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Le système de pointage de la LNH vous tend des pièges | Plekanec ne m’a pas convaincu

Bonsoir!

Le système de pointage de la LNH vous tend des pièges

Le système de pointage dans la LNH est sacré. Il fait presque foi de tout lorsqu’il est question d’analyser la tenue d’un joueur sur la base d’un match.

Si bien que des anciens joueurs, qui revendiquent pourtant de grandes connaissances sur le plan hockey, s’en limiteront à la colonne des points de la feuille statistique pour déterminer qui a joué un bon match, et qui n’a pas livré la marchandise. Sans daigner de pousser plus loin la réflexion.

Bien entendu, on utilise les points comme une donnée très crédible parce que ceux qui en accumulent en plus grande quantité s’avèrent, à quelques exceptions près, pratiquement toujours les meilleurs attaquants de la LNH.

Mais dans de petits échantillons, la marge d’erreur est plus grande. Aussi, le fait est que le hockey a ceci de différent de plusieurs autres sports qu’il prend en compte, s’il y a lieu, une deuxième mention d’aide sur les buts marqués. Le hic, c’est que ces fameuses passes « secondaires » fluctuent, sans suivre une trajectoire quelque peu constante.

Pourquoi utilise-t-on les buts des saisons passées pour prédire, par exemple, qu’Alexander Ovechkin devrait rafler le trophée Maurice Richard? Parce qu’il s’agit d’une statistique qui a tendance à se répéter, dans une certaine mesure. Et c’est tout à fait normal: marquer des buts est un talent. Tant et aussi longtemps qu’Ovechkin n’aura rien perdu de son puissant lancer et de sa force d’accélération, il devrait normalement continuer à en marquer beaucoup.

Alors, qu’en est-il si le nombre de mentions d’aide secondaires d’un joueur une année X ne montre aucune corrélation avec la quantité obtenue l’année suivante? Peut-on conclure qu’il s’agit d’un talent et d’une donnée digne d’être retenue dans l’évaluation d’un joueur?

Le problème avec les deuxièmes passes, ce n’est pas qu’elles sont toutes sans valeur: si on les évaluait subjectivement, une par une, on pourrait en dénombrer plusieurs ayant eu une influence significative sur un but. Mais, lorsqu’on les prend dans leur ensemble, elles ont un caractère aléatoire, inhérent au fait que le joueur qui en est tributaire se situe habituellement plus loin de l’action déterminante et décisive ayant mené à un filet.

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Les buts sont des évènements relativement rares au hockey, qui ont conséquemment une plus grande valeur que les autres. Disons qu’un défenseur effectue une bonne première passe en zone défensive. Une action positive, certes, mais combien de premières passes efficaces sont réalisées au cours d’un match? Or, si, sur la séquence, le défenseur reçoit une mention d’aide secondaire, cet évènement se trouve à recevoir la même valeur que le but et la passe décisive: un point.

Plekanec ne m’a pas encore convaincu 

D’emblée, mettons ça au clair pour prévenir tout malentendu: Plekanec a joué un bon match, hier. Un de ses bons de la saison.

La vérité est que beaucoup de joueurs du Canadien ont été excellents hier. Tenez, selon Sportlogiq, les hommes de Michel Therrien ont dominé 28-5 au compte des chances de marquer. Au-delà du score, ce fut un massacre sur tous les aspects du jeu.

Plekanec a été bon. Assez pour être nommé la deuxième étoile? Assez pour être considéré le 2e meilleur joueur de sa formation, hier?

Je ne crois pas.

Pourtant, ces 4 points vous diront que le Tchèque est sorti de sa tanière. Enfin, il est venu pour travailler! Enfin, il s’est sali le nez dans les coins, ce qu’il n’avait jamais fait cette saison avant hier soir!

Des faussetés, évidemment. Tomas va dans les coins (souvent même), et ses déboires ne sont pas une question d’éthique de travail. 

C’est un phénomène humain que de vouloir trouver une raison à tout – pourquoi croyez-vous que l’astrologie et tous ces autres trucs existent? Une équipe a gagné forcément parce qu’elle a été unie et a fait preuve de leadership. Elle a réussi à faire face à l’adversité. Un joueur était en léthargie parce qu’il se traînait les pieds. Maintenant qu’il a le coeur à l’ouvrage, il s’est remis à produire.

Nul doute que tout ça est important dans un sport d’équipe – ce serait très prétentieux de le nier, à vrai dire. Mais ce n’est certainement pas à tout coup une des raisons principales. Loin de là, en fait.

Analysons plus en profondeur la récolte de Plekanec, hier soir.

Sur le premier but de Pacioretty, une rondelle dévie sur Plekanec – qui appliquait la pression en zone neutre – et aboutit sur la lame de l’Américain. L’Avalanche, désorganisée, accorde un 2 contre 1. Le 67 enfile l’aiguille comme il sait si bien le faire.

Plekanec a pris le bon angle en échec avant pour limiter les options de Beauchemin en sortie de zone. Rien de nouveau. Le 14 est normalement bon sans la rondelle, et il l’est encore cette saison. Il a créé un revirement en territoire médian. Voilà un évènement positif. Cela dit, c’est un cas classique où le disque roule du bon côté: il tombe pile sur le palette du meilleur marqueur du Canadien, qui n’en demandait pas tant…

Deuxième but de Pacioretty. Plekanec gagne une mise au jeu de façon franche. Markov opte pour un tir de la pointe dévié au passage par le capitaine.

Encore là, Plekanec a fait ce qu’il devait faire. Rien à lui reprocher. Mais combien de mises au jeu – même celles gagnées franchement –, un centre gagnera-t-il durant un match? S’il fallait qu’un but survienne à chacune de ces occasions…

Le but de Radulov, maintenant. Plekanec travaille bien le long des rampes et pousse une rondelle vers Pacioretty. Encore une couverture brouillonne de l’Avalanche, cette fois en territoire défensif. Pacioretty en profite et envoie, sans avertissement, une superbe passe transversale à Radu.

Sur le troisième but de Pacioretty, Plekanec effectue ce qui est probablement sa contribution la plus significative. Encerclé par deux joueurs, il repère Radulov laissé fin seul dans l’enclave. Ce dernier aspire la couverture vers lui et remet latéralement à Pacioretty.

Au risque de me répéter, Plekanec a bien joué. Il a accompli son travail. Mais il n’a pas été le catalyseur de son trio, ça non.

Certains répliqueront que ces buts n’auraient jamais eu lieu sans sa première intervention. Soit.

Mais si je vous présentais deux joueurs, lequel choisiriez-vous? Le premier gagne ses mises au jeu de façon franche, applique une bonne pression en échec avant et pousse le disque le long des bandes… Le deuxième déjoue le gardien d’un tir spectaculaire et repère son coéquipier d’une passe magistrale.

Lequel de ces deux types de joueur est le plus difficile à dégoter, dans la LNH?

Tout pour dire que ce n’est pas cette soirée de quatre points de Plekanec qui suffira pour me convaincre que la tempête a été traversée, et qu’il reprendra lentement mais sûrement le rythme du Plekanec des beaux jours…

Et, aux dernières nouvelles, il n’a encore que deux buts en 28 matchs.

En rafale
– Oui, la Chine veut devenir un poids lourd du hockey sur glace!

Si une culture du hockey peut y être implantée, rien n’est impossible compte tenu de leur population…

– Les Browns toujours sans victoire dans la NFL. (TVA Sports) #Triste

– Un gardien québécois aura droit à un baptême de feu.

– Yanick Jean, lui, ne niaise pas avec le puck!

Je dois avouer que c’est spécial pour les joueurs…

– Marc-André Bergeron obtiendra un essai… dans la Ligue américaine! (TVA Sports) #BlueJackets

 

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