Samuel Piette en bleu blanc noir, ce serait fait | Moins bon qu’en séries, meilleur que samedi

Ça a eu le véritable effet d’une «bombe» sur les médias sociaux de l’Impact de Montréal, en fin d’après midi hier.

Selon les informations du collègue Nilton Jorge, Samuel Piette se serait entendu sur un contrat de 3 ans et une année d’option avec l’Impact de Montréal. Tony Marinaro a aussi indiqué s’être fait dire de source fiable que Piette avait signé un contrat avec le onze montréalais.

Son club actuel ayant déjà annoncé ne pas vouloir empêcher le transfert, il ne restait plus à Samuel Piette qu’à trouver un club avec un bon fit, tant au niveau de l’équipe que du contrat. C’est ce qu’il semble avoir trouvé avec l’Impact, et un contrat de 4 ans débutant à 120 000$ pour terminer à 180 000$ semble une bonne chose pour les deux équipes.

Si Piette rejoint tout le potentiel que plusieurs lui voit et qu’il a démontré lors de la Gold Cup, on pourra parler d’une aubaine pour l’Impact, mais il ne faut pas oublier que Piette gagnait probablement entre 50 000 et 70 000$ en troisième division espagnole. Son salaire est doublé, et il rentre à la maison.

Samuel Piette aurait finalement pris sa décision : rentrer au bercail.

Au moment d’écrire ces lignes, la confirmation officielle de l’équipe n’est toujours pas venue, mais tous les signes pointent en ce sens. En plus de l’information de Marinaro, Jeremy Filosa a eu des infos semblables plus tôt cette semaine, et Mauro Biello a indiqué lundi que l’équipe travaillait sur plusieurs dossiers qui seraient bientôt complété.

Pour couronner le tout, l’entraînement de l’équipe originellement prévu pour 10h30 ce matin a été repoussé à midi… Question de se laisser le temps de bien accueillir Piette et de signer le contrat final avant de le présenter à la presse?

En attendant, fidèle à elle-même, l’équipe demeure discrète sur ses intentions…

Une chose est certaine, cette annonce tomberait à point pour les Montréalais. Le fiasco de samedi à New York est très, très difficile à oublier, et une telle nouvelle pourrait permettre un semblant de renouveau dans «l’aura» qui entoure l’équipe. À tout le moins pour les partisans.

Il ne faut pas l’oublier, Piette à Montréal était demandé par les partisans depuis la Gold Cup. Avec raison, certes, puisque Piette a clairement le niveau et vient boucher un trou béant dans l’alignement de l’Impact, mais cette acquisition a également le double-emploi de faire plaisir (et/ou de calmer) des partisans pour la plupart découragés, pessimistes. Ce soulagement créera immédiatement une grande pression sur les épaules de Piette qui n’a, doit-on le rappeler, que 22 ans. Il semble avoir une tête froide, et est clairement un jeune homme intelligent et posé, ce qui devrait l’aider.

Mais pour son bien, il faut rappeler une chose. Piette n’est pas un sauveur. Il ne fera pas, à lui-seul, la différence entre la victoire et la défaite à chaque semaine. Les problèmes de l’Impact sont plus profonds, plus complexes, pour que l’arrivée d’un seul joueur, tout québécois et talentueux soit-il, vienne tout régler.

Au-delà de ce rappel, Samuel Piette a le potentiel de s’immiscer parfaitement dans l’alignement de l’Impact. Doublure à Marco Donadel d’abord, successeur de Patrice Bernier comme leader québécois ensuite, il vient améliorer cette fameuse profondeur dont manque tant l’Impact depuis toujours.

Bienvenue à Montréal, Samuel, et bonne chance.

Si cette nouvelle est excitante, elle ne peut toutefois en devenir l’arbre qui cache la forêt.

Samedi dernier, au New Jersey, l’Impact a possiblement offert sa pire performance de la saison. Complètement déclassé, on avait parfois l’impression de voir deux équipes provenant de deux ligues différentes, de deux niveaux de jeu.

Clairement, une équipe avait un plan, un collectif, une façon de jouer et de provoquer l’adversaire. L’autre s’en est trouvé condamné à réagir, ou plutôt à tenter de réagir. Être le responsable des médias sociaux de l’Impact, j’aurais d’ailleurs hésité avant de partager cette image…

Il faut, si possible, tout oublier de ce match et recommencer à zéro. Même que le seul qui s’en soit sorti la tête haute, Kyle Fisher, risque fort probablement de rater le prochain match à cause d’une commotion cérébrale. Maxime Crépeau n’est pas non plus à blâmer pour la défaite, quoi qu’il aimerait bien revoir le dernier but, alors qu’il a servi quelques arrêts spectaculaires et a tant bien que mal tenter de garder son équipe hors de l’eau. Mais rien n’y faisait, minute après minute, l’Impact coulait et coulait de plus en plus.

De Laurent Ciman à Blerim Dzemaili en passant par Ballou Tabla, les piliers de l’équipe ont failli samedi dernier. Ils n’ont démontré aucun plan de match, aucune envie, à peine une certaine fierté… La MLS s’améliore constamment, pratiquement de semaine en semaine, et il est venu le temps de se demander si Mauro Biello est en mesure de suivre le rythme. Sa relation presque paternelle avec Joey Saputo rend le tout très compliqué, mais si les piliers de l’équipe arrêtent de jouer pour Biello, il n’y a plus 1000 solutions.

D’une manière ou d’une autre, Biello aura le reste de la saison pour refaire ses preuves, devant son patron comme devant ses joueurs et les partisans. Changer d’entraîneur à ce temps-ci de l’année ne servirait à rien, et Joey a tout intérêt à bien prendre son temps afin de choisir le bon candidat s’il décide de changer.

Au final, cela laisse du temps à Biello. Est-ce que Piette (et les probables autres ajouts) insuffleront une nouvelle énergie au groupe? Biello trouvera-t-il un schéma de jeu qui va chercher le meilleur de ses joueurs et qui, du même coup, les rend heureux? Au-delà des résultats, l’Impact doit travailler la manière, car c’était pénible à regarder samedi dernier. Trop de matchs comme cela, même à l’étranger, et le stade va se vider rapidement…

L’Impact a joué au-dessus de son niveau en séries 2016, trompant quelque peu les attentes des amateurs qui ont vu une équipe moyenne/normale devenir subitement une équipe de finale de l’Est. Mais l’Impact n’est pas pour autant aussi mauvais qu’il l’a montré samedi au Red Bull Arena, il a le talent pour faire bien, bien mieux. La vérité est à quelque part entre les deux. Mais ce n’est quand même pas assez.

DANS L’ABRI
– C’est le match des étoiles ce soir, alors que Nacho Piatti et les vedettes de la ligue affronteront le Real Madrid et Zinédine Zidane. Un Bastian Schweinsteiger détendu s’est même permis un peu d’humour…

– Pour l’occasion, ESPN a sorti son top 30 des meilleurs joueurs en MLS. Nacho Piatti est le seul représentant de l’Impact, là où il doit être, au 5ème rang.

7 sur 30, c’est beaucoup. Quand on dit que la MLS s’améliore rapidement… L’entre-saison de l’Impact n’a définitivement pas été à la hauteur.

– On en parle un peu moins, mais le contrat de Nacho vient à échéance dans un an, et l’Argentin a mentionné être déjà en pourparlers afin de le renouveler. Bonne nouvelle!

 

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