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Le Canadien a échappé la « pire avance » du monde du hockey

Le Canadien de Montréal était en action hier soir à 22h 30, heure de Montréal. Je ne sais pas pour vous, mais on dirait que la demi-heure de plus est arrogante dans les circonstances. Non?

Tout ça pour dire qu’avec des matchs tard comme ça, il est clair que le début de match du Canadien a rassuré bien des gens. 4-0 après 20 minutes : c’est le genre d’avance qui peut te permettre d’aller te coucher en ayant l’assurance que les deux points sont dans la poche.

Erreur, madame la marquise.

Dans les faits, le Canadien a échappé la « pire avance » du monde du hockey, comme on l’a vu circuler hier. Je le dis en blague ici parce que personne ne s’entend sur le chiffre précis de la « pire avance » du monde du hockey.

Mais on va s’entendre sur ceci : une avance de 4-0 à la moitié du mach ne devrait normalement pas être un problème pour récolter le W à la fin de la soirée – ou en plein milieu de la nuit.

Dans la défaite de 7-6 aux mains des Canucks, il y a eu deux matchs : celui que le CH a contrôlé et celui que le CH a échappé. Et disons que dans un compte-rendu du match à l’écrit, la remontée te change ton angle d’approche sur un moyen temps.

Après tout, l’impression que j’avais, en début de match, c’était que les Canucks étaient comme un enfant après avoir passé au travers de son sac de bonbons d’Halloween. Pourquoi? Parce qu’il y a eu un gros rush de sucre, mais que le club s’est endormi par la suite.

Les Canucks ont tiré neuf fois dans les sept premières minutes du match avant de laisser le Canadien marquer quatre fois en 8:28. Vancouver n’a pas tiré une seule fois lors des 14 dernières minutes de jeu.

Forcément, Samuel Montembeault a eu à se surpasser en début de match. Il a fait les arrêts qu’il devait faire et cela a donné du gaz à ses coéquipiers, qui ont pris les choses en main.

Cole Caufield, qui a ENCORE été laissé seul sur la patinoire, a trouvé le fond du filet et cela a donné des ailes au Canadien. Et là, je ne parle pas des ailes procurées par La Cage après le cinquième but, mais bien du momentum. Nuance.

C’était la même chose pour Nick Suzuki, quelques instants plus tard. Il a réussi, tout comme Caufield, à marquer son 14e but de la saison.

Les gars étaient en contrôle et ça se voyait via l’avantage numérique. Après tout, même si les hommes de Martin St-Louis ont été 0-en-3, le jeu était souvent dynamique et le but de Sean Monahan a été marqué sur les bases d’un bon deux minutes avec un homme en plus.

Et là, quand Michael Pezzetta a marqué et a chassé le gardien adverse, la confiance était dans le tapis.

Avec un gardien qui faisait bien et une équipe (Jordan Harris a joué un gros premier 20 minutes) qui avait mangé de l’épaulard pour souper, ça respirait la confiance à Montréal.

Mais bon. Parfois, il ne suffit que d’un but pour faire changer les choses. Le premier but des Canucks, survennu dans les dernières minutes de la deuxième, leur a donné des ailes. Le deuxième aussi.

Mais j’ai surtout le sentiment que la blessure de Sean Monahan a aidé les Canucks.

L’absence du joueur de centre, qui portait un « A » sur son chandail en l’absence de Brendan Gallagher, a visiblement tout changé. C’est quasiment comme si ça prenait une bonne ligne de centre, dans la LNH d’aujourd’hui…

Soudainement, le Canadien a perdu son identité.

Il y a eu plus d’erreurs, surtout défensivement, en deuxième moitié de joute. Est-ce en raison de l’absence de Monahan? De la fatigue? D’un excès de confiance en raison de la marque? Qui sait.

Mais quelque chose s’est brisé et les Canucks en ont profité.

Jake Evans a joué deux fois plus (14:42) que ses compagnons du quatrième trio (sept et huit minutes respectivement pour Michael Pezzetta et Rem Pitlick) et le CH roulait carrément à trois trios à un certain point.

Maus surtout, on s’en faisait pour Sean Monahan, qui a visiblement aggravé sa blessure au pied.

Après, ça a été du chaos. Il y a eu sept buts après les 40 premières minutes de jeu, soit au moment où le CH est entré au vestiaire avec une avance de 4-2. Les Canucks ont fait 5-4, le Canadien a fait 6-5 et Vancouver a eu besoin de la prolongation pour gagner 7-6.

Il y a eu des erreurs qui vont être utiles pour l’apprentissage des jeunes. Plusieurs viennent de comprendre qu’il ne faut jamais abandonner dans un match de la LNH, surtout contre un club aussi « désespéré » que les Canucks.

C’est dommage pour Samuel Montembeault, qui était bien parti. C’est dommage pour Mike Matheson, qui est trop utilisé en ce moment. C’est dommage pour bien des gars, dans les faits.

Mais au hockey, il faut savoir effacer et recommencer.

Prolongation

Après le match, le Canadien a pris le chemin de Seattle et je n’ose pas imaginer à quel point les gars sont arrivés tard. Ils ont beau être habitués à l’heure de l’Ouest, mais quand même.

Aujourd’hui, on aura droit à un autre match qui va se finir tard avec le Kraken qui accueillera la Flanelle pour terminer le voyage.

Pas besoin de vous dire que Martin St-Louis, qui avait l’air détendu après le match, ne va pas envoyer ses joueurs sur la glace pour s’entraîner. Dans les faits, il va simplement parler aux médias avant la joute, soit vers 20h.

On pourra donc savoir si le Canadien, qui va assurément envoyer Jake Allen devant le filet, pourra compter sur David Savard et sur Sean Monahan pour le match à Seattle.

Si Savard ne peut pas jouer, il sera remplacé par un jeune, comme hier. À moins que Chris Wideman ne remplace l’un d’eux?

Mais si Sean Monahan ne peut pas jouer, le CH sera dans le trouble. Après tout, avec Brendan Gallagher qui est blessé, le CH n’a que 12 attaquants en santé et le Rocket est de retour au Québec. Est-ce que Chris Wideman reviendrait à l’attaque? Et qui sera au centre? Rem Pitlick? Kirby Dach?

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