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Rafaël Harvey-Pinard : Il se faufile parmi l’élite chez le Canadien avec ses performances

Les Québécois aiment deux types de personnes : les underdogs et les gens qui se relèvent après un échec. Rafaël Harvey-Pinard rentre clairement dans la première catégorie. Le choix de septième ronde du Canadien en 2019, alors qu’il était âgé de 19 ans, n’a jamais eu le profil d’un premier de classe. Son ardeur au travail aura toujours été sa principale qualité qui lui aura fait surmonter les nombreuses épreuves sur son chemin. On peut dire merci à Joël Bouchard qui a poussé très fort pour amener Marc Bergevin et Trevor Timmins à le sélectionner cette année-là.

Il ne faut pas croire ici que Bergevin et Timmins ne l’aimaient pas comme le souligne si bien Bouchard. Simplement qu’on croyait au départ être en mesure de lui offrir uniquement une invitation pour le camp des espoirs, mais lorsque le bruit a fait surface qu’il y avait de l’intérêt pour lui chez une autre équipe, l’ancien entraîneur du Rocket s’est assuré qu’il ne glisse pas entre les doigts de l’organisation montréalaise.

Bien joué sur ce coup-là Joël!

Aujourd’hui, presque 24 ans plus tard, celui qu’on surnomme RHP vient d’enfiler cinq buts en seulement sept matchs après avoir été rappelé par le grand club. Des performances qui ne passent absolument pas inaperçu et on peut très bien le comprendre. Comme je vous disais d’entrée de jeu, le petit attaquant est un underdog, Québécois en prime, fougueux et énergique. Comment vouliez-vous que la foule ne l’aime pas avec tout ça qui penchent pour lui dans la balance?

Mais ce ne sont pas seulement les amateurs qui aiment le jeune homme de 2 ans originaire de Saguenay, les statistiques aussi lui font une belle jambe et je ne parle pas uniquement de ses buts marqués.

Selon les chiffres compilés par Alain Usereau de Radio-Canada, Harvey-Pinard vient au premier rang pour l’importance des buts qu’il a inscrits. Selon son modèle statistique, chaque but dans un match n’a pas la même valeur selon qu’il est inscrit à égalité numérique, en avantage ou désavantage ou même un filet désert. Un but égalisateur en 3e période d’un match, logiquement, aura une bien plus grande valeur (Coefficient de +30%) que le 5e but, dans un filet désert, dans une victoire de 5 à 3. Être sur la glace pour des buts pour ou contre son équipe a aussi un impact dont la gradation est inversement proportionnelle.

En 7 parties cette saison, les buts inscrits par Harvey-Pinard d’atteindre le 2e rang de l’équipe pour l’importance de sa contribution offensive chez le Tricolore avec une note de 0,88, tout juste derrière Cole Caufield et son 0,95. À ma grande surprise, Mike Hoffman grimpe au 3e rang avec 0,45. Le top 5 étant complété par Nick Suzuki (0,37) et Alex Belzile (0,35. Dans son cas, puisqu’il n’a pas de but, c’est sa présence sur la glace pour des buts du CH qui lui confère une telle note.).

Il faut toutefois faire attention à l’échantillon qui est utilisé. RHP n’est à Montréal que depuis 7 parties alors que Belzile n’y était que pour 5. Leur production respective a beau être excellente, c’est l’épreuve du temps qui nous dictera réellement l’impact qu’ils peuvent avoir sur l’équipe.

Mais s’il y a du bon, il y a aussi du franchement moins beau chez le Canadien à ce niveau. Tu ne te classes pas au 26e rang de la LNH sans avoir des éléments problématiques. À ce chapitre, vous serez peut-être surpris d’apprendre que Joel Edmundson (-3,05) arrive au dernier rang du club. Le top 5 des cancres étant complété par Juraj Slafkovsky (-2,03), Christian Dvorak (-1,88), Jake Evans (-1,60) et Rem Pitlick (-1,38). Si on peut excuser Edmundson en soulignant qu’il affronte constamment les meilleurs éléments adverses, c’est plus difficile de faire de même pour Slaf, qui jouait peu de minutes surtout contre les 3e et 4e trios des autres équipes. Mais à un si jeune âge, ça ne m’inquiète pas, il a amplement le temps de s’améliorer.

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