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Une soirée presque parfaite, mais rien n’est joué

Presque parfaite, c’est le cas de le dire.

Avec sa victoire d’hier, l’Impact est en bonne position avant le match retour à Toronto, mais ça aurait pu être mieux, beaucoup mieux.

Les 70 premières minutes ont pratiquement été parfaites. De la passe sublime du capitaine vers Oduro au surprenant effort individuel d’Oyongo en passant par une superbe réalisation signée par le duo Nacho/Mancosu, tout fonctionnait à merveille. Les partisans étaient en liesse, survoltés et bruyants comme je l’ai rarement entendu. Après le premier but, le Stade Olympique a atteint 114 décibels !!!

Mais c’était trop beau pour être vrai… Le Toronto FC a revigoré son alignement avec de bons changements et ils ont profité d’un relâchement de l’Impact pour marquer 2 buts rapide par l’entremise des vedettes Altidore et Bradley.

3 à 2 au final, donc. Avant le match, tout le monde aurait été bien heureux de la victoire, mais les deux buts concédés pourraient faire très mal, et tous sont bien conscient de ce que l’Impact a laissé sur la table.

C’est comme si l’Impact était entré au casino avec 20$, avait remporté 2000$, mais ressortait avec seulement 200$. On a gagné, mais un peu perdu aussi!

L’atmosphère avait quelque chose d’amer à la fin du match, même si des milliers de partisans ont pris soin de féliciter et remercier les joueurs, fidèles à leur habitude. L’hommage à Didier Drogba, qui a déjà confirmé à tous les partisans présents que c’était la dernière fois qu’on le voyait joué à Montréal, était superbe mais tout de même un peu terne, un peu étrange. Ça sonnait pas mal comme un adieu, mais il reste du soccer à jouer avant, et Drogba l’a rappelé en promettant aux partisans une qualification en finale.

Ce n’était pas parfait, donc, mais l’Impact s’en tire à bon compte avec une victoire. Et malgré l’ambiance de fou qui régnait au Big O hier soir, disons que la soirée au Stade était également presque réussie…

Les portes se sont ouvertes tôt afin de s’assurer que tout le monde puisse entrer au Stade à temps. Mais les montréalais sont demeurés montréalais, et une grande partie d’entre eux sont arrivés aux alentours de 20h, tout juste à temps pour le début du match, logiquement.

Dans les estrades, on s’est demandé en riant si ce n’était pas une stratégie pour s’assurer que le Stade soit plein au début du match. Mais non, le coup d’envoi a été retardé de 30 minutes pour permettre aux préposés de tracer les lignes de la surface de réparation aux bons endroits.

Disons que ce n’est pas le meilleur coup de l’Impact, qui a eu l’air pas mal fou, et c’est un euphémisme. Au moins, dans les estrades, le temps a passé vite et la foule s’est amusée à applaudir chaleureusement dès qu’une ligne était finalement tracée. C’était pas très professionnel, mais au moins le retard ne s’est pas éternisé.

Mais ce n’est malheureusement pas tout. Les nombreux fans de Toronto ont encore fait la vie dure aux partisans montréalais assis près d’eux, le Stade a manqué de grosses bières dès la mi-temps, le chronomètre de l’écran géant est resté bloqué à 11:00 durant de longues minutes, les bannières du 1642 sont tombées après une quinzaine de minutes seulement, et j’en passe.

Rien de bien grave, mais ça fait un peu amateur. Ce n’est pas comme si l’équipe avait eu 16 jours pour vérifier que tout était bien en place… Montréal, de son côté, a fort bien répondu à l’appel.

Vraiment, l’Impact a joué les premières 70 minutes à la perfection. Une couverture serrée de Giovinco, du jeu physique et intense et, surtout, une efficacité impardonnable en contre.

Je me répète, mais la passe de Bernier sur le but d’Oduro était sublime, et elle a donnée le ton. Et que dire du jeu préparé par Nacho Piatti qui a servi une autre passe savante à Matteo Mancosu? Qui disait que Nacho ne passait jamais le ballon? Plus personne ne parle de son « individualisme » depuis l’arrivée de l’attaquant italien…

Et le but d’Ambroise Oyongo? Non seulement il vole le ballon à un Giovinco qui perdait ses moyens, mais il traverse le terrain et bat Clint Irwin d’un tir croisé au ras du sol. Le gardien aimerait surement revoir ce tir, mais quand même!

Mais tout s’est gâté par la suite. Plusieurs avaient parlé d’un avantage de Toronto sur Montréal au niveau de la profondeur, et le match d’hier l’a confirmé, tout comme il nous a rappelé que Biello en a encore beaucoup à apprendre au niveau gestion de match.

Les entrées de Ricketts et Johnson ont vraiment redonnées vie à l’attaque torontoise, qui s’est mise à trouver des brèches dans un milieu montréalais jusqu’alors implacable.

Du côté de l’Impact, en avance 3 à 0 à la 70ème minute, pourquoi ne pas parker le bus et protéger l’avance? Pourquoi avoir Calum Mallace dans les 18 si ce n’est pas pour le faire jouer à ce genre de moment? Incompréhensible.

Je peux comprendre l’idée de faire entrer Drogba pour son dernier match à Montréal, mais il est arrivé trop tôt. Mancosu en avait encore dans les jambes à ce moment, alors qu’Oduro et Bernier montraient déjà des signes de fatigue.

Ça a fait mal, le Toronto FC a marqué deux buts rapide et le Stade s’est fait un peu moins bruyant.

https://twitter.com/MLS/status/801268923094089728

Jusqu’à ce match, l’Impact n’avait pas trop eu a se plaindre de l’arbitrage en séries. Hier, sans dire qu’il a joué un rôle déterminant dans le match, l’arbitre y a définitivement laissé une empreinte malheureuse.

Comment expliquer qu’il ne siffle pas de faute sur Jozy Altidore juste avant ce but? Il pousse Cabrera a deux bras, créant une ouverture béante pour que Bradley tire au but. Le défenseur de l’Impact est déjà en déséquilibre, mais c’est quand même supposé être une faute automatique…

Et je ne parle même pas non plus des 3 fautes sifflées contre l’Impact autour de la surface, trois fois sur un Sebastian Giovinco sans aucune option qui se laisse clairement tomber sur le terrain. C’est toujours décevant quand l’arbitre joue un rôle clé dans un match si important, mais les partisans peuvent se consoler en se disant que Laurent Ciman, Evan Bush et Hassoun Camara n’ont pas écopé de cartons et seront disponible la semaine prochaine à Toronto.

DANS L’ABRI
– On devrait d’ailleurs en savoir plus bientôt sur la blessure à Camara qui l’a forcé à quitter le match, espérons que ce n’est rien de grave.

– Il reste encore des places pour se rendre à Toronto, avec les Ultras, 1642 ou encore par vous-mêmes! Ils étaient beaucoup de torontois hier au Stade, et ils ont fait la vie dure à certains partisans. Espérons qu’autant de montréalais feront le voyage le 30 novembre, ça pourrait être magique! J’y serai sans fautes.

– Il y avait pas mal de monde dans le stade, même Georges Laraque a voulu vivre ce moment au meilleur endroit possible, directement dans les Ultras!

– Je vous parlais de Calum Mallace, l’écossais se fera de nouveaux amis à Montréal avec cette déclaration. C’est beau à lire!

Gardez espoir, partisans de l’Impact. À 3-2, absolument rien n’est joué, mais le Bleu Blanc Noir a déjà prouvé qu’il était capable d’aller remporter des matchs à l’extérieur. Demandez au D.C. United ou aux Red Bulls de New-York ce qu’ils en pensent…

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ALLONS!

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