Je me rappelle encore du temps où nombreux se plaignaient du manque de buts dans une partie de la LNH. Les gardiens sont plus gros, plus athlétiques, et il était donc difficile de marquer 4 buts dans un match pour une quelconque formation dans le circuit Bettman, ces dernières années.
Pourtant, la tendance semble s’inverser, depuis le début de la saison. Je ne vous annonce rien de très nouveau si je vous dis qu’il y a plus de buts par match cette saison. La moyenne de filets par partie est de 6.13, ce qui est une amélioration par rapport à la dernière campagne, où la normale se trouvait à 5.53.
Malheureusement (ou pas), ce sont les gardiens qui en prennent le plus pour leur grade. Le taux d’efficacité moyen est de 90.6%, en comparaison au 91.0% de la saison passée.
Comment expliquer cette baisse de régime des gardiens, et par le même coup, la hausse du nombre de buts ?
La fréquence des avantages numériques a augmenté. Toujours en parallèle avec la saison passée, on a connu une hausse de 19.4% pour la quantité de supériorité numérique (de 2.99 à 3.57 par partie). Ainsi, vous imaginez bien que plus de situations à 5 contre 4 il y aura, plus les gardiens accorderont de buts. On constate donc que la moyenne de buts en avantage numérique s’est élevée de 22.8%, allant de 0.57 à 0.70.
Les défenseurs laissent plus d’espaces aux attaquants. Les avants ont donc la possibilité de lancer des tirs de qualités. Les tirs cadrés de l’enclave, et du bas de l’enclave se sont eux aussi intensifiés, passant de 12.3 à 12.9 pour les tirs cadrés de l’enclave et de 6.1 à 6.4 pour les tirs qui proviennent du bas de l’enclave.
Le taux d’efficacité moyen des gardiens est assez bas pour les tirs provenant du bas de l’enclave et de l’enclave, alors que celui en infériorité numérique est dans la moyenne.
Même si les cerbères du circuit ont un peu plus de difficultés, les défenseurs aussi devraient se ressaisir.