betgrw

Tout a commencé l’été dernier dans la bulle

En mars 2020, avant que le mot « coronavirus » ne change nos vies, le Canadien n’allait nulle part. Les hommes de Claude Julien allaient manquer les séries pour une troisième année de suite. Les matchs étaient pénibles à écouter. Personne n’était vraiment satisfait des progrès des dernières années.

Puis, le virus a frappé et a mis un frein à cette saison difficile.

L’histoire nous aura appris que le Canadien a été invité à faire partie du plan de relance de la LNH dans des bulles puisque 24 équipes (au lieu de 16) ont participé aux matchs.

De là, le CH a réussi à sortir les Penguins en quatre (sur un 3-de-5) avant d’aller perdre contre les Flyers dans la première ronde régulière.

Sur le coup, on savait que c’était un moment important pour le CH puisque l’expérience acquise par les joueurs était extraordinaire. Les gars se sont rapprochés dans la bulle et cela a donné les résultats que l’on connait aujourd’hui.

Mais avec le recul, on peut affirmer que ce parcours en séries a eu trois impacts importants sur le club : cela lui a donné de l’expérience, cela lui a fait pendre conscience de ses défauts et cela lui a permis de montrer à la ligue ce dont il était capable.

Après tout, il est important de mentionner que sans les séries l’an dernier, Nick Suzuki et Jesperi Kotkaniemi n’auraient sans doute pas la même confiance actuellement. Ils ont dominé l’an dernier en séries et cela a démontré au CH qu’ils étaient sur le bon chemin.

Cela a permis à Shea Weber de gagner une première série comme capitaine du Canadien. Cela a permis à Carey Price de démontrer qu’il est un gardien de séries. Cela a permis à des gars comme Jeff Petry, Brendan Gallagher ou Ben Chiarot de prendre du millage en séries.

Et c’est ce qui nous mène au deuxième point. Marc Bergevin a regardé cette équipe-là, qui n’avait rien à voir avec l’équipe des trois premiers mois de l’année 2020, et s’est dit qu’il avait le potentiel de l’améliorer.

Il a clairement vu les faiblesses du club et les a adressées.

On parle ici du manque d’expérience, comblé par les arrivées de gagnant de la Coupe Stanley (Eric Staal, Corey Perry, Tyler Toffoli, Jake Allen, Joel Edmundson).

Il a vu le besoin d’un attaquant de puissance. Il a acquis Josh Anderson.

Il a vu le besoin d’un marqueur. Il a acquis Tyler Toffoli.

Il a vu le besoin d’une grosse défensive. Il a acquis Joel Edmundson.

Il a vu le besoin de reposer Price pour les séries. Il a acquis Jake Allen, sans qui les séries n’auraient été qu’un rêve.

Il a vu le besoin de l’expérience. Il a acquis Corey Perry et Eric Staal.

Il a vu le besoin de la profondeur en défensive. Il a acquis Jon Merrill et Erik Gustafsson.

Toutes les acquisitions ont payé à un certain point. Pas tous au même niveau, mais ça a permis au CH d’avoir une bonne fondation.

Et comme on sait que d’aller chercher des joueurs n’est pas toujours facile à Montréal, l’impact de la bulle a été important. Après tout, Tyler Toffoli a signé pour gagner et pour jouer avec Nick Suzuki, qu’il a adoré en séries l’an dernier. Corey Perry a réalisé un rêve en signant à Montréal pour gagner à nouveau.

Je suis certain que ce ne sont pas les seuls. Joel Edmundson aurait simplement pu profiter de son autonomie pour quitter après que Marc Bergevin ait acquis ses droits, mais il a choisi de rester.

Et même chez les joueurs déjà présents, cela a eu un impact. Phillip Danault, qui a eu un rôle défensif l’an dernier en séries pendant que les jeunes centres déployaient leurs ailes, avait critiqué son rôle après l’élimination du CH.

Cette année? Il a le même rôle et il ne dit rien. Il a deux passes seulement en 16 matchs de séries, mais je ne connais PERSONNE qui lui reproche quoi que ce soit. Il a acheté le plan de match de Dominique Ducharme et sans lui, le CH ne serait pas là où il est.

Marc Bergevin a fait les mouvements de personnel que ça prenait pour se rendre jusque là. Il a changé des joueurs, a revampé son personnel d’entraîneurs. Il s’est construit un club pour passer à travers l’adversité, notamment la très fatigante fin de saison de son club.

Et présentement, le CH est à cinq victoires de la Coupe. Il n’a jamais été aussi proche depuis 1993. Et c’est grâce à la bulle.

PLUS DE NOUVELLES