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Le CSKA ferait exprès pour rendre la vie d’Alexander Romanov plus difficile

Les règles du hockey international diffèrent parfois de celles instaurées dans la LNH. Par exemple, une équipe doit habiller 20 joueurs – nonobstant les gardiens de but – durant un match (contrairement à 18 dans la LNH). Alors, la plupart des équipes internationales jouent à 7 défenseurs et 13 attaquants. Un spare à chaque position…

Alexander Romanov se promène donc entre la première paire et ce poste de septième défenseur actif depuis le début de la saison du CSKA Moscou.

Hier, Romanov a entamé la rencontre sans paire précise. Ça ne l’a pas empêché de connaître son meilleur match de la campagne. Le défenseur russe a récolté ses deux premiers points de la saison (12 matchs jusqu’ici), soit deux mentions d’aide. Une primaire et une secondaire…

Romanov a aussi passé plus de 15 minutes sur la patinoire, soit son deuxième plus haut total de la saison, terminant sa journée de travail avec un différentiel de plus-3.

Il faut dire que son équipe n’a fait qu’une bouchée du pauvre Spartak de Moscou (9 à 3). Disons que la rivalité entre ces deux équipes de Moscou n’est pas livrée à armes égales.

Romanov joue généralement moins lorsque l’adversaire est de grande qualité.

Marc Bergevin a répété à plusieurs reprises au cours de la dernière année que Romanov pourrait déjà jouer de façon régulière dans la LNH. Alors pourquoi ne joue-t-il pas davantage dans la KHL, une ligue plus faible que la LNH?

Soit Marc Bergevin le surévalue un peu trop…

Soit il y a quelque chose de louche dans son utilisation en Russie…

Et selon Bergevin, c’est la deuxième option qu’il faut privilégier.

Le DG du Canadien était de passage sur le plateau de l’Antichambre (RDS) hier soir et il a confié que l’équipe russe de Romanov lui mettait beaucoup de pression afin qu’il signe une prolongation de contrat et qu’il renonce ainsi à venir jouer en Amérique du Nord à court terme. C’est ce qu’était parvenu à faire le Ak-Bars Kazan avec Alexei Emelin dans les années qui ont suivi sa sélection.

Sauf que dans le cas de Romanov, ça ne devrait pas fonctionner. Le jeune homme souhaite vraiment jouer dans la LNH et le Canadien parvient à communiquer avec lui (ce qu’il était incapable de faire avec Emelin).

Bref, Romanov risque de jouer très peu certains soirs cette saison et il ne faudra pas se demander pourquoi. On le sait maintenant.

Ceci dit, et je vais faire attention aux mots que je vais employer ici… mais le clan Romanov a déjà osé exiger certaines promesses de la part de l’organisation montréalaise afin de ne pas quitter la KHL pour rien. Quel genre de promesses? Une assurance qu’il jouera dans la LNH et non dans la Ligue Américaine? L’identité de son partenaire à la ligne bleue? Du temps en avantage numérique?

Je présume que Romanov souhaite éviter de vivre un épisode à la Vadim Shipachyov ou Nikita Gusev.

Mais soyez certains que Marc Bergevin ne promettra rien. Il y a beaucoup trop d’impondérables. Au mieux, il insérera une opt-out clause permettant à Romanov de retourner en Russie s’il devait être renvoyé dans la Ligue Américaine.

Romanov viendra donc ici l’été prochain dans l’objectif de se tailler un poste avec l’équipe. Il n’aura pas droit à aucun passe-droit et à aucun privilège.

Rappelons que Romanov a été contre toute attente sélectionné en deuxième ronde en juin 2018 et qu’il célébrera son 20e anniversaire de naissance en janvier.

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