L’an passé, lorsque Marc Bergevin a expliqué le plan qu’il allait exécuter dans les prochaines années afin de faire du Canadien une équipe compétitive, les critiques l’ont frappé.
Il fallait arrêter d’appeler ça un «reset» ou une restructuration, puisqu’il ne faisait qu’éviter le mot reconstruction.
J’ai toujours trouvé que c’était un peu exagéré. Il y a une différence entre détruire une maison pour en construire une nouvelle et refaire les planchers, si je peux me permettre une allusion au domaine de la construction.
Hier soir, nous avons eu l’occasion parfaite de nous rappeler ce qu’est une reconstruction. Les Rangers ont annoncé l’an dernier que c’est ce qui s’en venait et c’est bel et bien ce qui s’est produit.
Marc-Antoine Godin a posé la question qui tue ce matin : voudriez-vous encore une lettre de la direction du Canadien?
Un an après être parti d'une situation semblable, les Rangers et le Canadien offrent une éloquente démonstration de la différence qu’il y a entre une reconstruction et un 'reset'.https://t.co/urwLuZkUyb
— Marc Antoine Godin (@MAGodin) March 2, 2019
En effet, les deux équipes ont pris deux chemins différents et ça paraît. Non seulement Marc Bergevin ne mentait pas, son plan semble en meilleure voie que celui de Jeff Gorton.
Est-ce vraiment une reconstruction que vous vouliez?
Pendant que Bergevin a fait l’acquisition de Max Domi, Nick Suzuki, Tomas Tatar et Joel Armia, Gorton s’est débarrassé de Nick Holden, Michael Grabner, Rick Nash, Ryan McDonagh, J.T. Miller, Steven Kampfer, Ryan Spooner, Mats Zuccarello, Kevin Hayes et Adam McQuaid.
Les Sénateurs sont eux aussi en reconstruction, et ils ont échangé en moins d’un an leurs cinq meilleurs joueurs.
Le Canadien vise le moyen-terme et le long-terme, tandis que les Rangers, avec leur panoplie de choix au repêchage, visent vraisemblablement le long-terme et le très-long-terme.
Certains devraient des excuses à Marc Bergevin en raison d’attaques excessives à propos du mot «reset».