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On ne peut pas demander aux joueurs du Canadien d’abandonner

La culture du «tanking» est très présente dans le sport professionnel, plus particulièrement chez les amateurs et quelque peu dans les médias. Par contre, outre les équipes qui passent à travers des reconstructions intenses durant lesquelles il y a très peu de talent et d’expérience au sein de la formation, ce concept est rarement appliqué de façon concrète. Même lorsqu’une équipe voit ses chances de participer aux séries diminuer (comme le Canadien en ce moment), il est tout simplement impossible de «tanker» à 100%.

Pourquoi?

Parce qu’il est physiquement impossible de demander à un athlète professionnel d’abandonner lorsqu’un sport lui tient à coeur – encore moins à un groupe d’athlète. Le Canadien a des attentes, et ses joueurs souhaitent participer aux séries éliminatoires. Même si les mathématiques ne voient pas une participation de l’équipe comme étant plausible, les joueurs ne vont pas lâcher tant que ce ne sera pas officiellement terminé.

C’est le rappel que le journaliste de The Athletic Arpon Basu a lancé dans un brillant texte, aujourd’hui. C’est souvent un aspect qu’on oublie, lorsqu’on analyse la situation trop «sur papier».

Claude Julien avait d’ailleurs quelque chose d’intéressant à dire à ce propos :

«Il n’y a pas de mal à le savoir. Ils sont tous des personnes très intelligentes et ils savent compter. Donc, cette partie, je crois qu’ils comprennent. Donc je crois qu’ils comprennent cette partie. En tant que groupe d’entraîneurs, il faut tout simplement se concentrer sur gagner le soir-même. C’est ce qui est important.»

Marco Scandella a quant à lui expliqué que le fait de rater les séries éliminatoires fait peur, mais que les joueurs se motivent en voyant la possibilité d’une séquence positive tellement incroyable qu’elle pourrait les envoyer en séries. C’est très peu probable, mais l’accomplissement que ça représenterait aide les joueurs à rester éveillés.

«On parle du fait qu’on n’a pas tant d’opportunités de réaliser de grandes choses dans la vie : on ne joue au hockey que pour un certain moment. Ce n’est pas comme si on n’essaie pas. […]»

Et il a conclu avec une phrase qui ne se traduit pas tellement elle a de l’impact sous sa forme originale…

«We have a long shot. But we have a shot.» 

Ça se traduit comme «Les chances sont minces, mais nous en avons une».

Bref. Vous comprenez mieux pourquoi les joueurs du Canadien ne sont pas en mode Lafrenière, comme plusieurs amateurs.

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