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Pierre-Luc Dubois : malgré la nouvelle d’hier, il a le gros bout du bâton

Pierre-Luc Dubois veut quitter Winnipeg, donc. On l’a officiellement appris hier après l’avoir officieusement su il y a de ça plusieurs mois.

Le DG des Jets de Winnipeg a donc appris de la bouche du cheval (ou de la part de son agent, Pat Brisson) que Dubois veut quitter. Il ne veut même pas rester pour un an, dans les faits.

Quelle surprise.

Je ne sais pas ça fait combien de temps qu’il l’a appris, mais disons qu’il n’en est pas à son premier barbecue. Après tout, les joueurs de talent veulent souvent quitter Winnipeg.

Loin de moi l’idée de jouer à la mauvaise langue, mais je crois que c’est si Dubois lui avait dit être prêt à signer à long terme que le DG aurait été surpris. Après tout, un tel scénario n’arrive pas exactement tous les jours dans la ville où les nuits sont longues.

Tout ça pour dire que je ne crois pas que même si la nouvelle est maintenant publique, je ne crois pas que cela change grand chose.

Pourquoi? D’abord, parce que Pat Brisson n’a jamais eu peur d’utiliser les médias. Il l’a fait l’an passé en disant que son client aimerait jouer à Montréal un jour, avant qu’il signe son contrat d’un an à Winnipeg. Il jase aussi souvent aux médias du Québec.

Mais surtout, ce qui a été annoncé, ce n’est pas une surprise.

On sait que le Québécois veut jouer à Montréal – et donc, qu’il veut sortir du Manitoba. Les équipes savaient déjà qu’il ne signerait pas à long terme et je ne peux pas croire que certaines équipes intéressées à Dubois ont appris qu’il ne voulait même pas signer pour un an au Manitoba via le texte de Pierre LeBrun.

C’est pour ça qu’à mes yeux, le dévoilement de son désir de quitter Winnipeg ne change rien.

Ceci dit, cela fait quand même en sorte que Montréal est affecté – et ce, peu importe le moment où les autres équipes l’ont appris. Après tout, le fait de ne pas le voir désirer rester là-bas une seconde de plus ouvre la porte à d’autres équipes.

Et forcément, cela pourrait forcer le Canadien à jouer à un jeu qu’il ne veut pas : celui des surenchères.

Parce que malgré tout, les Jets ont un certain leverage. Lequel? Celui de dire à Dubois qu’il peut prendre son trou si jamais les offres ne sont pas assez bonnes. Ça s’est déjà vu, dans le monde du sport.

Par contre, le joueur a aussi un avantage : s’il ne veut pas signer de contrat à long terme, peu importe avec qui, il sera libre dans un an. Les Jets ont beau lui permettre de négocier avec d’autres clubs ou ont beau avoir le droit de l’échanger, s’il ne veut pas signer pour plus qu’un an, c’est son droit.

C’est même son droit le plus fondamental. Et s’il l’applique bien, il pourrait avoir le gros bout du bâton.

Le Canadien a le pouvoir de se dire que si Dubois veut vraiment venir à Montréal et que les Jets sont trop gourmands, rien ne presse dans le dossier. Je crois quand même que Kent Hughes travaille fort pour aller le chercher maintenant, ceci dit.

Regardons les choses autrement. Si Dubois est échangé à une équipe contre son gré, il peut signer pour un an seulement en allant en arbitrage dans les prochains mois.

On peut aussi se demander à quel point les «équipes attirantes et aspirantes» peuvent donner des joueurs établis de leur alignement et des espoirs pour convaincre les Jets de leur donner Dubois… et pour ensuite le convaincre de signer un gros contrat alors que le plafond ne montera pas.

Dans les faits, cela peut quand même forcer les Jets à considérer le CH plus que les autres.

Si Dubois ne veut pas signer ailleurs (ou que les équipes où il accepterait d’aller ne peuvent/veulent pas se le permettre), les Jets préfèreront sûrement échanger Dubois à Montréal, là où le joueur dirait visiblement oui à un contrat à long terme qui lui donnerait de la valeur marchande.

Je ne dis pas ça comme si c’était simple non plus puisque le club de Winnipeg doit avoir son prix et le joueur des Jets aussi. Les Jets ne sont pas dupes non plus : ils ont un bel atout entre les mains.

Et ce, même si les circonstances font qu’il n’a pas sa pleine valeur pour les Jets en ce moment.

Ceci dit, j’ai le sentiment qu’il veut tellement jouer à Montréal qu’il serait prêt à accepter un home discount dans les négociations. C’est d’ailleurs un aspect que Pat Brisson, qui est l’agent de Dubois et de Cole Caufield, a compris : Nick Suzuki est le plus haut salarié (actif) du Canadien.

Même si un long contrat de sept ou huit ans lui achèterait plus d’années d’autonomie complète que Suzuki et Caufield, j’imagine qu’il comprend qu’il y a une hiérarchie à Montréal.

Donc même si les enchères devaient monter en raison de la sortie publique de Pierre LeBrun (et non pas celle du clan Dubois, qui a vu la nouvelle être dévoilée publiquement), je ne crois pas que cela sort le CH du lot.

Si Dubois veut vraiment jouer à Montréal, qu’il tient son bout et que le CH trouve un prix raisonnable à payer aux Jets ainsi qu’à Dubois, la nouvelle d’hier n’est pas une catastrophe pour le CH – au contraire.

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