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Mathias Brunet : Il croit que Samuel Montembeault n’a pas besoin d’être un gardien numéro un

Je ne sais pas votre position par rapport à Mathias Brunet, mais moi, je l’aime. C’est, avec Martin Leclerc de Radio-Canada, l’un des journalistes que j’aime le plus à la couverture du Canadien de Montréal. Son amour des prospects et du principe de la reconstruction résonnent très bien chez moi.

En prime, dans un environnement où on demande au club de viser les séries saison après saison au lieu de passer par le chemin le plus efficace pour gagner la Coupe Stanley, sa voix est rafraichissante dans le paysage médiatique.

Dans sa plus récente chronique à BPM Sports avec Martin Lemay, Brunet y est allé d’une affirmation qui m’a fait un peu grincer des dents, même si je comprends son point.

Selon lui, Samuel Montembeault n’a pas vraiment besoin d’être un gardien de but numéro un pour permettre au Canadien d’avoir du succès. La marge entre le Samuel actuel et sa version optimale ne serait pas très grande. Alors, Brunet croit que le vrai gain à aller chercher n’est pas chez Montembeault, mais sur les joueurs qui l’entourent en défensive.

À part un Connor Hellebuyck, il n’y a plus réellement de gardien numéro un qui sont dans la cage de leur équipe pour environ 70 matchs par saison. Le cerbère québécois n’est pas de cette trempe et de toute façon, c’est un phénomène en voie de disparition à l’échelle de la ligue. Le gain à aller chercher n’est donc pas directement chez Samuel, mais chez les défenseurs devant lui.

Kaiden Guhle, Arber Xhekaj, Jordan Harris, Lane Hutson, Justin Barron, Logan Mailloux et David Reinbacher, pour ne nommer qu’eux, ont tous beaucoup de choses à apprendre encore avant d’atteindre leur version optimale sur la glace.

Je vous disais au départ que j’ai grincé des dents en entendant Mathias Brunet, c’est surtout parce que je trouve que c’est limitant pour le joueur de se faire dire qu’il ne peut pas vraiment s’améliorer. Dans la vie, on peut toujours s’améliorer, surtout à 26 ans.

Mais je comprends son point. Au-delà de ne pas pouvoir s’améliorer énormément (selon Brunet, bien sûr) le gain à aller chercher chez la défensive est vraiment énorme, lui. Le journaliste souligne que les chiffres de Monty au Championnat du monde sont hallucinants. Ça prouve selon lui que bien entouré, il peut faire le travail.

Il souligne aussi qu’un gars comme Adin Hill, inconnu au bataillon avant les dernières séries, a pu s’illustrer derrière une brigade défensive de premier plan.

Aujourd’hui, Hill a plus de bague de la Coupe Stanley que Carey Price, Pekka Rinne et Henrik Lundqvist combiné tout en n’ayant pourtant qu’une fraction de leur talent respectif.

Autrement dit, Mathias Brunet croit que Samuel Montembeault n’a pas besoin d’être un gardien de but numéro un parce que ce n’est plus nécessairement ce dont les équipes ont besoin pour gagner.

Même si je grince un peu des dents, je n’ai pas le choix de lui accorder le point.

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