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Trevor Timmins a un (seul) talon d’Achille: la position de centre

Marc Bergevin essuie beaucoup de critiques récemment, car il n’a toujours pas tiré sur la gâchette d’une transaction changeant drastiquement l’image de son club. Le Canadien n’est pourtant pas une équipe à gérer avec immobilisme, comme en témoigne sa timide offensive.

Le vieux dicton veut qu’une formation connaisse autant de succès que ses deux premiers joueurs de centre l’exigent, et le Tricolore est faiblement nanti à cette position selon les standards de l’élite, soit la classe des aspirants à la Coupe Stanley. Il s’agit d’un problème qui perdure depuis l’époque de Vincent Damphousse…

À qui la faute?

On peut bien sûr jeter la pierre à Bergevin pour avoir raté la parade alors que Kesler, Spezza, Seguin et Johansen étaient disponibles. Il n’en demeure pas moins que, plus de neuf fois sur dix, les centres numéro un sont repêchés par une équipe et ne la quittent pas durant les belles années de leur carrière.

Un bon centre numéro un est une pièce de collection rare. Quelque chose qui n’est pas à vendre, mais bien à garder précieusement.

Il faut donc regarder du côté des recruteurs chargés de les repérer.

Trevor Timmins est considéré avec raison comme l’un des meilleurs de sa profession. Mais il faut croire que, des défauts, tout le monde en a, car son évaluation du travail des joueurs de centre s’est montrée tout simplement lamentable depuis son embauche en 2002-2003. N’oublions pas que son meilleur coup, Alex Galchenyuk, a été réalisé avec l’aide du troisième choix au total de l’encan de 2012. Hormis l’Américain, Timmins n’aura recruté qu’un centre d’impact: Mikhail Grabovski.

Les succès relatifs du Canadien depuis 2002-2003 y sont certes pour quelque chose. Depuis l’embauche de Timmins, la Sainte-Flanelle a amassé le 12e plus grand nombre de victoires de la ligue, ce qui n’est pas une formule gagnante pour sélectionner à partir d’une position enviable. D’autant plus que les centres partent souvent les premiers, comme les petits pains chauds de votre boulangerie préférée.

Alors, par souci de précision, jetons un coup d’oeil aux cinq meilleures équipes de la LNH depuis 2002-2003 selon le nombre de victoires en saison régulière. Répétons-le, en 1re ronde, la formule du repêchage récompense les perdants et place en situation défavorable les gagnants. Est-ce que ces formations ont été en mesure de s’améliorer au centre malgré leur « mauvais » sort? Ont-elles réussi là où le CH a échoué?

Il semble que oui.

Centres repêchés avec minimum un match joué dans la LNH. 

En Dylan Larkin, les Red Wings misent sur rien de moins qu’une vedette en devenir. Janmark-Nylen, maintenant un membre des Stars, impressionne à sa saison recrue dans un club bourré de talent offensif. Sheahan et Jarnkrok pilotent le troisième trio de leurs équipes respectives à 24 ans. Matthias et Helm (aujourd’hui utilisé à l’aile) sont des joueurs de soutien pouvant dépanner efficacement au sein du top-6. Athanasiou demeure un projet, mais on dit qu’il a beaucoup d’habiletés.

Les Canucks ont de bonnes assises au centre grâce aux jeunes Jared McCann et Bo Horvat, deux choix de 1er tour montrant de belles promesses depuis leur baptême dans le circuit Bettman. Cody Hodgson aura somme toute fourni une saison de 16 buts et 33 points avant de plier bagage pour Buffalo. Dans sa belle vingtaine, Ryan Kesler a été dominant aux deux extrémités de la glace. Il était un centre numéro un. Il faudra attendre de voir ce que Brendan Gaunce deviendra, lui qui a amassé 18 points en 25 matchs cette saison dans la ligue américaine.

Les Sharks espèrent que Tomas Hertl, qui avait connu des débuts fracassants dans le circuit en 2013-2014, saura porter le flambeau que Thornton lui tendra de ses bras meurtris. Chris Tierney (21 ans) a un potentiel intéressant: il a inscrit 21 points à ses 41 premiers matchs dans la LNH l’an passé, mais a ralenti cette saison (12 PTS en 39PJ). Le robuste Charlie Coyle progresse bien au Minnesota et a les qualités d’un futur centre de 1er ou 2e trio. Logan Couture, sans contredit une vedette offensive, est difficile à arrêter lorsqu’il est en santé. Nick Bonino a inscrit 22 buts à Anaheim en 2013-2014. Torrey Mitchell est ce qu’il est: un bon plombier. Joe Pavelski représente un vol qualifié au 7e tour du repêchage de 2003. Voilà un autre premier centre établi.

Rickard Rakell est bien l’un des seuls attaquants des Ducks à se tirer d’affaire durant cette année de misère. Le jury délibère encore sur le potentiel de William Karlsson, revêtant désormais l’uniforme des Blue Jackets. Peter Holland s’avère une déception considérant son rang au repêchage, mais il est un attaquant de troisième trio décent aux dernières nouvelles. Ryan Getzlaf est certes une excellente prise, et un joueur de centre d’élite de son époque.

Les Devils n’ont pas fait de miracle dans les circonstances. Ils auront tout de même mis le grappin sur Travis Zajac, qui a enregistré une saison de 67 points en 2009-2010, et Adam Henrique, le meilleur centre de l’édition actuelle, qui revendique une campagne de 25 buts en 2013-2014. Force est d’admettre que le jeune Jacob Josefson se fait timide à ses débuts.

La barre n’était pas haute. Le travail au repêchage des cinq meilleures équipes de la LNH était analysé, alors que le CH campait en quelque sorte une position plus enviable, soit le 12e rang depuis 2002-2003. Puis, au bout du compte, après le premier tour, les succès ne sont plus un facteur qui jouent en la défaveur d’une équipe.

Il faut avouer que sélectionner revient souvent à lancer les dés dans les airs et prier. Dans ce cas, il faut espérer que, pour Timmins, la chance finira par s’équilibrer. Évidemment, il serait cynique de lui attribuer la présente séquence de défaites, car Pacioretty, Price (toutefois blessé), Gallagher, Subban et Galchenyuk constituent le noyau de l’équipe.

En rafale
– Bonne nouvelle! Zack Kassian (rappelé aujourd’hui) va bien physiquement
et mentalement. LIEN

– Gary Bettman n’a pas peur d’un huard faible.

Mais à 59 cents (prévisions de certaines analystes), j’imagine que la peur
commencerait à s’installer!

Et Bettman n’a pas l’intention de quitter bientôt « son circuit ».

– Biz, le rappeur de Loco Locass a eu la piqûre du coaching!

– Raffi Torres va bien. Son genou aussi. Il devra par contre reprendre la
forme dans la AHL!

– Daniel Brière a de la pitié pour Jonathan Drouin.

– La baisse (possible) du plafond salarial serait une catastrophe!

– Mark Barberio est-il en train de forcer la main de Marc Bergevin?

– Que faire avec Michel Therrien?

– Bon « lien »!

– Denis Potvin aurait dû se garder une petite gêne!

On est loin de Martin McGuire, disons…

– Les avocats de Galchenyuk et du Canadien étaient présents dans le bureau
de Marc Bergevin, lors de la rencontre. LIEN #DSP #Galchenyuk

– Jack McInerney n’est pas très sédentaire!

– Ayoye!

– Ben Scrivens s’est moqué des journalistes, lorsqu’ils sont arrivés pour
questionner Galchenyuk (tantôt). LIEN

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