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Pour apprécier Jacob De La Rose, il faut modérer ses attentes

Lars Eller avait tout pour être détesté à Montréal.

Ses performances ne correspondaient pas aux standards généraux d’un joueur sélectionné lors de la première moitié de la première ronde. Ses mains, son contrôle de la rondelle, son gabarit et son coup de patin ne se transposaient pas en points. Son incapacité à créer des jeux en zone adverse avait de quoi faire rager les partisans les plus passionnés…

Par-dessus tout, Eller était débarqué à Montréal avec le poids du monde sur ses épaules. Pour procéder à son acquisition, le Canadien avait cédé l’homme qui avait la capacité de prolonger les printemps, Jaroslav Halak. Remplacer une page d’histoire d’une des organisations les plus glorieuses de la LNH, ce n’est pas de la tarte.

Lars Eller pouvait bien la chercher, son identité. Elle ne correspondait pas aux attentes primaires du Tricolore et de ses partisans.

Maintenant que ses points ne se font plus attendre puis que les louanges désignant son jeu défensif et son ardeur au boulot sont arrivés, tout semble aller pour le mieux dans le cas d’Eller.

Ray Ferraro estime qu’à sa manière, Jacob De La Rose est plongé dans la même problématique.

Combien de partisans auraient simplement inscrit le nom du Suédois au ballottage cette saison?

Il y a de fortes chances que De La Rose n’atteigne jamais le cap des 40 points dans la LNH. Peut-être même des 30 points…

En 2013, le Canadien aurait probablement dû sélectionner Robert Hagg, ou même Valentin Zykov à sa place, au début de la deuxième ronde. À ce point-ci, il faut se concentrer sur les qualités du joueur que l’équipe possède, plutôt qu’au fait que son potentiel final nous déçoit…

À 22 ans, Jacob De La Rose a connu plusieurs bons moments dans l’uniforme du Tricolore. Il a même fait ses marques contre les meilleures armes offensives de certaines équipes, neutralisant notamment les gros canons des Penguins.

Son gabarit, sa versatilité, son coup de patin et son instinct défensif font de lui un joueur qui pourrait servir à n’importe quelle équipe dans la LNH en séries éliminatoires. Avec l’équipe nationale suédoise, De La Rose était même inséré au milieu de Filip Forsberg et de Viktor Arvidsson lorsque l’équipe tentait de protéger une avance.

De La Rose ne deviendra peut-être jamais un centre de troisième trio au sein d’une équipe aspirant aux grands honneurs. Dans le pire des cas, il fera sa besogne au sein d’un quatrième trio, où on lui confiera des missions défensives en fin de match et en désavantage numérique.

Vous rappelez-vous la dernière fois où le Canadien a conservé une ressource fiable au sein de son quatrième trio au fil de plusieurs saison? Pourquoi ne pas miser sur un peu de stabilité à cette position plutôt que de rechercher des alternatives pour boucher des trous sur le marché des échanges année après année…

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