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Phillip Danault a-t-il bousillé ses chances de prolonger sa carrière à Montréal?

Les informations ont fusé de toutes parts. Visiblement, le CH ou le clan de Phillip Danault avait quelque chose à gagner que ça sorte.

Mathias Brunet a tout d’abord confié que l’agent de Danault avait refusé une offre de 6 ans / 5 millions $ durant l’entre-saison. C’était vraisemblablement après la prolongation de contrat de Petry, mais avant celle de Brendan Gallagher. Toujours selon Brunet, le clan Danault n’aurait même pas fait de contre-offre à Marc Bergevin.

Guillaume Latendresse et Maxim Lapierre ont ensuite divulgué des chiffres qui ressemblent à ceux de Brunet. Selon leurs sources, Marc Bergevin aurait plutôt déposé une offre de cinq ans à un salaire annuel de 5 millions $, mais Danault souhaiterait avoir un an de plus de 500 000 $ supplémentaires par saison.

D’un côté, on pourrait se montrer optimiste en se disant que les deux clans sont très près l’un de l’autre…

Mais d’un autre, il y a matière à se demander si Danault n’est pas en train de disputer sa dernière saison avec le CH. Ces offres, déposées durant l’entre-saison, sont-elles toujours sur la table? Selon ce qui circule, non.

Je veux bien croire que Danault se soit inspiré du contrat signé par Jean-Gabriel Pageau à Long Island (6 ans / 30 millions $), mais il doit comprendre que la COVID-19 a changé bien des choses.

Jean-Gabriel Pageau – qui oui, est un très bon comparable pour Danault – a signé son contrat le 24 février… soit trois semaines avant la suspension des activités dans la LNH.

Et avant que l’on sache que le plafond salarial allait demeurer à 81,5 millions $ par saison durant quelques années (et non grimper de 3 à 5 millions $ par saison).

Tel que mentionné par Jean-Charles Lajoie ce matin dans le Journal de Montréal, la LNH souffre plus que les autres ligues majeures de la COVID et le clan Danault fait fausse route s’il souhaite récupérer les centaines de milliers de dollars qu’il n’a pas touchés avec son actuel contrat lorsqu’il était le premier joueur de centre de l’équipe.

(Crédit: Capture d’écran : Twitter/Canadiens)

First, ça ne fonctionne que très rarement comme ça…

Second, le cas de Brendan Gallagher est fort différent, lui.

À noter que JiC a confié, lui, que le clan Danault avait déposé une contre-offre à un salaire annuel de 6 millions $ durant six ans.

En temps normal, on pourrait croire que tout le monde se rejoindre à mi-chemin à 5,5 millions $ pour cinq ou six saisons… mais nous ne sommes pas en temps normal, justement.

Phillip Danault n’est pas mauvais depuis le début de la saison, mais il n’est pas exceptionnel non plus. Il est l’un des deux seuls attaquants à ne pas encore avoir trouvé le fond du filet (avec Paul Byron).

Il a aussi offert du jeu du jeu un peu mou et peu inspiré lors des derniers matchs dans l’Ouest.

Pendant ce temps, Nick Suzuki, Jesperi Kotkaniemi et même Jake Evans jouent du très bon hockey, eux. Offrir 6 millions $ par saison à Danault pourrait tout faire foirer l’échelle salariale à l’interne de Marc Bergevin.

La grande question maintenant : est-ce que Phillip Danault décidera de tester sa valeur sur un marché des joueurs autonomes particuliers, mais où il y aura certes un DG (d’une équipe moins profonde) prêt à lui donner ce qu’il veut?

Ou abaissera-t-il ses demandes afin d’espérer pour faire fitter son cap hit sous la masse salariale du CH? Osera-t-il renoncer à quelques sous pour aider son DG et pour jouer pour une équipe qui aspire aux grands honneurs? S’il ne regarde que Brendan Gallagher, non… mais j’espère qu’il aura une vision moins rétrécie.

Les contrats de Tomas Tatar, Phillip Danault, Joel Armia, Jesperi Kotkaniemi, Artturi Lehkonen et Victor Mete viendront à échéance l’été dernier. Le rachat du contrat de Karl Alzner coûtera deux millions $ de moins à l’équipe l’an prochain. Jake Allen touchera moins d’argent (ici ou ailleurs).

Mais les prolongations de contrat à Petry et Gallagher feront grimper la masse.

Est-il trop tard pour espérer voir Danault rester à Montréal? Ce dernier aurait-il dû dire oui lorsqu’il avait une belle offre sur la table?

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