Oilers : Jay Woodcroft dit ne pas avoir peur de perdre son emploi, mais…

Hier soir, les Oilers d’Edmonton ont perdu contre les Sharks de San Jose. Les Sharks. De San Jose.

Avant le match, tout le monde disait, à la blague, que si les Oilers ne gagnaient pas le duel contre les Sharks, la formation albertaine n’allait pas s’en remettre. Et vous voilà ce matin au cœur d’un tel scénario.

Les gars manquent cruellement de confiance en eux. Ils n’arrivent pas à marquer au bon moment. La blessure de Connor McDavid fait mal. Les gardiens ne font pas le travail – même dans la LAH, dans le cas de Jack Campbell.

Présentement, les Oilers ont cinq points et je ne suis pas certain qu’ils seraient en mesure de battre le Rocket de Laval meilleur club de la Ligue américaine. Les gars ont l’air perdu sur la glace.

C’est ce qui nous amène à Jay Woodcroft. L’entraîneur des Oilers a beau dire qu’il n’a pas peur de perdre son emploi, mais on sait bien qu’il ne peut pas débarquer devant les médias pour dire qu’il a peur à sa job. Ça ne se fait pas.

Surtout que sur la glace, il avait l’air d’un gars qui savait que c’était la fin pour lui. Il semble avoir dit à son adjoint qu’il avait peut-être dirigé son dernier match à la barre des Oilers.

Il est difficile de mettre le doigt sur le bobo, mais je vais dire ceci : Jay Woodcroft me fait drôlement penser à Dominique Ducharme (en 2022) en ce moment. À un certain point, aussi bon sois-tu, ça va trop vite.

Et dans les deux cas, il y a des problèmes au sommet de la pyramide.

Cet été, les Oilers ont engagé Jeff Jackson (ancien agent de Connor McDavid) comme président des opérations hockey. Et tout le monde sait qu’en cas de changement au sommet de la pyramide, ça met du stress sur les employés, qui se demandent ce que le nouveau patron pense d’eux.

À moins que le club ait fait table rase et que le nouveau boss arrive avec son monde.

En ce moment, on se doute que le DG Ken Holland vit sur du temps emprunté. Forcément, l’entraîneur, qui ne sait pas s’il est l’homme de la situation depuis cet été et qui a mal commencé la saison, est dans l’inconnu.

Le leadership d’une entreprise part du haut. Et en ce moment, l’incertitude règne. À mes yeux, cela explique très clairement les performances difficiles de la formation de l’Alberta.

Dominique Ducharme a vécu ses pires moments à Montréal quand Marc Bergevin a quitté et qu’il n’arrivait pas à savoir ce que Jeff Gorton et Kent Hughes attendaient de lui. À Ottawa, le nouveau président Steve Staios jette – par la force des choses – le même genre d’incertitude qu’à Edmonton, en ce moment.

Si Woodcroft n’est pas l’homme de la situation et que Ken Holland ne l’est pas non plus, sortez-les dès maintenant. Après tout, ça va prendre plus que «Jake Allen à Edmonton» pour aider un club qui est de plus en plus un cimetière à gardiens et qui a de grosses questions à se poser.

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