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Le Canadien aurait un gros avantage pour réussir sa reconstruction

Ah le fameux mot en R!

Celui que Kent Hughes et Jeff Gorton se refusent d’utiliser alors qu’ils ont les deux pieds dedans jusqu’au cou. Le mot en R, comme dans reconstruction, personne n’ose l’utiliser dans les arcanes du Canadien comme s’il portait malheur à celui qui l’employait. Mais ne pas le dire, ça ne veut pas dire qu’il n’existe pas. Un peu comme Voldemort dans la saga des Harry Potter qui est renommé par les personnages sous le pseudonyme de « Celui-Dont-On-Ne-Doit-Pas-Prononcer-Le-Nom » qui apparaît ici et là pour tenter de reprendre sa place après avoir échoué contre un bébé. Ceux qui savent, savent!

Si vous osez dire que le CH n’est pas en reconstruction, c’est que vous ne regardez pas le même club que moi sur la glace. Tu n’alignes pas cinq défenseurs recrues dans la LNH si ton objectif est de remporter la Coupe Stanley, ou même d’espérer faire les séries. Tu trouves un moyen de signer des gars de calibre LNH pour remplir ton effectif et tu te croises les doigts que ça fonctionne. Ça ne vous fait pas penser au CH des trente dernières années justement?

Lors de sa chronique de ce matin à BPM Sports, Renaud Lavoie a soulevé que les Flyers se dirigeaient vers une longue reconstruction selon ce qu’a évoqué Daniel Brière, fraîchement nommé comme directeur général par intérim du club. Mais pour réussir une longue reconstruction, comme il le mentionne si bien, tu dois avoir l’aval du propriétaire. C’est facile de succomber à l’idée de reconstruire, ce l’est moins de l’assumer jusqu’au bout quand les profits s’évaporent.

Effectivement, quand ça touche le portefeuille du grand boss, généralement, c’est là que les raccourcis et les erreurs surviennent et font foirer le grand plan. À ce chapitre, l’informateur de TVA Sports croit que le Canadien a justement un avantage concurrentiel sur ses adversaires qui tentent l’expérience.

« Je regardais au Centre Bell samedi et malgré une séquence de 5 défaites de suite, les gens faisaient la vague! » – Renaud Lavoie

Les gens achètent le plan de la reconstruction, ils sont au rendez-vous et ils sont heureux du spectacle qui leur est offert. Le Tricolore n’a donc pas trop de raison d’avoir peur que les profits diminuent. Mieux encore, l’informateur et JiC ont évoqué que leurs billets avaient connu une augmentation de leur prix de 5%. Tu ne fais pas ça quand tu crains de ne pas être en mesure de vendre ton produit.

Mais ce ne sont pas toutes les équipes qui peuvent se permettre ce genre de choses. En exemple, Lavoie évoque le cas des Sharks de San Jose qui est un marché de hockey plus fragile. Un club perdant pourrait finir par faire fuir les amateurs et les annonceurs. Les profits seraient moins au rendez-vous tout comme la patience du proprio face à la fameuse reconstruction.

Ainsi, le CH aurait un avantage non négligeable pour réussir sa reconstruction : VOUS!

Nous votons tous avec notre argent et remplir le Centre Bell malgré les défaites, c’est le meilleur coup de pouce que nous pouvons offrir au duo Gorton-Hughes pour mener à bien le projet. Personnellement, tant que le système sera bâti comme il l’est en ce moment avec les règles en place, je considère que la meilleure méthode pour construire un club gagnant sur le long terme et aspirant à la Coupe Stanley pour plusieurs saisons, c’est de reconstruire en profondeur comme ça semble être le cas à Montréal.

Mais nous devons tous garder le plan en tête. Dans deux ans, ce ne sera pas le temps de demander des résultats à tout prix. Pas encore du moins. Nous devrons tous faire preuve de beaucoup de patience pour aider les dirigeants à ne pas tomber dans le piège des raccourcis comme ce fut le cas avec Taylor Hall à Buffalo ou Johnny Gaudreau à Columbus, pour ne citer que ces deux exemples récents.

Voir le CH dans une séquence de six défaites consécutives et que la ville de Montréal n’est pas à feu et à sang, c’était inimaginable pour les dirigeants du Canadien avant. Mais dans le contexte actuel, les partisans l’acceptent. Dans sa chronique du jour à BPM Sports, Mathias Brunet disait à Martin Lemay qu’on avait sous-estimé l’intelligence des partisans et leur capacité à accepter un tel processus. Il n’aurait pas pu mieux résumer ma pensée!

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