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Rangers : les implications d’une reconstruction de 17 mois

Le 8 février 2018, Glen Sather et Jeff Gorton publiaient une lettre qui s’adressait aux amateurs des Rangers de New York. Dans celle-ci, l’organisation annonçait le début d’une reconstruction qui avait pour objectif de rapprocher le club du but ultime, la Coupe Stanley.

À la suite de la publication de ce message, les Blueshirts ont eu la chance de repêcher Vitali Kravtsov et se sont par la suite gâtés en sélectionnant Kaapo Kakko au deuxième rang du dernier encan. La banque d’espoirs a été regarnie de façon relativement légitime et plusieurs jeunes joueurs se sont greffés au groupe.

Puis, le DG des Rangers a décidé d’y aller d’un splash. Artemi Panarin a signé le contrat le plus massif de l’été et Jacob Trouba vient d’officialiser une entente à New York.

Voilà. En 17 mois, les Rangers de New York viennent de compléter une reconstruction et se dirigent maintenant vers des attentes compétitives qui pourraient mener les hommes de David Quinn en séries éliminatoires. Quelles sont les implications? La reconstruction a-t-elle été trop rapide?

Idéale pour un gros marché

Une équipe historique comme les Rangers souhaite être compétitive et ne veut certainement pas vider le Madison Square Garden pendant quelques années, puisque le produit offert sur la patinoire n’est pas optimal. Voilà donc l’une des motivations derrière ce processus qui s’est avéré extrêmement rapide.

Grâce à la vitesse du projet, la période négative des Rangers n’aura pas été perceptible et la transition vers une bonne équipe se sera faite de façon naturelle.

Vous voulez un espoir prometteur? En voilà un qui aurait facilement pu sortir au premier rang. 
(Crédit: Capture d’écran)

Regarnir de façon inefficace

Bien que les ajouts de Kaapo Kakko, Vitali Kravtsov, Lias Andersson et Filip Chytil sont encourageants, il est impossible d’ignorer le fait que la banque d’espoirs de l’équipe n’est pas très profonde. Les Rangers ont bien fait avec six sélections de premier tour en trois ans, mais se demander si tout ça sera suffisant est légitime.

Lorsqu’on bâtit une équipe de hockey, il est important de considérer que plusieurs joueurs ne respectent pas les attentes portées envers eux et que des remaniements sont souvent imposés afin de combler des lacunes. New York ne possède pas assez d’assets de valeur qui leur permettront de se départir d’un attaquant sans créer un trou dans l’alignement, par exemple. Avant 2017, les Rangers n’avaient pas sélectionné au premier tour pendant quatre ans et ça paraît.

On reste sur notre faim devant cette banque d’espoirs, mais le futur pourrait nous faire mentir.

  • Kaapo Kakko (A)
  • Vitali Kravtsov (A)
  • Filip Chytil (A)
  • Lias Andersson (A)
  • Ryan Lindgren (D)
  • Sean Day (D)
  • K’Andre Miller (D)
  • Nils Lundkvist (D)
  • Libor Hajek (D)
  • Adam Fox (D)
  • Igor Shesterkin (G)
  • Olof Lindbom (G)

De l’incertitude autour du noyau

Avec les ajouts d’Artemi Panarin, Jacob Trouba et Kaapo Kakko à l’alignement dès la saison prochaine, la saveur devrait changer… Mais il faudra attendre afin de voir les nouveaux Rangers dans toute leur intégralité. Des joueurs tels que Marc Staal et Kevin Shattenkirk ne cadrent pas nécessairement avec l’équipe et comptent encore sur la masse salariale jusqu’en 2021. En général, le noyau devrait être remodelé au courant des deux prochaines saisons, ce qui est normalement fait avant d’amorcer une nouvelle étape. Pensez au Canadien, qui a échangé Galchenyuk et Pacioretty avant d’amorcer un chapitre plus positif avec Jesperi Kotkaniemi et plusieurs autres jeunes joueurs à venir.

Malgré tout, la séparation du Canadien et de Pacioretty était essentielle. 
(Crédit: YouTube)

Ce n’est pas la fin du monde et l’arrivée de Kakko a probablement incité l’équipe à lui offrir un entourage de qualité, mais il y a tout de même de l’incertitude autour de l’identité de l’équipe, notamment lorsqu’on pense au possible départ de plusieurs attaquants lors de la prochaine vague d’agents libres.

Entre les poteaux

Alexandar Georgiev, Igor Shesterkin et Olof Lindbom. Est-ce que l’un d’eux sera en mesure de remplacer Henrik Lundqvist en tant que gardien #1 de qualité en vue d’un parcours éliminatoire? Le vétéran suédois commence à perdre des plumes et il sera impératif pour l’équipe que l’un des jeunes hommes cités ci-haut se lève pour s’approprier le poste de partant.

On ne veut certainement pas se retrouver à chercher sur le marché des transactions, puisqu’on sait très bien que ce ne sont jamais les meilleurs qui y sont disponibles.

Bilan

Il y a beaucoup d’incertitudes, mais tout n’est pas négatif. Les points notés dans ce texte sont notés pour illustrer les inconvénients qui accompagnent une reconstruction de seulement 17 mois, qui aura donné une fenêtre plus mince afin de rebâtir la troupe.

Néanmoins, nous parlons d’un club des séries. Mais les Rangers auront beaucoup à prouver.

Prolongation

– Sur la signature de Trouba.

– Il voulait vraiment signer à New York, et sa copine aussi.

– Les Rangers sont en meilleure position que le Canadien.

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