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Une page se tourne à Montréal | Grenier, Boldor et compagnie

« Ne pleure pas parce que c’est fini, souris parce que c’est arrivé »

Ce n’était plus un secret depuis quelques jours, mais c’est avec beaucoup d’émotions qu’Hassoun Camara s’est adressé hier aux médias québécois pour confirmer sa retraite du foot professionnel.

L’annonce de son départ entre deux lignes d’un communiqué ne pouvait réellement être la fin, et l’Impact a offert au défenseur français un départ digne du joueur et de l’homme qu’il est.

Le départ de Camara, avec celui de Patrice Bernier, tourne une vraie page d’histoire pour l’Impact de Montréal. Probablement son premier réel tournant en MLS. Oui, on se souviendra des Davy Arnaud et autres Justin Mapp, mais ces premiers moments en MLS, ces tristesses et ces joies, ce début de communion avec la ville, on les associera beaucoup à Patrice Bernier et Hassoun Camara.

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Il faut espérer que leur candeur, leur inspiration, leur écoute sauront être transmises aux prochaines générations de joueurs qui créeront un lien avec la ville. Heureusement, ils ne seront jamais bien loin. Patrice Bernier est déjà nommé à l’Académie, et Hassoun a mentionné qu’il travaillait actuellement à trouver un poste qui lui conviendrait dans l’organisation. Pourquoi pas un ambassadeur? On a souvent parlé de l’importance des anciens joueurs pour une organisation, de la représentation qu’ils font du club, ici ou à l’international. L’Impact tarde à bien s’en occuper et à y associer un projet, mais peut-être que cette première page tournée forcera les choses.

D’une manière ou d’une autre, l’histoire d’amour entre Montréal et Hassoun en est encore à ses débuts. Toujours détenteur d’un pied-à-terre dans le Vieux-Montréal, Hassoun prévoit ouvrir un complexe intérieur de foot à Montréal prochainement.

Selon les informations, ce complexe serait ouvert en collaboration avec deux autres anciens joueurs de foot, dans le coin du Stade Saputo. Camara détenant déjà un restaurant à Paris et sur le point d’en ouvrir un deuxième, son sens des affaires devrait assurément le servir dans sa nouvelle aventure montréalaise.

De Noisy-Le-Sec à Montréal en passant par Marseille et Bastia, Hassoun Camara aura été un personnage marquant, juste, honnête.

Alors voilà, merci Hassoun. Merci pour cette sensibilité, merci d’avoir été l’un des seuls à réaliser l’importance du championnat canadien, merci pour cet effort de compréhension de ce qu’est le Québec, de ce qu’est Montréal, de ce que c’est que d’être francophone d’Amérique. Tu es, pour toujours, l’un des nôtres.

Trop de joueurs sous contrat
Outre les 4 équipes toujours en lice pour la MLS Cup, les autres formations ont pratiquement toutes annoncé quels joueurs seront de retour et ceux dont les options n’ont pas été levées. Rien n’est coulé dans le béton alors que certains peuvent toujours renégocier un nouveau contrat (à un salaire différent) avec leur équipe, mais on sent déjà l’envie de certains, comme le LA Galaxy, de faire peau neuve.

L’Impact, de son côté, a toujours 23 joueurs sous contrat, sans compter Chris Duvall qui a reçu une offre. C’est trop, vraiment trop quand on prend pour acquis que la MLS s’améliore chaque année, et rapidement. L’Impact s’est déjà fait prendre au jeu l’an dernier, et a désormais un retard de 2 ans à rattraper en une seule entre-saison. Mission impossible, ou presque, et il faudra de toute manière éviter de se précipiter sur les premiers venus, mais il reste que les choses doivent bouger. Non seulement on doit attirer de nouveaux joueurs, mais on doit monnayer (ou se débarrasser) de certains contrats toujours actifs.

Il y aura probablement un choix à faire entre Bush et Crépeau, des décisions concernant les contrats de Mancosu et/ou Oduro, mais la défense centrale est également un bon chantier.

Le retour assez surprenant de Wandrille Lefèvre avec la signature de Thomas Meilleur-Giguère créé un réel embouteillage à cette position. Deian Boldor, toujours en prêt depuis Bologne, serait pour le moment celui dont l’Impact veut se débarasser.

On peut faire confiance aux sources de Destouches, mais je me demande si c’est réellement la bonne décision. Boldor a été décevant, certes, mais a-t-il eu toutes les chances de son côté? Il débarquait dans une nouvelle ligue, dans une situation difficile où l’équipe devait se battre pour les séries semaine après semaine… J’estime encore qu’il a un bon potentiel à développer et j’aurais aimé voir ce que Rémi Garde aurait pu en faire. Évidemment, le fait que Boldor prend une place internationale, comparé à un Kyle Fisher plus limité, mais plus constant, doit y jouer pour beaucoup.

Est-ce que Bologne reprendra Boldor? C’est à suivre.

Clément Grenier
C’est un nom qui est souvent avancé depuis la nomination de Rémi Garde. Les deux hommes se connaissent bien, et c’est sous Garde que Grénier a connu ses meilleurs moments à Lyon. Voilà que Lyon annonce qu’ils tentent de se débarrasser du contrat de Grenier, en tentant pour le moment de le refiler à Bordeaux, ou possiblement ailleurs en Ligue 1.

Grenier aurait le potentiel d’être une signature comme Alessandrini. Un joueur clairement de niveau en Ligue 1, qui pourrait toutefois bénéficier d’un changement d’air et, surtout, de beaucoup de temps de jeu. À Montréal, Grenier serait assurément un DP. Est-ce que Joey Saputo prendrait cette chance?

Car oui, c’est réellement une chance. Grenier est blessé plus souvent qu’à son tour, et on questionne beaucoup son attitude et des habitudes de vie qualifiées de pas tellement « saines ».

Un rêve ou une réelle possibilité, disais-je? À ce stade-ci, ça demeure peu probable, surtout que Grenier semble être le genre de joueur pas tellement intéressé à traverser l’Atlantique. À moins que Rémi Garde ne fasse de la magie…

De toute manière, la réaction de plusieurs fût assez cynique, notamment en ce qui a trait aux nombreuses blessures de Grenier. Vrai qu’il n’est pas tellement chanceux à ce niveau, le Clément… Irritation de l’os du pubis…

Lentement mais sûrement, Rémi Garde progresse. Son staff d’entraîneur se construit, et il devra plus tôt que tard s’attaquer à son effectif.

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