Le Canadien doit cesser de nous présenter le flambeau de la médiocrité

Vous connaissez Brendan Kelly du Montreal Gazette?

Kelly est un chroniqueur fondamentalement relié à la couverture d’événements culturels, qui tient un blogue relié au hockey. Ce qui est génial avec lui, c’est que son travail principal n’est pas de couvrir le sport : il peut donc le faire sans utiliser la langue de bois caractéristique aux médias traditionnels.

Bref, Kelly a encore une fois fessé fort ce matin, en déclarant que le Canadien se passait le flambeau de la médiocrité depuis 1978.

À son avis, les déboires du Canadien sont reliés au mauvais management qui persiste depuis le départ de Scotty Bowman de l’organisation. Serge Savard aurait fait un travail «correct» en tant que DG et les deux Coupes Stanley de l’équipe en 1986 et 1993 seraient dues aux circonstances qui auraient souri à l’équipe.

Je ne me défilerai pas, je suis trop jeune pour analyser si Kelly dit vrai par rapport aux deux dernières Coupes du CH…Mais il me semble que d’affirmer que c’était de la chance, c’est un peu de mauvaise foi non?

Avec raison, le chroniqueur pointe par la suite du doigt les déboires de Réjean Houle et de Mario Tremblay à la barre de l’équipe. Idem pour André Savard.

Bob Gainey aurait ensuite greffé un héritage négatif à l’organisation : celui de vouloir simplement faire les séries. Les partisans y sont habitués, le Canadien fait un petit bout de chemin en séries, puis c’est parfait, on passe à la saison prochaine.

Finalement, Marc Bergevin aurait hérité de cette habitude de Gainey, ce qui fait que les Glorieux seraient condamnés à se suffire de petites gloires.

Je m’excuse, mais je ne pense pas que l’on puisse accuser Bergevin de faire du surplace de la sorte.

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Dans la dernière année, il a engagé l’un des entraîneurs et l’un des défenseurs  les plus estimés de la LNH. Je ne dis pas que c’était de bons gestes, mais définitivement des gestes IMPORTANTS qui démontrent une volonté de l’état-major du Canadien de changer les choses.

Le problème à mon avis, c’est que l’équipe de relations publiques du CH conditionne ses partisans au fait que leur équipe est ordinaire. Pourquoi toujours baisser les attentes des partisans?

Toujours mentionner qu’on essaiera de faire les séries et qu’on verra ce que ça donnera.

Toujours mentionner que c’est impossible d’aller chercher un centre de premier plan.

Toujours mentionner que la parité est forte dans la Ligue et que ce n’est pas facile de se démarquer.

Un moment donné, il va falloir être franc. Carrément avouer qu’ils essaient de gagner la Coupe Stanley même s’ils n’ont pas réussi. Il ne faut pas se surprendre si la vente de billets devient plus difficile à Montréal : à force de mettre dans la tête des partisans que faire les séries est satisfaisant, ils commencent à y croire.

En rafale

– Voici ce que ça prend pour gagner le Conn Smythe.

– Pas une mauvaise idée de flatter Olivier Ekman-Larsson dans le bon sens du poil en embauchant son frère, sachant qu’il aura droit à l’autonomie complète dans deux ans.

– Les Penguins sont de vrais gagnants, point final.

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