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L’Impact domine l’Union et s’offre sa destinée

L’Impact de Montréal est officiellement sur une lancée.

Nonobstant la pause internationale séparant les deux derniers matchs, les Montréalais viennent d’aligner deux énormes victoires coup sur coup au moment où ils en avaient cruellement besoin. Après avoir vaincu brillamment 3-0 l’une des meilleures équipes de la ligue, c’est un concurrent direct pour les séries éliminatoires que l’Impact s’est offert hier en surclassant l’Union de Philadelphie par la marque de 4-1, en Pennsylvanie de surcroît.

Même si on savait que la motivation ne manquerait pas dans ce match, on pouvait se demander si la troupe de Rémi Garde serait en mesure de trouver les ressources pour offrir une deuxième bonne performance de suite, ce que l’équipe a historiquement eu beaucoup de difficulté à faire. Ce questionnement s’est confirmé rapidement alors que l’Union a ouvert le score avant le quart d’heure de jeu sur une reprise de la tête parfaite depuis un coup de pied de coin. L’Impact contrôlait jusqu’à ce moment l’essentiel de la possession, mais le but de Philadelphie a fait mal et l’équipe de Jim Curtin a ensuite pris le contrôle du ballon durant de longues minutes.

Mais c’est là que cet Impact nouveau genre diffère de l’équipe du début de saison. Là où les Montréalais d’il y a quelques mois auraient baissé la tête, perdu confiance en leurs moyens et en leurs coéquipiers, tenté d’en faire trop et assurément continuer d’encaisser, l’Impact actuel s’est ressaisi de brillante façon et s’est assuré de demeurer compact défensivement pour s’offrir des chances de contre-attaquer. Rest is history, comme ils disent. L’Impact a repris un total contrôle du match à partir de la demi-heure de jeu et n’a plus jamais regardé derrière.

Pour une équipe qui a débuté sa saison avec 9 défaites en 11 matchs (vous avez bien lu), l’ascension de l’Impact est énorme. Autant au niveau mental qu’aux niveaux technique et tactique. Les systèmes de jeu défensif et offensif de Rémi Garde semblent finalement s’être implantés jusque dans les réflexes des joueurs, ce qui offre aux Nacho, Ale Silva et Saphir Taïder de ce monde la petite seconde d’avance sur leurs adversaires qui fait toute la différence.

Malgré un mois d’août plus difficile, Nacho Piatti connaît tranquillement une autre superbe saison alors qu’il cumule déjà 13 buts et 11 passes décisives. Piatti a déjà démontré son altruisme dans le passé en laissant des coéquipiers comme Matteo Mancosu ou Alejandro Silva prendre un tir de pénalité afin de retrouver leur confiance, mais on le sent récemment tout autant généreux dans le cours du jeu. Sa passe hier sur le deuxième but d’Alejandro Silva était magnifique, mais que dire de la manière dont Nacho se crée de l’espace avant de repérer un Daniel Lovitz complètement seul derrière la défense qui a ensuite préparé le but de Quincy Amarikwa? Superbe.

D’ailleurs, si on doit applaudir l’intégration réussie de Rémi Garde et son immense impact sur le jeu de l’Impact, on se doit aussi de saluer le travail d’Adam Braz à la date limite des transactions. L’excellente acquisition de Bacary Sagna est probablement fruit du travail de Nick de Santis, mais les ajouts de Quincy Amarikwa et Michael Azira font le plus grand bien à l’effectif montréalais. Ils n’ont pratiquement rien coûté et jouent un grand rôle dans la renaissance de l’Impact depuis quelques mois.

Amarikwa n’est pas le plus grand technicien, mais il se positionne bien, travaille fort sur tous les duels et gagne plusieurs ballons aériens malgré sa petite taille. Il travaille également très bien dos au jeu et permet souvent au bloc de remonter en gagnant des secondes précieuses face aux défenseurs adverses. Il est loin d’être un attaquant parfait ou un vrai #9 sur lequel bâtir une attaque, mais il est bien plus intéressant à avoir comme support offensif et comme remplaçant qu’un Matteo Mancosu. Pour 2018, l’Impact ira vraisemblablement de l’avant avec Amarikwa comme attaquant partant, et l’américain mérite amplement ce poste s’il continue à offrir des performances comme hier soir. En plus d’avoir marqué son premier but montréalais, il a permis le but de Saphir Taïder en contrôlant intelligemment une passe de Nacho Piatti pour prendre un tir sur le gardien.

Mais comment oublier Michael Azira? Dans l’ombre, Azira a finalement donné un synchronisme au milieu de terrain montréalais, permettant à Saphir Taïder de se porter vers l’avant en toute tranquillité d’esprit et en s’offrant comme appui à un Samuel Piette qui avait bien besoin d’un petit coup de main à ce niveau. Avec Azira, le quatuor défensif central de l’Impact est bien plus solide, et les Fanni et Camacho de ce monde subissent moins de pression constante de la part de leurs adversaires.

Amarikwa et Azira, donc, sans être des joueurs étoiles, sont venus combler de petits besoins chez l’Impact qui permet au reste de l’alignement de mieux performer et d’utiliser leurs forces à meilleur escient. Pas nécessairement besoin de dépenser des millions pour donner un deuxième souffle à ton effectif, Adam Braz l’aura compris.

DANS L’ABRI
– Bradley Wright-Phillips s’est fait plusieurs amis montréalais cet après-midi en marquant trois fois pour permettre à son équipe d’arracher un match nul de 3-3 face au DC United au Audi Field. Le dernier quart d’heure de ce match fût incroyable alors que BWP a ramené son équipe à égalité pas moins de deux fois dans les derniers instants. La paire Acosta/Rooney continuait quant à elle de faire des ravages au niveau offensif, notamment le milieu offensif argentin qui est simplement dominant depuis quelques semaines.

https://twitter.com/JogaBonito_USA/status/1041410069068431362

Tout est désormais entre les mains de l’Impact qui détient une avance de 4 points sur DC United avec seulement un match de plus de joué. Toutefois, pour avoir regardé le match DC-NYRB, l’équipe qui me semble le plus en difficulté actuellement est l’Union de Philadelphie. L’Impact saura-t-il grimper jusqu’au 5e rang?

– Pendant ce temps, le Toronto FC s’accroche à de minces espoirs de faire les séries après une victoire de 5-3 face au LA Galaxy, mais on retiendra surtout le magnifique 500e but de la carrière de Zlatan, un bijou. Il me laisse sans mots…

https://twitter.com/SportsCenter/status/1041128023402205184

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