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Les pestes devant le filet: une stratégie planifiée?

Les Warriors de Golden State ont révolutionné le monde du basketball en construisant leur stratégie autour du tir de trois points. Au basket, le cliché voulait qu’un match se gagne en dessous du panier, c’est pourquoi il s’agissait à la base d’un pari avant-gardiste, mais audacieux. Ainsi, l’état major a fait de Stephen Curry, le meilleur tireur de distance de la ligue, l’organe vital de sa stratégie. Ils ont même pris la décision d’échanger Monta Ellis, une vedette et un favori de la foule, puisqu’il empêchait Curry de s’exprimer dans ses zones de prédilection.

Aujourd’hui, lorsqu’on observe une joute des Warriors, il n’est même pas rare de les voir lever le nez sur un tir à haut pourcentage afin d’exécuter un tir derrière la ligne des trois points.

Ce qui m’amène au Canadien. Travis Yost publiait récemment un papier intéressant sur l’importance des pestes devant le filet, notant que Brendan Gallagher arrivait au 2e rang du circuit à cinq contre cinq pour saisir les retours, et au premier rang en avantage numérique.

Il n’est pas farfelu d’affirmer que Gallagher est probablement le joueur le plus doué du circuit pour trouver des moyens de marquer devant le filet. Ou simplement déranger alors qu’il s’y trouve. C’est comme vous voulez.

Mais le numéro 11 n’est pas le seul de son équipe à le faire beaucoup mieux que la moyenne de la ligue. Il semble, en fait, que le Canadien cible particulièrement ce type d’attaquants.

La portion des tirs provenant de l’enclave de Daniel Carr était encore plus élevée que celle de Gallagher la saison dernière. On ne vous fera pas de dessin: vous savez pourquoi Devante Smith-Pelly avait été acquis des Ducks d’Anaheim. Disons que le nouveau venu Andrew Shaw n’est pas reconnu pour ses jolis tirs en périphérie. Trevor Timmins ne se gêne pas en entrevue pour comparer Arturri Lehkonen à Gallagher en raison de son flair à proximité du filet. D’ailleurs, à qui comparions-nous le dernier choix de 3e ronde Will Bitten, déjà?

Est-ce que Marc Bergevin et Michel Therrien articulent leur alignement autour de cette stratégie? Dans ce cas, il est primordial d’incorporer une méthode analytique prouvant la viabilité de celle-ci. Au fur et à mesure qu’ils se sont documentés, les décideurs des Warriors étaient convaincus du bien-fondé de leurs idées, et ont effectué des transactions controversées qui auront fini par leur donner raison.

Si l’hypothèse est fondée, voici les questions auxquelles le CH devrait, aurait pu ou aurait dû répondre:

– Quel avantage compétitif ces attaquants procurent-ils au CH?
– Est-ce que les net-front guys produisent de façon plus constante, puisqu’ils jouent les probabilités (un tir dans le bas de l’enclave a beaucoup plus de chances de faire mouche)?
– Ou est-ce que parce qu’ils sont efficaces face à tous les types de gardiens de la ligue?
– Promettent-ils une meilleure chimie avec une variété de joueurs?
– Élèvent-ils significativement le rendement de leurs compagnons de trio?

Lorsqu’on prend conscience d’un atout particulier au sein d’une équipe, on peut l’exploiter davantage en groupe. Les défenseurs peuvent se positionner et tirer de sorte à générer plus de retours. Les trajets avec la rondelle peuvent être influencés afin de maximiser la quantité des chances devant le filet. On ouvre la porte à un monde de possibilités et on accouche d’une identité. Je mets l’accent sur ce mot puisqu’il est extrêmement important: toutes les équipes ayant gagné la Coupe Stanley ont montré une façon de jouer qui les distinguait des autres formations, un make-up unique.

Sans plan, sans vision, sans identité, une équipe n’est rien.

En rafale
– Lionel Messi a changé de look. (25Stanley)

Rappel: le vétéran Dominic Moore aurait des offres sur la table:

– Voyez le masque de Ben Bishop en vue de la Coupe du monde. (NBC Sports)

– Ce dossier traîne, décidément…

– Milos Raonic est transformé par les temps qui courent:

– Michael Salazar, lui, apprend vite.

– CONFIRMÉ:

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