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L’arbitrage salarial ne sera pas du tout intéressant pour Max Domi

Plus tôt aujourd’hui, nous rapportions que le réputé Larry Brooks a vilipendé les joueurs de la LNH pour avoir donné leur accord à la nouvelle convention collective.

Il considère qu’ils ont laissé beaucoup d’argent sur la table et qu’ils ont beaucoup donné aux propriétaires.

Si, pour ma part, je crois qu’il faut tout de même faire la part des choses parce que dans les faits, les joueurs étaient probablement menottés sur plusieurs aspects, un détail de la nouvelle entente donne un argument de plus pour donner raison à Brooks.

Ça concerne l’arbitrage salarial pour la saison morte à venir.

Le processus demeure le même qu’auparavant, à un détail près.

Si un joueur remporte sa cause devant l’arbitre, comme avant, l’équipe peut décider que l’entente ne fait pas son bonheur. Le joueur est donc libre d’offrir ses services partout dans la LNH.

La différence, cette fois, est notable. Après qu’une équipe ait refusé d’honorer la décision de l’arbitre, une équipe peut renégocier avec le joueur pour qu’il accepte l’offre qu’elle a déposée devant l’arbitre.

Cette mesure a été mise en place pour aider les équipes qui seront trop coincées sur le plan salarial… mais ne va surtout pas aider les joueurs qui voudront se prévaloir de ce droit.

Imageons le tout avec un exemple concret : celui de Max Domi, qui doit négocier son nouveau contrat à l’issue du tournoi, et qui a droit à l’arbitrage.

Disons que Domi décide d’aller plaider sa cause devant un arbitre. Il demande un salaire de 7 millions $ pour la saison à venir, alors que Marc Bergevin offre 5 millions $.

Les deux parties passent devant l’arbitre et ce dernier donne raison à Domi.

Marc Bergevin peut décider que l’entente ne lui convient pas et la refuser. Mais, dans les quatre jours suivants, il pourrait tout de même s’entendre avec Domi pour un montant de 5 millions $ par saison. Au cas où l’attaquant tienne absolument à demeurer avec l’équipe.

En somme, un joueur qui va passer devant l’arbitre peut gagner… et perdre en même temps. Et on peut prévoir qu’il y aura beaucoup moins de candidats partout dans la LNH pour cette procédure.

Pourquoi?

Tout d’abord, parce qu’en temps normal, un passage devant un arbitre effrite la relation entre l’équipe et le joueur.

Mais surtout, les comparutions se tiennent, en temps normal, après la valse des millions avec les joueurs autonomes sans compensation.

Lorsque le budget des équipes est, en général, pratiquement bouclé.

Un joueur aura beau aller devant un arbitre, il pourrait très bien être obligé d’accepter l’offre de son club. Parce que les autres équipes de la LNH ne pourront pas se permettre ses services de toute façon.

Ce sera ça pour les gros noms sur le marché des joueurs autonomes avec compensation comme Max Domi, Matt Murray, Sam Reinhart, Anthony Mantha et Andre Burakovsky.

Il va sans dire, ce n’est pas un bon timing pour être joueur autonome dans la LNH.

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