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L’envers de la médaille : Impact vs Olimpia

 

Les joueurs de l’Impact ont clairement offert une performance en deux temps durant ce match ; une première demie catastrophique suivi d’un 45 minutes très encourageant. Malheureusement, une fois rendue en quarts de finale de la Ligue des champions, un club ne peut pas se permettre de bien jouer seulement une demie sur deux. C’est d’ailleurs ce qui a coulé les hommes de Thierry Henry dans ce match, eux qui n’ont su remonter le déficit de 2 à 0 créé en première demie.

On a cru revoir le Bleu-Blanc-Noir de 2019 alors que la possession de ballon était énormément statique et que la majorité des passes se faisaient dans la défensive montréalaise. Il n’y avait aucune construction de jeu ou de créativité dans le dernier tiers lorsque le bloc d’Olimpia était déjà bien en place. Aucune tentative de percer l’axe et de se rendre jusqu’au filet. De plus, les hommes de Pedro Troglio ont rapidement utilisé la fameuse stratégie défensive de « parker le bus », obligeant ainsi les Montréalais à faire le jeu (ce qui est loin d’être notre force…).

Je parle bien sûr de la première demie, car on a vu une équipe complètement différente lors des 45 dernières minutes du match. Malgré une très bonne deuxième demie, le manque de finition a toutefois empêché l’Impact de créer l’égalité. Même si les visiteurs tentaient uniquement de préserver leur avance, cette demie a prouvé aux hommes de Thierry Henry qu’ils avaient tous les outils nécessaires pour gagner cette série aller-retour. Maintenant, à eux de continuer sur cette lancée entamée en seconde demie. Allons faire le travail au Honduras mardi prochain. #Marquer2Buts

Tristement, il est pratiquement impossible de parler de ce match sans glisser un mot sur l’arbitrage… Des décisions prises 3 à 4 secondes en retard, des fautes évidentes non appelées, mais surtout, un tir de pénalité annulé alors qu’il y avait clairement une main dans la surface de réparation. Une soirée de travail à oublier pour l’arbitre en chef, mais que dire de l’arbitre assistant qui l’a convaincu qu’il n’avait pas de main malgré un angle de vue très restreint sur la situation.

Ce sont dans des moments comme ceux-là qui nous font comprendre à quel point la VAR (reprise vidéo) est primordiale au soccer, l’Impact s’est littéralement fait voler le but de l’égalité sur cette séquence.

Ah oui… et pour ceux qui ont longuement critiqué l’assistance cette semaine, juste vous dire qu’on a eu le droit à une ambiance complètement folle. Ce qui importe n’est pas le nombre de partisans présents, mais bien la volonté de ceux-ci à encourager leur équipe. J’avais rarement vécu une atmosphère aussi fébrile que celle qui régnait dans le stade Olympique en deuxième mi-temps.

Le point positif chez l’Impact : Des changements bénéfiques de la part de Thierry Henry

Alors que rien ne marchait offensivement en première demie, Thierry Henry a décidé de changer son schéma tactique en passant du 3-5-2 (ou 5-3-2) au 4-3-3. Un changement qui a rapidement fait effet alors que Saphir Taider a marqué dès la reprise du jeu. Et sincèrement, que dire de son but? C’est assurément l’un des plus beaux buts que j’ai vu au stade de toute ma vie. Une magnifique volée d’environ 35 mètres, le tout de son mauvais pied, c’était tout simplement hallucinant !!!!

On voyait que l’Impact avait beaucoup de misère dans la construction du jeu, l’absence d’ailiers pesait énormément alors que le Bleu-Blanc-Noir attaque habituellement par les côtés. L’entrée en jeu d’Orji Okwonkwo en seconde demie a entièrement changé la dynamique du match. Le jeune Nigérian n’hésitait pas à multiplier les courses dans le dos de la défensive, permettant ainsi de créer de l’espace pour ses coéquipiers. Il a également été l’artisan de plusieurs percées dangereuses, lui qui était trop rapide pour les défenseurs adverses. Offensivement, l’Impact semble être une équipe totalement différente lorsque l’ailier droit est dans la formation, espérons donc qu’il soit en mesure de débuter le match mardi prochain. 

De plus, Anthony Jackson-Hamel a su faire oublier sa contre performance de samedi dernier en apportant beaucoup plus en 30 minutes hier que lors de ses 60 minutes jouées au Toyota stadium. Est-ce qu’on peut finalement mettre fin au fameux débat sur AJH, joueur partant ou supersub? Selon moi, il est clairement un supersub qui peut faire une différence en fin de rencontre lorsque les défensives adverses sont fatiguées.

C’est exactement ce qu’il a (presque) fait hier, obtenant plusieurs bonnes occasions de marquer. Malheureusement, le bombardier de Limoilou manquait de finition lors du dernier geste. Il a très bien joué malgré le fait qu’il n’ait pas trouvé le fond du filet, lui qui aimerait assurément reprendre sa tête placée hors-cadre suite à un centre de Ballou Tabla. N’oublions pas également que c’est AJH qui avait réussi à gagner son duel pour causer la main dans la surface de réparation…

Même son de cloche pour Ballou Tabla, il a fait une belle entrée dans le match, lui qui a provoqué son couvreur à des nombreuses reprises. L’ailier gauche n’a rien perdu de ses gestes techniques, lui qui a dribblé ses adversaires plus d’une fois. Dans plusieurs séquences, on l’a d’abord vu se créer de l’espace sur son défenseur pour ensuite alimenter convenablement ses coéquipiers. Le seul point négatif est qu’il attend parfois trop longtemps avant de tirer, dans un match où ton équipe tire de l’arrière 2 à 1 avec quelques minutes à faire, tu dois absolument prendre ta chance lorsque l’opportunité se présente.

Le point négatif chez l’Impact : Un manque flagrant de concentration en première demie

Tout d’abord, les Montréalais semblaient complètement endormis après la blessure au gardien Edrick Menjivar. Dès la reprise du jeu, Olimpia a profité de la confusion chez les défenseurs centraux montréalais pour envoyer un long ballon dans la défense montréalaise. Mal placé, Joel Waterman a laissé filer Jerry Bengtson en échappée face à Clément Diop qui n’a pu réparer l’erreur de son coéquipier.

Lors du deuxième but, il s’agit d’une contre-attaque rapide suite à un corner raté de la part de l’Impact. Ce n’est pas normal que Zachary Brault-Guillard se retrouve seul contre deux joueurs adverses en milieu de terrain. C’est triste de voir que le Bleu-Blanc-Noir a contrôlé le match du début jusqu’à la fin, mais que ces deux petites erreurs de concentration auront coûté la victoire aux Montréalais. Voyant que la seule stratégie employée par l’équipe hondurienne était le « kick and run », les défenseurs centraux auraient dû s’ajuster dès le premier but, question de ne pas se faire prendre une deuxième fois.

D’ailleurs, Thierry Henry semblait frustré de la façon dont l’Impact avait concédé deux buts aux visiteurs :

« On ne peut pas pendre les buts qu’on a pris tout simplement. C’est difficile de gagner un match de football quand on prend ce genre de buts, des erreurs d’écoles que j’appelle ça. »

Le match retour ne s’annonce vraiment pas facile, mais la seconde demie laisse planer une lueur d’espoir. Si les hommes de Thierry Henry réussissent à attaquer le match de mardi prochain comme ils l’ont fait en deuxième demie hier, l’Impact est loin d’être battu d’avance. Toutefois, les joueurs devront offrir un effort constant durant 90 minutes s’ils souhaitent obtenir un résultat satisfaisant. Oui, le public du Honduras risque d’être hostile à l’IMFC, mais rappelez-vous que l’Impact avait marqué deux buts au Costa Rica, c’est loin d’être une mission impossible.

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