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Si Cole Caufield devient sous-payé, espérons qu’il ne soit pas malheureux (à la Max Pacioretty)

On va tous s’entendre sur une chose : le fait de voir Cole Caufield signer un contrat de 62.8 M$ sur huit ans avec le Canadien de Montréal est une bonne nouvelle pour tout le monde.

Le fait de ne pas avoir de clause de non-mouvement est encore plus avantageux pour le Canadien.

La raison pour laquelle c’est un coup de génie est simple : les marqueurs de buts dans la LNH, ça se paie. Comme l’a déjà dit un certain chansonnier : le plus important, c’est de la mettre dedans…

De voir le meilleur marqueur du Canadien gagner moins de huit millions de dollars pendant sa vingtaine est une bonne chose.

Après tout, il ne faut pas oublier que le Canadien a établi deux références pour ses bons joueurs. Si tu veux gagner huit millions de dollars, tu es mieux de te lever de bonne heure et d’être meilleur que Cole Caufield (7.85 M$) et Nick Suzuki (7.875 M$).

Ça met de la pression à l’interne.

Évidemment, il y a d’autres raisons pour lesquelles ce contrat-là est bon. Exemple? Le fait que l’attaquant le plus talentueux (avec ses mains) ait envie de faire partie de l’aventure pour huit ans.

Au niveau de la culture d’équipe, c’est une bonne chose.

Je n’ai pas peur de dire haut et fort que c’est un des très bons contrats de la LNH pour le Canadien… et c’est ce qui me force à me questionner de l’autre bord, donc en jouant à l’avocat du diable.

Et si le contrat devenait trop bon pour le Canadien?

Dans les faits, c’est mon collègue JB Gagné, sur les ondes de son podcast hier soir, qui m’a lancé la question. Qu’arrivera-t-il si, dans quelques années, le prolifique marqueur considère qu’il n’est plus assez payé par le club?

Est-ce que la situation Max Pacioretty, un Américain malheureux d’être sous-payé et de ne pas voir le Canadien lui faire des meilleures offres quand est venu le temps de parler de prolongation de contrat, pourrait s’appliquer?

On va s’entendre sur le fait que je crois que non. D’abord, Caufield n’est pas le capitaine du club et il n’a pas la même pression. Il est aussi plus jeune que Pacioretty quand il a signé son contrat de six ans à 4.5 M$ par année et Caufield sera libre à 30 ans.

Caufield, qui a signé son contrat en toute connaissance de cause, a aussi une personnalité qui est différente de Pacioretty.

Mais même s’il affirme aujourd’hui qu’il ne pense pas à l’argent, peut-être que cela changera si jamais, dans quelques années, d’éventuelles négociations de prolongation de contrat ne jouent pas en sa faveur.

Qui sait où sera le plafond, rendu à la fin de la décennie?

Il est important, ceci étant dit, d’apporter une nuance importante au contrat de Caufield et à celui de Pacioretty dans le temps, et ce, peu importe les montants en jeu.

Laquelle? Celle des années de service.

Dans les faits, il ne faut pas oublier que Pacioretty, quand il a signé son contrat de six ans, avait déjà cinq ans chez les pros derrière la cravate. Quatre années sur six, soit le 2/3 du contrat, était des années d’autonomie.

Caufield était, avant de signer, à cinq ans de l’autonomie.

Le #22 du Canadien s’est fait acheter un an d’agent libre avec compensation sans arbitrage, quatre ans d’agent libre avec compensation avec arbitrage et trois ans comme joueur autonome sans restriction.

Il est normal que les cinq premières années fassent baisser la facture. Il est aussi normal sous cet aspect-là que Nick Suzuki, qui s’est fait acheter quatre ans d’autonomie complète, soit mieux payé.

Dans le cas de Suzuki, il était à quatre ans de devenir un joueur autonome sans compensation quand il a obtenu sa prolongation. Le Canadien avait donc une année d’autonomie de moins à acheter avec Cole, comparativement à Nick.

Ça représente beaucoup de dollars. – Pat Brisson, l’agent de Cole Caufield

Ça me fait penser que si Pierre-Luc Dubois signe à long terme à Montréal, il n’a qu’une année d’arbitrage à acheter. Les autres seront des années d’autonomie complète, dans les faits.

Ça change la donne à quel point, ça?

Le mélange des circonstances et le fait que Caufield veut vraiment être à Montréal malgré le processus de reconstruction est un bon signe pour le Canadien pour la suite des choses.

Conclusion? Je ne le vois pas devenir malheureux à moyen ou long terme. Bien des choses peuvent changer d’ici là, mais les circonstances sont en faveur du Canadien présentement.

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