Au tournoi de golf la semaine passée, deux sujets ont retenu l’attention : le logo de RBC et le fait que Nick Suzuki, fraîchement nommé capitaine, a affirmé qu’il allait continuer d’apprendre le français. Immédiatement, quand les gens ont critiqué les deux nouvelles, on a entendu que c’était « seulement à Montréal » que ça pouvait autant faire jaser.
Mais est-ce vraiment le cas? Est-ce seulement à Montréal que le chandail est « trop sacré » pour y apposer un logo commercial? Est-ce seulement à Montréal qu’on demande aux vedettes de parler la langue de la majorité?
La réponse est non.
Hier, on pouvait lire un texte de Jeremy Filosa (98.5 FM) dans lequel il nous apprenait que la MLB a autorisé la publicité sur les chandails et que les Yankees de New York et les Red Sox de Boston vont notamment en profiter pour se trouver un commanditaire.
Tout comme les @CanadiensMTL, les Yankees de New York auront aussi de la publicité sur leur chandail ! 🏒⚾️
Lisez le texte de @JeremyFilosa ➡ https://t.co/W9sy0JgLBG pic.twitter.com/g3eb4WSe6s
— 98,5 Sports (@985Sports) September 19, 2022
Le pyjama rayé des Yankees est sacré, tout comme celui du Canadien. Mais pourtant, les Yankees ont choisi d’y apposer une publicité (en plus de celle de Nike, qui est sur les 30 chandails du baseball majeur cette année).
Est-ce que j’aurais préféré voir les Bombardiers du Bronx ne pas choisir cette avenue-là? Au niveau esthétique, oui… mais comme pour le CH, je ne peux pas dire que cela me dérange au point d’en faire des boutons. La publicité fait partie de la vie.
Le CH, lui, touchera 6.3 M$ par saison avec RBC, selon Georges Laraque. Toutes proportions gardées (41 matchs seulement), c’est un bon prix.
Les Yankees de New York ont vu Aaron Judge refuser une prolongation de contrat de 213.5 M$ sur sept ans (30.5 M$ par année) en mars dernier. Il deviendra agent libre cet hiver et en vertu de ce qui peut être qualifié de l’une des plus belles saisons de l’histoire, il touchera au moins 300 M$.
Les Yankees doivent le payer et avoir des revenus de publicité est donc logique. Même chose à Boston pour Xander Bogaerts (cet hiver) et Rafael Devers (dans un peu plus d’un an).
Et il veut, contrairement au fils de Roger Maris, voir le Juge frapper plus que 61 circuits. https://t.co/QlekI1fTLL
— Passion MLB (@passion_mlb) September 8, 2022
Donc non, ce n’est pas qu’à Montréal où un chandail sacré fait jaser en raison de la publicité. C’est une tendance qui est prise dans le monde du sport pour faire grossir le sport.
Il faudra s’y habituer, tout comme les fans des Leafs vont devoir faire avec la pub sur leur chandail.
#Habs RBC jersey patch doesn’t look so bad now does it…. #Leafs unveil their patch ⬇ https://t.co/ulmGMPyCYI pic.twitter.com/o6HWiBkcc4
— Priyanta Emrith (@HabsInHighHeels) September 20, 2022
Dans les derniers jours, Alexandre Pratt (La Presse) a pondu un papier très complet sur le sujet. Au soccer, il y a des marchés où les médias n’acceptent pas de voir des membres importants de l’équipe de la place ne pas parler la langue de la majorité après quelques mois seulement.
Est-ce seulement à Montréal que la langue parlée par les joueurs et les entraîneurs fait débat? Mamma mia, non! Déconstruction d’un mythe tenace.https://t.co/gvFUrAgyzR
— Alexandre Pratt (@alexandrepratt) September 16, 2022
Ici, ce n’est pas exactement le cas. Bien des joueurs ont passé beaucoup de temps ici et personne n’a forcé ces gars-là à apprendre le français ou à le parler devant les médias.
Je pense qu’on va collectivement se remettre du fait de voir certains politiciens demander à Nick Suzuki d’apprendre à parler en français maintenant qu’il a été nommé capitaine du club. Et de toute manière, il a passé l’été à l’apprendre.