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Taylor Hall n’avait pas d’offre du Canadien sur la table

Quand Taylor Hall a signé à Buffalo, ma surprise a été telle. Je venais justement de discuter avec mon collègue Kevin Vallée du fait qu’il y avait possiblement une équipe du champ gauche qui allait pouvoir sortir gagnant du derby.

Mais, comme bien des gens, je n’avais pas pensé aux Sabres.

Cependant, avec du recul, on parle d’une signature qui est plus logique qu’on pense. Après tout, avec le plafond salarial qui ne montera pas, les équipes étaient réticentes à offrir un pont d’or à la hauteur des attentes de Hall.

Mais en signant à Buffalo, il se permet d’avoir un Jack Eichel à ses côtés. Il pourra ainsi engranger les points et se construire une valeur encore plus intéressante en vue du prochain marché de l’autonomie.

Eichel… en voilà un qui doit être content. Après tout, il a affirmé être tanné de perdre à Buffalo ; ses patrons ont écouté.

Non, les Sabres ne sont pas une puissance, ni même un des plus gros marchés de hockey de la ligue. On s’entend là-dessus. C’était les critères de Hall… avant que la pandémie fasse son effet. Par contre, pour un an, jouer à Buffalo à gros prix pourrait rapporter gros sous les ordres de Ralph Kruger, pour qui Taylor Hall a adoré jouer à Edmonton et qui l’a convaincu de s’établir à Buffalo.

Et il le fera avec une équipe qui n’est pas aussi poche qu’on peut le croire.

Mais pourquoi l’avoir fait avec les Sabres? La question se pose, compte tenu du fait que personne ne parlait de Buffalo et que l’équipe ne remplit à peu près aucune condition pour Hall.

Et la réponse est assez simple : dans les faits, il n’y a beaucoup de clubs qui ont déposé une offre et qui étaient dans la course à la fin. Et comme il ne peut pas signer avec une équipe qui n’a pas déposé d’offre, ça limite ses options.

Selon les informations de Renaud Lavoie, le Canadien n’était pas parmi les équipes qui ont déposé une offre au clan Hall. On parle évidemment des contraintes au niveau salarial (il reste 3.896 M$ sous le plafond), mais aussi d’un manque d’intérêt mutuel.

Le journaliste de TVA Sports rapporte que l’Avalanche du Colorado, les Blue Jackets de Columbus, les Predators de Nashville, les Bruins de Boston et les Golden Knights de Vegas étaient aussi dans le mix, mais que rien ne s’est concrétisé pour eux en raison soit de la durée du contrat ou de l’impact sous le plafond.

Non, Taylor Hall n’est pas devenu agent libre la bonne année.

À ce propos, l’agent de Hall, Darren Ferris (oui, le même gars qui représente Max Domi et Josh Anderson), a affirmé que Taylor Hall a réduit sa liste d’équipes à trois clubs samedi. On parle de Boston, de Nashville et de Vegas. Mais comme tous les clubs ont été incapables de libérer du salaire au bon moment, les Sabres sont arrivés comme un cheveu sur la soupe et ont remporté le derby.

C’est ce qu’affirme Louis-André Larivière suite à une conversation avec l’agent.

Et Ferris a confirmé ce qui a été dévoilé au cours de la fin de semaine : Hall avait de l’intérêt pour Montréal. Si Marc Bergevin avait présenté une offre au joueur autonome, il aurait écouté.

Mais l’histoire se souviendra que le CH n’avait pas l’espace sous le plafond pour y arriver. Le DG du Canadien n’a jamais été un homme du 1er juillet et cela n’a pas changé depuis que le 9 octobre est le nouveau 1er juillet.

Est-ce que cela veut dire que Marc Bergevin a menti vendredi dernier? Non. Le CH était dans le mix à la base puisqu’il a discuté avec l’agent libre, mais il n’était pas dans la course quand c’est devenu plus sérieux.

Et c’est logique. Le CH aurait eu quatre millions de dollars de surplus et ce n’est pas exactement une bonne avenue pour le club.

Le Canadien a déjà amélioré son club (Jake Allen, Joel Edmundson et Jos Anderson… sans compter Alex Romanov) et il reste de la marge de manœuvre pour travailler lors de la prochaine date limite. Fair enough, non?

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