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Séquence de 3 matchs capitale pour la saison de l’Impact

Avec le nouveau format du calendrier et la pause pour la Gold Cup, l’Impact a joué près de la moitié de sa saison avant même le soleil du mois de juin. Après 15 matchs, dont 11 sur la route, les Montréalais ont une fiche de 6 victoires, 6 défaites et 3 matchs nuls pour 21 points. Un résultat loin d’être extraordinaire, mais tout de même respectable. Regard sur l’importante séquence de trois matchs qui attend l’Impact avant une pause de trois semaines.

Jusqu’à maintenant, cette saison 2019 est vraiment le monde à l’envers pour l’Impact de Montréal. Alors qu’on a toujours été habitué à analyser les fameux « matchs en main » des Montréalais pour mieux cerner leur position au classement, cette année fait exception alors que l’Impact a accumulé trois ou quatre matchs de plus que plusieurs équipes. Comment l’expliquer? Difficile. Certaines équipes comme Toronto et Atlanta ont probablement demandé à la MLS un calendrier déchargé en début de saison afin de pouvoir se concentrer sur la Ligue des Champions, mais il reste que l’iniquité dans le nombre de matchs joués est quelque peu absurde.

Si des équipes comme Montréal, en raison de la température, ou encore Portland, en raison de travaux au Providence Park, doivent débuter l’essentiel de leur saison à l’étranger, cela ne change rien au fait que la plupart des équipes doivent jouer le même nombre de matchs au même moment. Des différences d’un ou deux matchs peuvent être compréhensibles, mais 4? On a surtout vu que la situation peut causer des problèmes à certaines équipes qui doivent se déplacer en milieu de semaine avant d’affronter durant le week-end un adversaire reposé depuis plusieurs jours. Sans donné d’excuses aux Montréalais, qui n’en ont pas besoin, difficile de ne pas y voir de lien avec les nombreuses blessures qui affligent actuellement l’effectif.

Ainsi, au classement actuel, l’Impact est virtuellement plus près des 6 et 7ème positions que du haut du classement, quoi que les nombreux matchs à la maison restants laissent croire que les Montréalais sont plus ou moins au bon endroit.

Il reste que, pour confirmer les bons résultats sur la route, la troupe de Rémi Garde se doit absolument de retrouver son rythme au Stade Saputo. L’Impact n’a récolté qu’un point sur 6 à ses deux derniers matchs à la maison, blanchi chaque fois, et il amorce dès mercredi une série de trois matchs en 7 jours à la maison qui seront très importants pour la suite.

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La capacité qu’ont eu les Montréalais de marquer deux fois en fin de match constitue fort probablement le seul aspect positif que l’Impact peut ramener de Los Angeles suite à la défaite de 4-2 aux mains du puissant LAFC. Avant ce match, l’Impact n’avait marqué que 4 buts en 5 matchs, ce qui est clairement insuffisant.

Le retour de Piatti fera évidemment beaucoup de bien en ce sens, mais les années continuent de passer pour Nacho et on a senti dans ses apparitions à Montréal et Los Angeles que l’inactivité lui occasionne un peu de rouille. Le fait de retrouver sa pelouse et son public dès le début d’un match mercredi soir devrait lui faire le plus grand bien, et je n’ai pas de doutes qu’il retrouvera ses repères plus tôt que tard. Il reste que ce début de saison souligne une vérité difficile : il faut commencer à penser à l’après-Piatti.

En attendant, mercredi devrait être la première chance que l’on aura de voir un trident offensif montréalais constitué de Nacho Piatti, Maxi Urruti et Omar Browne. Plusieurs se plaignent énormément du travail d’Urruti, qui joue plus comme un milieu offensif que comme un attaquant, mais l’entourer de deux ailiers offensifs, créateurs et dynamiques comme Nacho et Browne pourrait le libérer et lui permettre d’utiliser ses qualités à meilleur escient. Orji Okwonkwo s’est malheureusement blessé à LA, mais le jeune ailier gagne en confiance chaque fois qu’il touche la pelouse en MLS, et il constitue à mon avis le 4ème joueur de ce trio offensif sur lequel Rémi Garde voudra compter. Avec 3 matchs en 1 semaine, Okwonkwo aura du temps de jeu s’il est remis de sa blessure, tout comme Jackson-Hamel ou encore Mathieu Choinière.

Justement, Mathieu Choinière pourrait être l’une des clés de l’Impact pour la suite de cette saison. Alors que l’équipe a eu de la difficulté à se débrouiller sans Samuel Piette à Los Angeles, que ce dernier quittera bientôt pour la Gold Cup et que Saphir Taïder est loin de vivre ses meilleurs moments dans l’uniforme de l’Impact, le trio du milieu de Rémi Garde est remis en question. Le temps est-il finalement venu de donner une chance à Choinière au milieu de terrain plutôt que comme ailier?

Si Micheal Azira semble récemment en perte de vitesse, le repositionner devant la défense en l’absence de Piette pourrait le servir autant que l’équipe. Shamit Shome fait très bien dernièrement et il ne cesse de s’améliorer, mais j’aimerais bien voir Mathieu Choinière pouvoir obtenir cette chance, toucher plus de ballons, prendre de la vitesse dans l’axe et pouvoir briser des lignes avec des passes vers l’avant. Je reste convaincu qu’il sera d’autant plus percutant à cette position, mais Rémi Garde ne semble pour le moment pas tellement disposé à tenter cette expérience, d’autant avec le retour de Ken Krolicki.

Sinon, sans être parfaite, la défense de l’Impact constitue le point fort de l’équipe en ce début de saison et devra maintenir cette efficacité. Zakaria Diallo n’est pas parfait, probablement un peu trop lent, mais son positionnement et sa confiance en font de lui le ténor de la défense montréalaise. Le duo Sagna/Brault-Guillard est complémentaire sur la droite, mais c’est un peu plus nébuleux sur la gauche. Daniel Lovitz n’est pas au niveau de l’an dernier et il pourrait bien, lui aussi, quitter durant quelques semaines vers la Gold Cup avec la sélection américaine, il a d’ailleurs déjà été présélectionné. Qu’il quitte ou pas, Lovitz semble endormi cette saison et Rémi Garde pourrait être tenté de chercher d’autres options. Le jeune Daniel Kinumbe est encore un peu «vert» et l’entraîneur pourrait en ce sens être tenté de finalement essayer Jukka Raitala à gauche. Victor Cabrera est prêt d’un retour au jeu et il avait bien fait en début de saison aux côtés de Diallo. Pourquoi pas?

L’Impact se prépare donc déjà à recevoir le Real Salt Lake mercredi, Orlando City samedi prochain et ensuite les Red Bulls de New-York le 5 juin. Suite à ces trois matchs viendra une longue pause de 3 semaines, durant laquelle on aura une meilleure idée de ce que l’Impact devra offrir en deuxième moitié de saison pour terminer de façon avantageuse au classement.

3 victoires et on pourrait parler du top 4 de la ligue. 3 défaites et on parlera d’une exclusion des séries. Une bonne séquence et le vibe autour de l’équipe sera excellent, les billets se vendront facilement et on préparera un mercato d’été positif. Une séquence décevante et la pause de la Gold Cup sera composée d’un peu de déprime, beaucoup de cynisme et plusieurs textes sur les assistances au Stade Saputo. Il y a beaucoup à jouer.

L’Impact doit accumuler au moins 6 points lors de ces trois matchs afin de se sentir en sécurité. Attention toutefois, rien ne sera simple. RSL est en feu dernièrement et ne sera pas une proie facile, tout comme Orlando et New-York. Nani s’impose de plus en plus en Floride et les Red Bulls se réveillent tranquillement ces dernières semaines.

Ça prendra un Nacho Piatti en grande forme, une défense compacte et, surtout, une confiance dans la possession et dans l’animation offensive. À quoi vous attendez-vous?

DANS L’ABRI
– Pendant qu’Evan Bush donnait un but à Christian Ramirez à LA, Maxime Crépeau s’amusait comme un petit fou à Vancouver. Rien pour calmer ceux qui critiquent le choix de l’Impact d’échanger le québécois…

https://twitter.com/MLS/status/1132432973582802946

Les Whitecaps sont véritablement en feu ces jours-ci… Le championnat canadien pourrait être particulièrement relevé cette saison.

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