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Un ancien journaliste français croit que le Canada devrait créer sa propre ligue nationale

Le Canada est-il négligé par la LNH?

On ne cesse de parler de la saga entourant la ville de Québec, du favoritisme de Gary Bettman et ses hommes envers les marchés américains ainsi que de plusieurs facteurs historiques qui mettent de plus en plus le Canada de côté.

Et un ancien journaliste français dénommé Georges Schwartz croit qu’il est enfin temps pour le Canada de mettre la hache sur une ligue qui est devenue américaine et qui n’apprécie pas à sa juste valeur l’apport qu’offrent les équipes situées au nord de la frontière.

Le premier match de hockey intérieur jamais enregistré a été disputé le 3 mars 1875, au Victoria Skating Rink (Montréal).

Il est important de préciser et d’appuyer cette affirmation.

Même si le hockey est sans contredit un sport canadien, que la majorité des revenus proviennent d’ici et que 43 des 92 Coupes Stanley remportées appartiennent à des clubs canadiens (environ 47%), la situation est sur une pente descendante depuis le dernier titre du Canadien de Montréal en 1993, qui concorde bizarrement avec l’arrivée de Gary Bettman au poste de commissaire. Depuis, on s’entête à vouloir développer des marchés peu viables pour la simple et unique raison d’américaniser ce sport jadis canadien.

Le Canada triomphe contre les États-Unis et remporte la première médaille d’or olympique de hockey à être disputée (1920).

Gary Bettman et Donald Fehr, les deux têtes les plus puissantes du circuit, sont américains ; 24 des 31 équipes sont américaines ; le bureau de la ligue se situe aux États-Unis ; etc.

Pourtant, dans cette situation, on néglige et maltraite un pays qui fournit plus de 50% des joueurs et 80% des entraîneurs et directeurs généraux. On leur enlève l’accès aux Jeux Olympiques, le tournoi le plus attendu par la population canadienne, et on ignore la candidature d’une ville de hockey pure pour préférer installer des franchises à Las Vegas et (fort probablement) Seattle.

 

Schwartz précise qu’en 2016, les 7 franchises canadiennes ont généré plus de profits (225 M$) que les 23 franchises américaines (215 millions). Est-ce normal que notre pays soit majoritaire partout sauf dans l’une des catégories les plus importantes, celle d’avoir une équipe?

C’est pourquoi il est d’avis que le Canada devrait se séparer de la LNH pour créer sa propre ligue, précisant qu’il est ridicule que « le pays fondateur et première puissance mondiale du hockey […] présente cette singularité d’être le seul pays de hockey au monde à ne pas posséder sa propre ligue nationale dans son sport de prédilection. »

Une étude menée à Toronto a déterminé qu’au moins 12 marchés canadiens seraient rentables au sein de la LNH. N’oubliez pas que plus de 80% des droits payés par les réseaux de télévision canadiens servent à financer les équipes qui ne fonctionnent pas, plus au sud.

Aviez-vous déjà remarqué le chien dans cette photo d’équipe?

Ce que j’en pense?

Je crois que je ne pourrais pas écrire ce texte sans émettre mon opinion sur le sujet. Je dois avouer que je suis entièrement d’accord avec les accusations de Schwartz. Le Canada est maltraité et contrôlé par ses rivaux américains dans le sport qu’il a lui-même inventé et dominé pendant si longtemps. N’est-ce pas stupide que des Américains soient ceux qui décident si une nouvelle équipe s’installera au Québec? La réponse n’est-elle pas évidente?

Toutefois, est-ce que la séparation est la solution viable?

On pourrait en discuter. Le processus serait toutefois extrêmement long, compliqué et probablement impossible à réaliser. Les équipes canadiennes comptent plusieurs joueurs américains et vice-versa. Devrait-on dissoudre les équipes? Que ferait-on des joueurs provenant d’Europe ou de Russie? 

Un tel changement serait nocif pour le sport encore plus que les injustices que nous vivons présentement. La solution, si elle doit être trouvée, provenir des bureaux intérieurs de la Ligue. Si la ligue en venait au point de vouloir aller beaucoup plus loin que 32 équipes, elle pourrait enclencher un processus d’expansion et de remaniement énorme pour créer une division canadienne et américaine comptant le même nombre d’équipes.

Tout ça n’est que spéculation, alors que les chances de voir ce scénario se produire sont infimes. Sans mentionner que la division canadienne ne serait probablement pas indépendante financièrement, et que les États-Unis profiteraient toujours de notre argent. 

Pensez-y, par contre. Est-ce que le scénario proposé par Schwartz est plus probable que celui que j’ai énoncé?

Je ne crois pas.

Je crois que le Canada est pris dans une situation qui ne peut pas être réglée. Vivons avec. 

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