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Non, les joueurs de hockey ne gagnent pas aussi cher que vous le pensez

Ce soir à 20h avait lieu le troisième épisode de la série nommée Intouchables sur la chaîne Radio-Canada. La semaine dernière, je vous ai parlé du deuxième épisode de cette série qui était traité sur les drogues présentes dans les vestiaires de la LNH. Le sujet de l’émission de ce soir? La perversion de l’argent au hockey.

À noter que plusieurs points ont été abordés dans le segment d’une heure. Si je voulais décortiquer tout ce qui s’est passé dans l’épisode, cela me prendrait des jours. Je vais plutôt me concentrer sur un aspect qui m’a grandement frappé : ce qui reste aux joueurs en salaire à la fin d’une saison normale.

Simon Després, l’ancien défenseur de la LNH, m’a aidé à comprendre certaines choses.

Premièrement, les joueurs doivent dealer avec l’escrow. C’est quoi l’escrow?

Les joueurs et la ligue répartissent également tous les revenus liés au hockey, 50-50. Parfois, les salaires combinés de tous les joueurs dépassent leur part de 50% des revenus en une saison. En prévision de ça, la ligue retient un certain pourcentage de leurs salaires au cours de l’année, qui est mis en séquestre.

L’argent prélevé sur les salaires tout au long de l’année est mis en commun sur le compte bancaire de la LNH. Si la part des revenus de la ligue est inférieure à 50% à la fin de l’année, ils prélèvent l’argent sur le compte bancaire pour compenser la différence, et tout ce qui reste est retourné aux joueurs.

La même chose fonctionne en sens inverse. S’il s’avère à la fin de l’année que la part des revenus de la ligue est supérieure à 50%, de l’argent bonus est remis aux joueurs pour équilibrer les choses.

 Comment cela affecte-t-il les joueurs au niveau monétaire?

Tu sais, quand ils m’enlevaient 18% (LNH), j’avais 1% en retour. – Simon Després

Déjà là, on parle de 17% du salaire du joueur qui est perdu. 

Ensuite vient les impôts gouvernementales. C’est différent au Canada qu’au États-Unis, mais on parle ici d’une moyenne de 50% du salaire qui s’en va directement aux impôts.

17% + 50% sur la somme qui reste.

Vous croyez que j’ai fini? Non. Ajoutez à ça l’agent, qui retire environ 4 à 5% du salaire du joueur (avant impôts). Incroyable, non?

Oui, je suis d’accord avec le fait que c’est plus facile payer tout ça lorsque ces joueurs gagnent des millions par année. Par contre, il faut comprendre que le montant estimé pour la signature d’un contrat n’est jamais le même qu’à la fin de celui-ci, en raison de toutes ces pénalités financières.

Prenons un petit exemple bien simple, Jonathan Drouin.

Drouin gagne en moyenne 5.5 millions de dollars par saison depuis la signature de son pacte avec le Canadien de Montréal. Avec la règle de l’escrow (17%), il perd approximativement 935 000 dollars. Avec l’impôt (si on se dit 50% et qu’on soustrait le 935 000 du 5.5 millions), c’est 2 282 500 millions de perdu. Finalement, pour le pourcentage d’argent remis à l’agent, on parle de 220 000 dollars.

5.500 000-2 282 500-935 000-220 000 = 2 062 500 $.

Évidemment, ce nombre est approximatif. Il y a sûrement d’autres calculs qui s’ajoutent à tous ça.

Ça ne paraît peut-être pas en raison de leurs salaires monstrueux, mais c’est énormément d’argent.

Pour écouter l’émission au complet, vous pouvez cliquer sur le lien juste ici.

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