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Les stats avancées ne font pas les équipes championnes

Je me questionne régulièrement sur l’importance des statistiques avancées dans l’évaluation des pistes d’amélioration pour une équipe. Personnellement, j’ai toujours pensé que les statistiques, avancées ou non, sont le portrait d’une situation et non sa cause.

Ainsi, en allant chercher un joueur qui a de bonnes statistiques avancées, on n’a jamais de garantie que ce joueur pourra transposer ses statistiques au sein d’un nouveau groupe. Ce qu’il faut trouver, ce ne sont pas 23 joueurs qui ont de bonnes statistiques individuelles, mais une synergie entre ces joueurs qui fera en sorte que leurs statistiques collectives seront optimales.

La synergie est un phénomène où une série de facteurs différents interagissent ensemble pour créer un effet global.

Toute équipe, qu’elle soit sportive ou autre, recherche la synergie qui va la propulser vers son objectif. Dans le cas qui nous concerne, un championnat, une coupe Stanley, par exemple.

Ainsi, il y a des facteurs qu’on peut contrôler et d’autres non. Chaque facteur peut être évalué avec une précision relative et c’est évidemment en fonction de ces évaluations que les décideurs choisissent ce qu’ils croient être positif en lien avec leur objectif. Pour y parvenir, ils se font une idée de ce qui pourrait créer la synergie parfaite. C’est ce que font les DG de la LNH, les sélectionneurs d’équipes de foot, ou même le patron de votre entreprise.

Pour créer la synergie parfaite, il faudrait être en mesure de connaître tous les facteurs qui influenceront les ressources à votre disposition. Et après ce tour de magie, il faudrait être en mesure de prendre la décision idéale à chaque fois que l’occasion se présente pour gérer ces facteurs. Bref, on peut tendre vers ce qui semble idéal à première vue, mais on ne peut pas réussir à tout contrôler parfaitement jusqu’au moment fatidique où notre objectif est à portée de la main.

Pourquoi je vous raconte ça?

Parce que, comme vous, je lis toute sorte de choses concernant les décisions prises depuis la fin de la dernière saison par l’état-major des différentes équipes de la LNH, particulièrement les Canadiens, et que la tête me tourne à force d’essayer de tout analyser.

Therrien est-il le coach pour enseigner aux jeunes? Est-ce qu’il communique trop mal pour la nouvelle génération? Est-ce qu’il impose un style de jeu plate à cause du type de joueur qu’il a sous la main ou parce qu’il croit que c’est la meilleure façon de gagner?

Sergachev sera-t-il un bon choix ou est-ce que Jost aurait été préférable? Est-ce que Shaw est une acquisition qui justifie que le CH ait laissé passer la chance de repêcher Samuel Girard? D’ailleurs, est-ce qu’un contrat de 6 ans à Shaw est bon ou mauvais?

P.K. dérangeait ses coéquipiers ou non? Quand il a joué comme un demi-dieu dans les séries de 2014 face aux Bruins, il dérangeait ou pas? Selon certains, Shea Weber est moins utile à son équipe parce qu’il a de moins bonnes statistiques avancées que P.K. Mais est-ce que son influence sur la totalité du groupe aura un effet réel ou non? Est-ce que la cohésion d’un groupe en-dehors de la patinoire entraîne de meilleurs résultats sur la glace?

Est-ce que Carey Price est le seul qui a une influence positive sur les résultats globaux? Est-ce que Radulov sera en mesure d’exceller dans la LNH comme il l’a fait dans la KHL?

Quel est l’impact de la bonne humeur des joueurs dans le vestiaire sur le ratio de victoires et de défaites? Est-ce qu’un autre capitaine que Pacioretty aurait permis aux Canadiens de se classer en séries l’an passé?

Bref, je pourrais poser des questions de ce genre pendant des heures. La réalité est que personne ne sait exactement ce que chaque situation entraînera comme effet. Toutefois, ça ne signifie pas qu’il faut tout laisser au hasard. Et c’est pourquoi j’aime revenir sur le plan de Marc Bergevin et la façon dont il l’exécute.

Dans son plan, il avait prévu que ses jeunes vétérans seraient en mesure d’assumer le leadership du groupe et de l’entraîner vers les victoires. Il s’est trompé quand il a constaté que Carey Price détenait probablement une trop grande partie de ce leadership.

Le leadership est défini par l’influence d’un individu sur un groupe. Il peut être positif ou négatif, mais jamais neutre. 

Bergevin a donc décidé d’aller cueillir Andrew Shaw, un chien enragé qui a participé activement à deux conquêtes de la coupe Stanley aux côtés d’un des meilleurs capitaines de la LNH, Jonathan Toews. Il a aussi fait le choix de laisser aller une méga star en P.K. Subban pour mettre la main sur un des leaders les plus respectés de la LNH, Shea Weber.

L’objectif de tout ça? Adresser un problème considéré comme un facteur clé pour connaître les joies de la victoire. Est-ce que le CH a tout réglé par ces acquisitions? Non. Est-ce que son équipe est parfaite? Non.

Mais qui sait ce que ça donnera réellement? Parfois, ça ne prend pas grand chose pour faire tourner le vent de bord. Rappelez-vous l’automne dernier quand on disait que Crosby était sur la pente descendante, que ses blessures l’avaient rattrapé. Jim Rutherford avait sacrifié de la jeunesse pour mettre la main sur un paria en Phil Kessel. Et la défensive, outre Kris Letang, était loin d’impressionner. À la fin, en changeant l’entraîneur et en amenant des gars relativement inconnus en provenance du club-école, la coupe Stanley passe l’été à Pittsburgh.

Est-ce qu’un expert en statistiques avancées avait prévu le coup au mois de novembre?

En rafale

– C’est ça aussi Montréal. Peu importe qui gagne l’Euro ou la Coupe du monde, il y a un party dans les rues.

– Jinx??

– Éphémérides.

– Parce qu’une Québécoise, Maude-Aimée Leblanc, a terminé dans le top 30. Il faut souligner ce tournoi.

– Le Canada, sans Wiggins, a raté sa qualification pour les Jeux de Rio au basketball.

https://twitter.com/PrincePaul_3/status/752279473307942912

– Un coureur canadien sous les 20 secondes au 200 mètres. #LesJeuxOlympiquesDansMoinsd’UnMois

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