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La «nouvelle chimie» des Prédateurs fait jaser | Fisher aurait senti le besoin de la remettre en ordre

Bonsoir!

La chimie des Prédateurs fait jaser

Les Prédateurs et le Canadien connaissent des débuts de saison aux antipodes.

Si le CH trône au sommet de la ligue avec un dossier de 8-0-1, la nouvelle équipe de P.K. Subban montre une pâle fiche de 2-5-1, «bonne» pour l’avant-dernier rang de la division Centrale.

Évidemment, pour de multiples raisons, l’une d’elles étant le biais de récence inhérent à la nature humaine, ça ravive le débat concernant la fameuse transaction.

Mario Langlois et Mario Tremblay n’ont pas manqué d’y ajouter leur grain de sel, au 98,5. Langlois rapporte selon des sources que Mike Fisher aurait organisé une rencontre avec la direction pour remettre de l’ordre dans la nouvelle chimie d’équipe. Tremblay affirme pour sa part qu’à travers la LNH, les employés croient que David Poile s’est fait passer un sapin, même si la saison est jeune.

Ce que j’en pense? Plusieurs choses.

– D’abord, non je n’ai pas l’intention de chouchouter ou de défendre P.K. Subban pour me sauver la face car j’ai analysé – et je le reconnais – cet été que le CH perdrait à long terme cette transaction, bien que Weber n’est pas un défenseur ordinaire (quelle ineptie!) comme l’entendent certaines personnes. J’invite seulement les gens à demeurer posés, en contrôle de leurs émotions, et à regarder la situation d’un oeil plus objectif. Plus froidement.

– Aucune équipe qui perd ne dit avoir une bonne chimie d’équipe. C’est tout à fait naturel. Lorsque le Canadien a amorcé la saison 2015-2016 avec neuf victoires, les médias s’étaient empressés de vanter ce grand esprit de corps qui régnait dans le vestiaire, et que nous vendait la direction elle-même. «Un des vestiaires les plus unis, sinon le plus uni de la LNH.» Oui, on lisait des trucs comme ça… Comme quoi la colonne des victoires et des défaites façonne les perceptions.

– En fait, rien n’exerce de plus grandes vertus sur la complicité d’un groupe que de gagner. Cet accomplissement constitue le plus grand amplificateur d’enthousiasme et de bonne humeur. C’est ce qui donne envie aux joueurs de retourner pratiquer le lendemain. Alors, quand les Prédateurs se remettront à gagner – car je soupçonne qu’ils connaitront un jour ou l’autre un regain de vie -, une grande partie du problème devrait être résolue. Et Subban sera alors davantage reconnu comme un morceau de la solution qu’une partie d’un problème.

– P.K. Subban connait un départ plutôt lent à Nashville, avouons-le. En sera-t-il ainsi pour toute la saison? Je ne crois pas. À 27 ans, le #76 est à son apogée et le système de Peter Laviolette se veut très différent de celui de Michel Therrien. Pour l’instant, la complicité entre lui et Josi ou Ekholm prend du temps à s’installer. À cinq contre cinq, il n’a pas généré beaucoup d’offensive.

– Isoler un joueur pour expliquer les déboires d’une formation, n’est-ce pas contradictoire aux concepts d’unité, de collectivité et de leadership? Je vous laisse méditer là-dessus.

– Plus que l’adaptation plus ou moins laborieuse de Subban, la tenue de Pekka Rinne a de quoi inquiéter. Une équipe est souvent aussi bonne que son gardien et sa ligne de centre – voir le CH de l’an dernier, avec Scrivens et Condon. Le gardien finlandais a affiché un pourcentage d’arrêts de .908 bien en deça de la moyenne du circuit la saison dernière, même si les Prédateurs avaient accordé la plus faible de tirs dans le bas de l’enclave de toute la ligue, selon Sportlogiq. Rien pour rassurer, il montre une efficacité de .906 en ce début de saison.

– Il existe un mythe selon lequel Weber dépendait de Josi, et non le contraire. Je n’y crois pas. Les faiblesses défensives du Suisse sont réelles, même si son dynamisme dans l’autre territoire ne faut aucun doute.

– Il est clair qu’en avantage numérique, Weber est une bonne coche au-dessus de Subban. Pas qu’à cause de son tir. Je ne savais pas qu’il passait aussi efficacement la rondelle, à vrai dire. Le numéro 6 m’a également impressionné à court d’un homme, où Michel Therrien l’utilise systématiquement, parfois même pour les deux minutes complètes. C’est à cinq contre cinq, je crois, que Subban pourrait avoir un ascendant sur Weber, au bout du compte. Surtout si on ne trouve pas à Shea un partenaire de défense régulier. Ekholm, Josi > Beaulieu, Emelin ou Markov.

– Disons que les propos de Langlois et Tremblay contrastent avec ceux des coéquipiers de Subban, dans cet article de Yahoo! Sports.

Et ceux de Dale Weise.

– Oui, les joueurs disent toute sorte de chose lorsqu’on met en marche un enregistreur. Mais les joueurs des Prédateurs n’étaient toutefois pas obligées de tenir ce genre de déclarations. Ne rien dire, c’est un peu le but des relations publiques, au hockey…

– Quand on y repense, c’est plutôt bizarre que Babcock ait à peine utilisé Weber sur l’avantage numérique à la Coupe du monde. L’entraineur lui préférait Doughty et Burns en pareille situation… Heureusement, ça ne changeait pas grand chose compte tenu de la profondeur offensive du Canada.

En rafale
– Tom Brady connait un début de saison fumant.

– Bauer aurait fait faillite, semble-t-il…

– Martin Leclerc est en amour avec le mastodonte – et avec raison! Mais il y va un peu fort. Max Pacioretty a inscrit 30 buts l’an dernier. Max Pacioretty. Bonne chance, Shea!

– L’Impact remporte le premier match de sa série aller-retour face au Red Bulls! (La Presse)

Et Matteo Mancosu nous fait oublier l’absence de Drogba.

Piatti… Mancosu… Ciman… La direction a fait du très bon recrutement durant les dernières années, il faut le concéder.

– Les Alouettes, qui sont déjà éliminés des séries, ont vaincu les Stampeders, eux. (98,5)

– P.K. Subban a un costume à son image: flamboyant et original.

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