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Rasmus Ristolainen : l’homme qui divise la toile

En 2013, quand la direction des Sabres s’est présentée sur la scène du Prudential Center pour y annoncer la huitième sélection au total de la séance, ils ont décidé de jeter leur dévolu sur un défenseur suédois extrêmement prometteur : Rasmus Ristolainen.

Depuis, les Sabres n’ont utilisé aucun choix de premier tour pour sélectionner un arrière, y allant plutôt avec des attaquants d’excellent calibre comme Jack Eichel, Sam Reinhart, Casey Mittelstadt et Alexander Nylander.

Résultat? La troupe de Phil Housley compte sur un groupe d’attaquants très talentueux, sans toutefois avoir une brigade défensive alléchante à se mettre sous la dent.

Ristolainen demeure le noyau de celle-ci malgré les critiques.

Cependant, il est très difficile d’étiqueter le robuste défenseur. Défenseur #1, #2 ou #3? La toile est divisée.

Dom Luszczyszyn, du site The Hockey News, s’est penché en détail sur la question dont ni les yeux ni les chiffres ne peuvent répondre. Inspiré par un sondage Twitter ne s’étant pas déroulé comme il l’avait anticipé, il a décidé de sortir des statistiques avancées intéressantes pour offrir une analyse révélatrice concernant la situation.

Premièrement, il se doit évidemment d’avouer que les chiffres de Risto sont rien de moins qu’impressionnants : ses 45 points se sont classés au 15ème rang de la LNH, l’an dernier, s’installant par la même occasion au 4ème rang des défenseurs les plus productifs en avantage numérique.

Il s’agit là du premier bémol : il produit certes à un rythme impressionnant avec l’avantage d’un homme (5.61 pts/60 min), mais ses chiffres sont loin d’être les mêmes à 5 contre 5 (0.64 pts/60 min).

C’est bon pour le 128ème rang, tout juste derrière Marco Scandella.

Son jeu contient toutefois plus de failles, malheureusement. Il agit à titre de cône orange, défensivement, alors qu’il laisse 72% des joueurs transportant la rondelle pénétrer avec succès dans sa zone.

Ça ne s’arrête pas là, puisque ça ressemble à la même chose en sortie de zone. Seulement 33% de ses sorties de zone sont réussies, en moyenne.

Remarquez qu’un certain Shea Weber ne fait guère mieux, prouvant encore plus le besoin réel d’un défenseur mobile à Montréal.

En conclusion, pour un gars qui dispute plus de 26 minutes par match, en moyenne, les chiffres sont très peu reluisants dans le cas de Rasmus Ristolainen. Son apport est considérable, évidemment, mais est-il vraiment un défenseur #1?

La question se pose, qu’on le veuille ou non.

Il reste encore 5 ans au contrat de Ristolainen, une entente qui lui rapporte en moyenne 5.4 millions de dollars par saison.

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