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SLBAM : Il n’y a pas juste les parents au hockey qui sont malades

What’s up la gang. On arrive vers la fin de la saison de hockey avec le repêchage et la période des agents libres. Le nombre de questions pour ma chronique reste toujours aussi fort et je vous en remercie énormément.

Ne soyez pas gênés de venir poser votre question sur Le Banc avec Mitch chaque semaine.

Le développement pour gagner et performer au niveau junior est meilleur que jamais et les joueurs y sont pour beaucoup. Il y a beaucoup d’argent, d’enjeu et de temps investi dans les jeunes joueurs maintenant que leur sac à outils est beaucoup plus garni qu’avant.

Qui dit plus d’outils ne veut pas dire un meilleur coffre à outils non plus. Mais les joueurs ont un impact au niveau junior et ils ont, je dirais, une plus grande facilité à faire la transition dans la LAH.

Les joueurs sont meilleurs aujourd’hui qu’ils ne l’ont jamais été.

J’aime ce que je vois même si au Québec on aimerait qu’il y ait plus de joueurs repêchés, mais je n’embarquerai pas là-dedans. Le hockey est rendu mondial maintenant, alors il est normal de voir des joueurs de partout et qu’à certains endroits, il y en ait un peu moins.

Juste à regarder de 2010 à 2023 les joueurs sélectionnés au tout premier rang. Sept proviennent du Canada, trois de la OHL, un de la WHL et trois de la LHJMQ. Sinon nous avons un Russe, deux Américains, un Suisse, un de la Suède et un de la Slovaquie.

Le portrait est encore plus global lorsqu’on regarde le top 3 depuis 2010. Tout cela pour dire qu’il n’y a pas une recette gagnante, mais qu’il faut seulement toujours trouver le moyen d’améliorer son produit.

Les connaissances étaient moindres il y a 30 ans que maintenant et aussi, les distractions.

Prenons un joueur présentement qui ne compte pas de but pendant X nombres de temps. Il ne se fera plus taquiner seulement par ses coéquipiers et son entraîneur. Mais il va être à la une des journaux, réseaux sociaux et à la télévision.

Sans cesse, il verra son visage être le sujet de l’heure, et ce, jusqu’a prochain but. Chose qui, parfois, pourrait prendre plus de temps que prévu et surtout, mettre un lot additionnel de pression inutile sur ses épaules.

Pour comprendre ou non, tout est relatif puisque certains joueurs parfois, vont avoir changé leur « game » et elle ne cadre pas vraiment avec ce type de joueur. À ce moment-là,  il est facile de s’assoir avec lui, de lui parler et lui montrer des séquences vidéos de ce qu’il faisait bien avant et plus maintenant.

Par exemple, il drible trop avec la rondelle avant son tir, permettant au gardien de bien voir la rondelle, ou lors d’une passe transversale, au lieu de tirer immédiatement, il va prendre son temps et donner la fraction de seconde de plus au gardien pour faire son déplacement et arrêter la rondelle.

À l’inverse, on parle parfois d’un joueur qui n’a pas rien changé, mais que pour X/Y raison, la chance n’est pas de son bord.

En tant qu’entraîneur, on va essayer de le mettre dans le maximum de situations pour qu’il réussisse. Souvent, les entraîneurs vont même pousser le joueur à embarquer sur la glace pour un 5v6, car à ce niveau-là, ils ont seulement besoin d’un seul but et ils sont repartis.

Il n’y a pas de science derrière le pourquoi, mais c’est ainsi. Donc voilà les deux façons de faire les plus fréquentes. Tout va dépendre de comment est le joueur sur et hors glace.

Un petit 2 pour 1 ou presque. J’adore.

Pour la première partie. Tout dépend de ce qui est pour vous « régler le dossier » du gardien numéro 1. Dans le sens que la fenêtre du CH n’est pas immédiatement ouverte.

Donc est-ce qu’il faudrait tout faire en ce moment pour s’assurer d’aller mettre la main sur un gardien de premier plan (si on ne croit pas que Samuel est un #1) ? Je ne crois pas.

Encore moins sachant que plusieurs gardiens vont devenir agent libre dans les prochaines années et qu’au moment venu, il est fort possible de transiger pour eux avec la banque de choix et jeunes joueurs que le Canadien possède.

Pour ma part, il attend puisque rien ne presse. Mais rien n’empêche de regarder ce qu’il y a de disponible, mais surtout, de repêcher des gardiens, car ce n’est pas comme si tu pouvais en développer plein à chaque année.

Mais je vais être honnête, si un Dustin Wolf était disponible, j’irais le chercher et je laisserais le futur décider. Mais j’utilise mes choix pour me bâtir une banque de gardiens.

Pour répondre à la deuxième partie, je crois y avoir répondu avec la première, mais je vais rajouter ceci.

Pour ma part, Samuel a démontré qu’il pouvait être bon et on doit lui laisser la chance de continuer à se faire voir, car qui sait, il pourrait devenir un gardien de premier plan et le CH serait grand gagnant. Mais pour ma part, je crois qu’ils ont besoin d’un #1 dans trois ans et que d’ici là, Samuel est leur gardien.

Maintenant, voici mon scénario advenant le cas que la direction du CH juge que Samuel n’est pas un #1 (il aurait quand même eu trois ans pour se vendre).

Je prends cette saison et l’année prochaine, des chances avec des choix de repêchages pour repêcher des gardiens qui pourraient devenir un #1. Car peu importe, tu dois bâtir le futur et nous avons vu à quel point il est difficile d’avoir un bon gardien, et ce, longtemps.

Je bâtirais aussi mon équipe en fonction de pouvoir acquérir un gardien via le marché des transactions si possible et non-agent libre.

Pourquoi échange et non-agent libre? Juste à regarder le prix des agents libres et pour moi, c’est assez. Des gardiens à 10 millions $, mis à part Carey Price, il n’y en a pas et la ligue semble s’en aller vers ça.

Juste à regarder la rumeur de Hellebuyck qui voudrait être le gardien le mieux payé de toute l’histoire de la LNH. Il va arriver avec ce salaire à l’âge de 31-32 ans. Je l’adore, mais pour moi, c’est un non.

Alors transaction si possible en priorité puisque les choix de repêchages ne seront pas encore prêts.

Je l’ai gardé pour la fin, car sincèrement, je pourrais écrire un livre là-dessus, autant positivement que négativement, malheureusement. Je suis content que l’article soit sorti puisque ceci a fait en sorte d’en voir sortir d’autre à gauche et à droite.

Prendre exemple ici au hockey féminin, ou encore plus près de chez nous, là où j’ai eu la chance d’entraîner pendant une saison, à Magog avec Stéphane Robidas  ou l’ancien président, Renaud Légaré. Le monde sportif en général est malade.

J’ai la chance d’assister à plusieurs reprises chaque semaine à du soccer puisque trois de mes quatre enfants y jouent. La plus vieille joue dans le compétitif. Si jamais vous voyez un monsieur assis dans le coin du terrain de soccer, loin de tout le monde et dans l’ombre, c’est moi.

L’année dernière, ma fille était double surclassée au soccer et j’ai voulu me mêler avec les parents pour voir la dynamique. Non seulement les parents crient à en perdre la voix sur l’arbitre de côté (juge de ligne, je crois, le nom), mais le ou la jeune (car c’est arrivé souvent) avait à peine 15 ans.

C’était des commentaires que si c’était ma fille comme arbitre, les parents n’auraient pas aimé me voir venir leur jaser. Je vais aller aussi loin que plusieurs parents criaient aux filles de l’autre équipe. Sans compter les commentaires sur les réseaux sociaux ou envoyés directement à l’entraîneur et j’en passe.

Donc non, le hockey n’est pas le seul.

Je suis content que le tout soit sortie publiquement, mais encore une fois, il n’y a pas de nom. Sans vouloir faire un lavage public, on se doit de dénoncer le tout, car sinon, on permet cela et comme Renaud l’a mentionné plus haut, rien n’a changé depuis 2009.

Je ne me souviens pas longtemps après 2009, j’ai des joueurs en venir aux coups sur le banc (on parle de peewee) puisqu’ils n’étaient pas contents qu’un n’ait pas fait la passe à l’autre sur le cinq contre trois et que les parents dans les estrades n’aimaient pas non plus que je roule le banc à cet âge-là.

Le nombre de commentaires que j’ai eu aurait pu facilement être amené en cour. Je regrette d’avoir été jeune, car présentement, ça n’aurait pas eu sa place.

Nous avons juste à penser à l’histoire de Arnaud Dubé cet hiver dans les médias. Oui, il a son lot de tort Arnaud, on ne se le cachera pas. Parfois, quand on monte les échelons, on peut changer pour s’assurer que le fonctionnement aille bien et parfois, on peut avoir appris de mauvaises personnes.

Les journaux ont été excellents pour le laver publiquement.

Mais ce que je déplore sincèrement dans cette histoire-là, par exemple, c’est la même chose qui continue. Tout le monde est au courant de ce qui est derrière cela, même les journalistes de la place et malheureusement, personne ne veut se mouiller, car tout le monde croit que c’est normal.

Pour Arnaud, c’était tout simplement une vendetta et pas seulement du parent qui a été nommé. Mais des mêmes personnes qui sont là et qui font la même chose à chaque 4-5 ans, mais qui ne réussissent pas et y vont seulement de plus en plus gros.

Tant que personne ne nommera des noms, il ne faut pas s’attendre à ce qu’il y ait du changement.

Je pourrais même finir en rajoutant que les parents qui sont impliqués n’aident pas non plus. Non, je ne mets pas tout le monde dans le même bateau, mais vous avez certainement 4-5 noms qui vous viennent en tête rapidement.

Je me souviens d’avoir eu des menaces, lorsque j’étais Midget Espoirs, que je devais prendre absolument x joueurs ou que si je ne corrigeais pas une suspension de la ligue (je n’avais rien à voir là-dedans), que ça allait mal aller.

À ce temps, nous étions une des seules équipes qui filmait nos rencontres alors j’avais été en mesure de la faire parvenir à Hockey Québec et le tout avait été corrigé (car le jeune ne méritait pas de se faire suspendre), mais ne pas avoir eu le film, j’aurais sûrement perdu mon emploi.

J’avais même gardé à un moment donné après un match, des messages vocaux ainsi que des textes d’un parent qui était impliqué dans l’organisation, car je me suis dit, je vais pouvoir m’en servir si un jour ça tourne au vinaigre.

Pour vous mettre en contexte, on va jouer une partie dans le nord du Québec. Notre préposé à l’équipement apporte toujours un chandail de partie d’extra au cas où il arrive quelque chose. Les joueurs sont responsables de leur équipement au complet et de prendre leur bas et chandail de partie.

Arrive 15 minutes avant la partie, mon capitaine vient me voir et me dit coach, j’ai oublié mon chandail dans la chambre à la maison. De mon côté, je trouve cela plate, mais il n’y a rien qu’on peut faire. Je lui dis, tu diras merci à notre préposé à l’équipement, il a toujours un chandail d’extra.

Il était plus qu’heureux puisqu’il pensait ne pas pouvoir jouer vu qu’il n’avait pas de chandail.

À ce même moment-là, notre chimie à l’intérieur de l’équipe était incroyable. Le joueur qui a oublié son chandail était notre capitaine. Alors entre entraîneurs, on se regarde et on dit, nous allons faire une blague et coller en surprise un C sur un autre joueur qui nous taquinait depuis le début de la saison.

Il disait je suis le vrai capitaine de l’équipe, mais je n’ai pas besoin de lettre sur le chandail. Tout le monde en riait, et ce, depuis quelques jours.

Alors quand on fait la présentation dans la chambre. Tout le monde part à rire et même notre capitaine qui avait oublié son chandail. Après cinq minutes dans la partie, le C ne colle plus sur le chandail.

Notre joueur revient finalement au banc, nous lance le collant et nous dit en riant : je n’ai pas besoin de lettre sur le chandail pour être un capitaine et tout le monde en braille.

Bref, nous avons gagné cette partie-là et encore aujourd’hui, c’est un des matchs pivots de notre saison à mon humble avis puisque nous avons été chercher une autre dynamique encore meilleure qu’avant.

Bref, la partie se termine, je rentre dans l’autobus et je vois finalement ma boîte vocale pleine et une dizaine de messages texte d’une personne qui est dans l’organisation.

En gros, ça commençait par rappelle-moi au plus vite on doit jaser si tu ne m’appelles pas immédiatement, on va se jaser à ton arrivée au bureau (j’ai épargné les sacres et autres qui sont inacceptables). Finalement j’appelle sans trop comprendre pourquoi.

Les joueurs entrent en même temps dans le bus et tout le monde est festif et j’apprends que selon les dires, j’aurais volontairement enlevé le C sur le chandail de mon capitaine.

Question de l’humilier encore plus, je lui aurais donné un chandail de remplaçant (vu qu’il avait été jouer un match midget AAA, son 10e, je crois, à ce moment-là de la saison).

Et moi de dire à cette personne : SVP appelle ton gars, demande-lui ce qui est arrivé et si tu as des questions, rappelle-moi.

Bref, des histoires comme cela, il y en a partout et ce n’est pas pour rien qu’après ma troisième année, lorsque j’ai vu comment le tout se dessinait, que j’avais commencé mon processus d’entrevue avant Noël pour partir dans l’Ouest canadien.

Nous avons convenu à la fin de l’année que c’était pour le mieux de tout le monde que je ne reste pas, car je dérangeais beaucoup et quelques jours après, j’étais à Boston et ensuite j’annonçais ma signature comme entraîneur adjoint dans l’Ouest canadien.

Malheureusement, tant que personne ne nommera des noms (moi le premier avec le passé, mais pas le futur), il ne faut pas s’attendre à des changements.

C’est une des raisons aussi qui m’enlève la passion du coaching et que je n’ai plus d’intérêt à enseigner au niveau du hockey mineur. Car tu as besoin d’un psychologue plus que de savoir comment faire une pratique de 50 minutes.

Heureusement, pour ma part, j’ai appris avec le temps et des choses comme cela, ça ne passe plus avec moi et j’en suis d’ailleurs très fier. Je ne me suis jamais laissé marcher sur les pieds et je ne vais pas retourner dans cette chaise-là.

Je vais terminer là-dessus puisque je vois les commentaires des gens et je suis tombé en bas de ma chaise. Je connais personnellement Jérôme ainsi que Hockey Prospect pour avoir travaillé pour eux avant de faire le saut comme recruteur dans la LHJMQ avec Val-d’Or.

Mais à un moment donné, est-ce que les gens en commentaires peuvent comparer des pommes avec des pommes, SVP? On ne veut pas de Michkov, car il est en Russie, mais de prendre Simashev ou But, qui sont excellent d’ailleurs, ça, ça ne dérange pas.

Prolongation

Je tiens à prendre la tribune pour féliciter mon bon ami Éric Bouchard, qui pourra continuer à être entraîneur dans la LHJMQ, mais plus près de la maison.

Il avait accepté le poste d’entraîneur-adjoint avec les Foreurs de Val-d’Or l’année dernière avec un contrat de deux ans, mais ayant une clause que si une équipe proche de sa conjointe se manifestait, il pourrait écouter.

Personne ne veut être loin de sa famille.

Je ne suis pas surpris que son téléphone ait sonné l’année dernière puisque plusieurs équipes le voulaient. Je ne suis pas surpris que cette saison, avec le potentiel et le talent qu’il a (il sera en chef très rapidement dans la ligue), qu’il ait pu se rapprocher de la maison.

Une grosse année pour Éric, lui qui fera l’annonce prochainement d’une autre belle chose qui lui est arrivée que je ne peux dire en ce moment, mais qui est très rare. Bref, chapeau mon ami, bien content de te voir monter les marches une par une.

Je vous dis à la semaine prochaine et merci encore. Suivez-moi sur les réseaux sociaux @Mitch_Giguere.

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