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Suzuki/Guelph : battre les 67’s d’Ottawa s’annonce très difficile

Depuis maintenant quelques mois, j’ai la chance de me retrouver sur la galerie de presse de la Place TD pour assister aux matchs des 67’s d’Ottawa. Au-delà de l’expérience de journaliste qui est très enrichissante, cette opportunité m’aura permis de suivre le parcours d’une équipe extrêmement dominante. Menés par le Québécois André Tourigny, les 67’s n’ont pas perdu depuis le 15 mars et se sont rendus en finale de la OHL par l’entremise d’un parcours parfait, ne s’inclinant pas une fois contre les Bulldogs, les Wolves et les Generals.

Ukko-Pekka Luukkonen et les Wolves avaient le potentiel d’arracher quelques matchs aux 67’s, qui auront finalement dominé cette série. Les Generals étaient déterminés à offrir une longue série à leurs partisans, mais c’est en quatre petits matchs qu’ils se seront inclinés en Finale de l’Est.

Quelque chose de spécial se passe à Ottawa.

Bien que ce que Nick Suzuki a fait en séries éliminatoires est exceptionnel, il ne faut pas se mentir : battre Ottawa s’annonce très difficile. André Tourigny a expliqué ce matin qu’il serait impossible d’arrêter Suzuki, mais qu’il était possible de modérer son impact.

Selon moi, ce sera suffisant. Voici pourquoi.

La mentalité

Il faut plus que du talent pour gagner. Le système de jeu de Tourigny a fait ses preuves dans le vestiaire et sur la patinoire, et la mentalité qui a été imposée à tous ces jeunes hommes est la force principale de cette équipe. Sasha Chmelevski m’expliquait il y a quelques semaines que tout ça jouait un rôle primordial dans le succès de son groupe.

« Tout le monde est capable de jouer les uns pour les autres. Parfois lorsqu’il y a beaucoup de talent, les égos peuvent prendre le contrôle. Je pense que plusieurs ont mis leur égo de côté et les entraîneurs ont fait un excellent travail pour contrôler cette facette. Quand on joue en équipe, des choses spéciales se produisent. »

L’esprit d’équipe est un facteur qui ne peut tout simplement pas être sous-évalué. L’environnement est sain, positif et détendu. L’équipe lance des traditions, s’implique dans la communauté et s’entraîne sans cesse pour rejoindre ses objectifs. C’est ce qui différencie les grandes équipes des bonnes équipes.

L’équipe ne baisse jamais les bras et sait faire face à toutes les situations avec l’attitude et la vision exemplaire.

Sur la surface glacée

En saison régulière, les 67’s se sont imposés comme la meilleure équipe défensive de la OHL. Encore une fois, le système et l’effort ont aidé Cedrick Andree et Michael DiPietro à défendre la forteresse avec brio. Comme le mentionne l’entraîneur-chef de l’équipe, arrêter Suzuki est impossible, mais le contenir sera déjà assez pour peser dans la balance.

Puis, d’un point de vue offensif, dites-vous ceci : les Wolves de Sudbury, qui n’ont accordé que 206 buts en saison régulière (2e de la OHL) ont accordé huit buts aux 67’s à deux reprises au courant de la même série. Depuis les ajouts de Lucas Chiodo et Kyle Maksimovich à la date limite, les 67’s sont tout simplement inarrêtables, offensivement. Tye Felhaber compte 70 buts en 80 matchs, depuis le début de la campagne.

L’avantage de la glace joue aussi un rôle important : Ottawa a gagné 25 de ses 27 derniers matchs à la maison. Vue d’ensemble, ce ne sont que cinq matchs qui ont été perdus au TD Place cette saison.

J’ai de la difficulté à croire que Guelph sera en mesure de limiter les dégâts de façon suffisante.

Si je me dois d’être 100% objectif et d’analyser ce que j’ai vu dans les derniers mois, je n’hésiterai pas une seule seconde à sélectionner les 67’s comme gagnants de cette série finale.

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