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Un ancien du CH s’ouvre sur sa dyslexie et ses problèmes d’alcool

Le talent requis pour espérer rêver de peut-être obtenir l’opportunité d’évoluer pour une franchise de la LNH est irréel.

Si certaines exceptions telles que David Perron, Francis Bouillon ou Samuel Blais atteignent le circuit Bettman en empruntant des parcours atypiques, il n’est pas rare de voir des enfants disposer d’habiletés innées laissant présager un avenir assuré dans le hockey.

Certes, les Laurent Duvernay-Tardif de ce monde s’illustrent dans plus d’une discipline, mais généralement, les génies du sport se valorisent par les performances dès un très jeune âge.

Une fois leur carrière terminée, ces athlètes dont l’existence gravite par la pratique de leur sport se retrouvent donc les mains vides. Imaginez la difficulté d’entamer un nouveau segment de votre vie alors que vous étiez dédié à la même chose depuis une trentaine d’années…

Les super vedettes s’en tireront toujours : si vous vous nommez Wayne Gretzky, les médias vous ouvriront leurs portes, les équipes de la LNH s’arracheront vos services (pour le meilleur et pour le pire) puis les entreprises voudront utiliser votre image à outrance à des fins publicitaires…

Pour Brent Sopel, l’adaptation à l’existence que vit quotidiennement monsieur madame tout le monde s’est effectuée abruptement.

Après 659 parties disputées dans la LNH, le défenseur droitier débarquait en Russie pour entamer un nouveau chapitre de sa carrière. Sopel se doutait bien que ce chapitre serait le dernier de son livre…

Et redoutait fortement cette fin. Initialement un buveur social, l’ancien du Canadien s’isolait régulièrement pour boire. En une soirée, il n’éprouvait aucune difficulté à finir 60 canettes de bière.

Aucun de ses coéquipiers ne s’inquiétait de son état : lorsque tu fais le boulot dans ce milieu-là, personne n’osera te poser de questions.

Constatant ses graves problèmes, ses proches ainsi que sa famille le guidèrent vers une désintoxication qui s’avéra un véritable succès :  depuis ce moment, Sopel ne boit plus une goutte.

Touchée par cette histoire marquée d’une grande dose de courage, une panoplie de lecteurs écrivent régulièrement à l’ancien hockeyeur afin de partager leurs problèmes ainsi que leur compassion.

Malgré toute sa bonne volonté, Sopel peine à réagir à tous ces messages.

Depuis sa naissance, l’Albertain est affecté par des troubles de dyslexie, qui rendent sa perception des lettres et des mots difficile. Selon son diagnostic, il aurait les capacités d’écriture et de lecture d’un enfant de quatrième année.

Cela ne l’a pas empêché d’accomplir son parcours scolaire comme les autres garçons de son âge. Gêné par ses troubles dans son esprit uniques (aujourd’hui, on sait qu’environ 15% de la population vit sa situation), Sopel était le bouffon de ses classes. Faire des farces était la seule manière par laquelle il pouvait masquer ses capacités intellectuelles qu’il jugeait déficientes. Assis à son pupitre, il ne faisait que passer ses journées à rêver à son échappatoire de prédilection : son bâton de hockey.

Sopel comprend beaucoup mieux ses troubles aujourd’hui. Il réalise que de partager ses expériences se veut la meilleure manière d’aider son prochain…

Mais il ne s’arrêtera pas là. Lorsqu’il ne travaille pas pour son employeur œuvrant dans l’industrie de l’eau de coco, il rassemble ses efforts dans le but de fonder une fondation qui viendra en aide aux enfants dyslexiques.

Un autre témoignage qui nous rappelle que l’argent et le prestige ne garantiront jamais le bonheur…

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