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Maple Leafs : John Tavares n’est pas la clé du succès

Les attentes à l’endroit des Maple Leafs de Toronto sont énormes, cette saison.

L’arrivée de John Tavares dans la Ville Reine a fait exploser les expectatives envers une équipe qui n’a toujours pas gagné une ronde de séries éliminatoires depuis le printemps 2004.

Cette formation est passée du statut de prétendant au premier choix au repêchage à celui d’aspirant à la coupe Stanley, et ce, en l’espace de trois saisons.

Après des années de misères, il fallait bien que le revers de la médaille pointe le bout de son nez. Ces envers se seront a posteriori nommés Auston Matthews, Mitch Marner, William Nylander, Nazem Kadri ou encore Morgan Rielly.

Peu à peu, les doutes et la colère des partisans ont été jetés par la fenêtre pour laisser place à l’excitation et à l’espoir. 

Et cette effervescence a pris une autre dimension lorsque Tavares a signé un contrat de 7 ans valant 77 millions de dollars.

Les Leafs ont une ligne de centre extraordinaire.

Les Maple Leafs de Toronto possèdent désormais l’une des meilleures lignes de centre de la ligue – possiblement la meilleure.

« Win the middle, win the game » disaient-ils, n’est-ce pas ? 

Malheureusement pour les Leafs, la route vers une potentielle coupe Stanley semble bien plus périlleuse que ce que certains pourraient croire.

Kyle Dubas a beau avoir amélioré son attaque, sa défense n’a pas été touchée d’un poil.

Pourtant, Dieu sait à quel point la ligne bleue des Maple Leafs a besoin d’être bonifiée.

La partie entre les Leafs et le Canadien, qui s’est déroulée hier soir, en est un parfait exemple. Même si les hommes de Mike Babcock ont réussi à s’imposer – grâce à une réalisation de Matthews en prolongation – les lacunes (qui sont les mêmes depuis deux ans) étaient plus que jamais visibles.

Et parions que face à une opposition un peu plus talentueuse, les Maple Leafs n’auraient sûrement pas gagné ce match. 

Les Leafs n’auront eu la possession de la rondelle que 40,6% du temps. Ils ont été dominés dans le chapitre des tirs (30 à 20 à 5 contre 5) et au niveau des hautes occasions de marquer (14-9). 

Lorsqu’on revient un peu en arrière, on remarque que ces tendances ne datent pas d’hier. La saison dernière, Frederik Andersen a été le gardien le plus sollicité de la ligue alors qu’il a fait face à 2211 tirs. Cela fait une moyenne de 33,4 par match.

Pendant les séries, les Leafs étaient la 3e moins bonne formation au niveau des tirs accordés, avec une moyenne de 35 par joute.

Andersen a été excellent depuis son arrivée à Toronto, mais lorsqu’il baisse pavillon, c’est toute l’équipe qui flanche…

La série face aux Bruins de Boston illustre ce point. Le #31 a affiché des statistiques plus que moribondes lors du dernier printemps avec une efficacité de 89,6% et une moyenne de buts alloués de 3,76.

Dans un même ordre d’idée, le désavantage numérique était atroce. Avec une efficacité de 66,7%, les Leafs étaient la pire équipe à ce chapitre durant les séries.

À titre de comparaison, les Capitals avaient un taux de succès de 76% en l’absence d’un patineur. Les coéquipiers d’Ovechkin composaient la 2e meilleure équipe de la ligue (durant les séries) en ce qui a trait aux tirs alloués avec seulement 28,6 par match. 

Les Penguins de Pittsburgh, lors de leurs deux sacres consécutifs en 2016 et 2017, avaient compilé une moyenne de 29,9 en ce qui concerne les tirs alloués et une efficacité de 84,3% en désavantage numérique.

En 2017-2018, les Maple Leafs étaient la 9e équipe qui accordait le plus de chances de marquer de qualité. Leur chiffre de possession de rondelle s’élevait à 49,86%.

Bref, vous aurez compris que Toronto éprouve de sérieux ennuis en défensive.

Kyle Dubas doit absolument aller chercher un défenseur qui est capable de jouer en compagnie de Morgan Rielly, et de préférence, un arrière à style défensif. Ron Hainsey (et on l’a vu lors du dernier printemps) ne réussira pas à suivre la cadence.

Et si cela veut signifier de sacrifier William Nylander, tant pis.  

Les Maple Leafs se reposent trop sur les prouesses d’Andersen, et force est de constater qu’une fois arrivée au printemps, ça ne marche plus.

Les défensives gagnent des championnats, et celle des Leafs n’est pas de calibre.

Pour le moment, les Maple Leafs n’ont absolument rien prouvé en séries éliminatoires afin de jouir du statut de prétendant.

Et la rencontre d’hier n’a rien eu de rassurant….

La venue de Tavares est évidemment une bonne chose pour le club. C’est un joueur de franchise et il sera tout simplement exceptionnel pour sa nouvelle formation.

Évidemment, les Leafs gagneront bien plus de matchs qu’ils n’en perdront durant le calendrier régulier. Le niveau de talent dans cette équipe est si élevé que même en jouant un match moyen ou mauvais, le résultat sera (souvent) en leur faveur.

Sauf qu’une fois en séries, ça va les rattraper, et on le voit depuis deux ans.

Kyle Dubas n’aura rien fait afin d’adresser le plus gros problème de son équipe : la défensive. Et tant que ça ne sera pas fait, les chances de remporter la coupe Stanley pour les Maple Leafs resteront bien faibles…

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