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Les Québécois à Montréal : loin d’être évident

Le Canadien a annoncé plus tôt cette semaine que Jonathan Drouin prenait une pause, et c’est parfait comme ça. Le hockey devient secondaire dans une situation comme celle-ci et Jonathan doit absolument prendre tout le temps dont il a besoin. La situation n’aurait cependant jamais dû dégénérer à ce point. C’est connu, la pression est énorme pour les joueurs qui évoluent à Montréal. Encore plus pour les hauts salariés et pour les petits gars d’ici.

Drouin fait partie de ces deux catégories.

Les partisans et les médias sont également très durs envers les Carey Price et Shea Weber, mais la différence est que ceux-ci ne parlent pas français. Ils sont donc à l’abri de la plupart des critiques.

Ce n’est pas le cas de Jonathan.

Ce texte est issu d’un article de La Voix de l’Est.

Ce n’est pas la première fois qu’il est difficile pour un Québécois d’évoluer dans le marché montréalais. Premièrement, il y a ceux comme Vincent Lecavalier qui n’ont jamais voulu se joindre au CH, même lorsque l’occasion s’est présentée. Il y a ensuite ceux qui, comme Daniel Brière, n’ont accepté de le faire qu’en fin de carrière. On se souviendra cependant que le passage de Brière n’a pas été couronné de succès, alors qu’il a été échangé contre P.A. Parenteau et un choix de cinquième ronde après une seule saison.

Et puis, il y a les Québécois qui se sont retrouvés dans l’organisation dans la fleur de l’âge. Phillip Danault a dû faire face à la musique en début de saison alors qu’il produisait en deçà des attentes. David Desharnais a été très fortement critiqué malgré quelques bonnes saisons avec le club, alors que même le maire de la ville de Montréal de l’époque, Denis Coderre, avait choisi de s’en mêler.

Mike Ribeiro ne l’a pas eu facile non plus, tout comme Guillaume Latendresse, qui s’est même fait traiter de bust par plusieurs.

La situation est cependant différente pour les joueurs de bas de rotation. Les Nicolas Deslauriers, Maxim Lapierre, Torrey Mitchell, Steve Bégin, Francis Bouillon ont tous été des favoris du public à un moment ou à un autre et ils ont vécu des moments exceptionnels à Montréal.

Le public, et les médias, québécois adorent le travail, l’intensité et le valorisent plus encore que le talent, n’hésitant pas à critiquer ce dernier s’il ne produit pas ou semble se traîner les pieds. Qu’on le veuille ou non, cela doit avoir un lien avec le fait que le Canadien ne repêche que très rarement des Québécois lors des premiers tours. L’organisation sait très bien qu’il est plus difficile pour un jeune d’ici de gérer les attentes et les critiques, et qu’il faut être extrêmement fort mentalement pour y arriver, sans quoi le rêve tourne rapidement au cauchemar.

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