Weber, qui est déployé de facto sur les premières vagues d’unités spéciales. Cependant, Beaulieu est aussi le défenseur qui a engrangé le plus de minutes par match en avantage numérique chez le Canadien durant cet échantillon (3:26 versus 3:11 pour Weber).

– «Probable, alors, qu’il passe son tour lorsqu’il est le temps de défendre à 4 contre 5», ai-je logiquement réfléchi. Mais non. S’il est vrai que Weber est l’arrière le plus utilisé dans ce contexte (3:26 par match), c’est le numéro 28 qui le suit au 2e rang (2:31), et non Petry (2:11) ou Emelin (2:24)…

– Un défenseur dont les présences s’étirent en territoire défensif écoulera plus de temps sur la patinoire, par la force des choses. Soit. Quoi qu’il en soit, Beaulieu figure au 2e rang des patineurs de la Flanelle pour le nombre de présences par match (27,4) – ainsi, sans égard à leur durée –, derrière Petry (28,8).

– Simple conséquence de la blessure de Markov? Sachez que le Russe a effectué un retour hier, et Beaulieu a été le deuxième défenseur le plus utilisé toutes situations confondues (22:50), derrière Weber (24:38).

Beaulieu a donc été généreusement déployé par son entraineur-chef Michel Therrien. Plus un défenseur écoule du temps sur la patinoire, et plus il est difficile de l’éloigner des gros trios adverses dans le jeu des confrontations. Forcément, l’Ontarien s’est frotté à l’élite de la Ligue, tout comme Weber le fait soir après soir depuis le lever de rideau. Rien de moins.

Et comment s’en sort-il? Étonnamment bien.

Durant les cinq matchs évalués, Beaulieu montre le meilleur différentiel, parmi les défenseurs, de contributions (+) versus erreurs (-) sur les chances de marquer (données compilées exclusivement à cinq contre cinq). Ce qui est intéressant, c’est que son partenaire habituel durant cette période, en l’occurence Jeff Petry, est l’arrière montrant le pire différentiel.

Franchement, Beaulieu est méconnaissable depuis qu’il a soigné une blessure au cou subie face aux Red Wings en début de saison. On se souviendra qu’il avait démarré la campagne sur le mauvais pied, et son jeu erratique lui avait rapidement couté son poste au sein de la première paire.

Il est courant de voir un défenseur s’effondrer lorsque ses responsabilités s’agrandissent d’un soir à l’autre. Mark Barberio avait été affligé par ce fameux principe de Peter l’an dernier lorsque P.K. Subban était tombé au combat – au moment même où Petry était sur la touche en raison d’une hernie sportive.

Pas étonnant donc que Michel Therrien fasse de plus en plus confiance à Nathan Beaulieu. On peut spéculer longuement sur la possibilité qu’il soit mis en vitrine à l’approche de la date limite, mais ce serait sous-estimé l’orgueil d’un entraineur comme Therrien, préférant gagner avant tout, et ce, chaque soir donné. Par le passé, il ne s’est pas fait prier pour préférer un vétéran à un jeune joueur qui ne satisfait pas ses exigences.

Oui, c’est probablement ladite vitrine qui a permis à Beaulieu de conserver son poste dans la formation durant son début de saison pitoyable.

Mais elle n’explique pas à elle seule qu’il soit utilisé à toutes les sauces par les temps qui courent.

Qu’importe, Beaulieu, en affichant cette prestance, place le Canadien dans une situation où il ne peut que gagner. En plus de contribuer aux succès de l’équipe, le défenseur de 24 ans gonfle sa valeur à l’approche du 1er mars, facilitant le travail de Marc Bergevin.

En rafale
– À Toronto, les fans réclament Mark Barberio!

– Oh, Simmonds, je peux te confirmer qu’on aimerait ça nous aussi, te voir vêtu de bleu, blanc et rouge…

– Pour ceux que ça intéresse:

– Conor McGregor attaque l’Association formée par GSP!

 

 

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